La commission Copé s'apprête à rendre son verdict. La suppression de la publicité sur le service public souléve les hostilités.

D'un coté Alain Minc, soufflant un scénario économique moderne, du style, la nouvelle culture doit payer pour l'ancienne (..). Martin Bouygues, patron de TF1, ami de Nicolas Sarkozy, qui ne peut que se réjouir d'une telle proposition (..). Et au beau milieu, les contribuables lambdas qui, une fois encore, paieront l'addition.

 "Je souhaite que le cahier des charges à la télévision publique soit revu profondément et que l'on réfléchisse à la suppression totale de la publicité sur les chaines publiques, qui pourraient être financées par une TAXE sur les recttes publicitaires accrues des chaines privées, et par une TAXE infinitésimalesur le chiffre d'affaire des nouveaux moyens de communication, comme l'accés à Internet ou la téléphonie mobile".

La déclaration du neuf janvier dernier, de Nicolas Sarkozy, ne pouvait que soulever maintes polémiques. Même si je trouve cette proposition incongrue, lorsque je vois les socialistes, soudainement crier au scandale, je reste dubitatif. Je n'ai pas oublié, qu'en 1989, Michel Rocard, alors Premier Ministre, avait déja envisagé cette option. Quelques années aprés, Pierre Bourdieu avait également soulevé cette optique. Il faut bien reconnaitre, que la suppression de la publicité sur le service public est une vieille utopie de la gauche, alors messieurs un peu de mémoire (..).

Plusieurs scénarios sont possibles, mais une constante, c'est bel et bien le contribuable lambda qui sera mis à contribution, d'une manière ou l'autre.

L'augmentation de la redevance audiovisuelle.

Une taxe sur les opérateurs de téléphonie et d'accés à Internet.

Une taxe sur les produits électroniques (..).

Le pouvoir d'achat semble bien loin des pensées du gouvernement (..). Si de prime abord, l'idée pourrait paraitre séduisante, trés vite on s'aperçoit du mécontentement que cela occasionnerait (..). Un financement de l'Etat, un retour vers l'ORTF, les chaines publiques sous la tutelle du politique (..).

Sans oublier toutes les personnes impliquées. Les acteurs, les agences de publicité, les producteurs, etc…

Une perspective bien lugubre pour un nombre personnes. Le paysage audiovisuel étant déja d'une monotonie sans pareille, on peut craindre de voir des programmations d'une qualité plus que médiocre, l'avénement des réalitys shows et consorts (..). Cette loi s'appliquerait dés le 1er septembre 2009, aprés 20heures, pour aboutir à la suppression totale pour le 1er janvier 2012.

De taxe en taxe, ou va s'arrêter cet étranglement de notre pouvoir d'achat. Nicolas Sarkozy aurait-il oublié que Internet est un formidable outil culturel, et vouloir taxer les FAI, aura des répercusssions inévitables sur les abonnements. Quelle contradiction ! La culture devient-elle un luxe sous l'ére de sa seigneurie ?