Le président ukrainien Victor Ianoukowitch a promulgué ce mercredi la loi sur l’élargissement de l’utilisation de la langue russe en Ukraine. Ce texte a été adopté le mardi 3 juillet par le parlement ukrainien. Deux cent trente-quatre députés ont votés pour ce projet de loi. Pour que ce projet de loi soit voté, il fallait au minimum 226 voix.
Avant d’être voté, ce texte a été examiné au mois de mai par les députés. Au cours de l’examen du texte, plusieurs dizaines de députés se sont opposés au cours d’un débat houleux. Cela s’est terminé en bagarre générale. Plusieurs députés de l’opposition se sont jetés sur leurs adversaires qui ont répondu par des coups de poing.
Un parlementaire de l’opposition s’est retrouvé à un moment donné les jambes en l’air. Un de ses collègues s’est jeté sur l’un des des auteurs du projet de loi et lui a donné plusieurs coups. A la suite de cette bagarre générale, un député a été blessé à la tête et a été transporté à l’hôpital. Le président du parlement ukrainien, Vladimir Litvine a donc du interrompre la séance.
Des milliers de personnes ont manifesté contre l’adoption de cette loi imposant la langue russe comme deuxième langue en Ukraine. Un millier d’opposants à cette loi se sont réunis le 4 juillet à Kiev, la capitale de l’Ukraine. Au cours de cette manifestation, des affrontements ont eu lieu. Pour disperser la foule, la police ukrainienne a eu recours à des gaz lacrymogènes.
Faire du russe la deuxième langue d’Etat faisait parti des promesses électorales du président Viktor Ianoukovitch.
Il faut savoir que sur quarante-sept millions d’habitants en Ukraine, plus de dix millions constituent la communauté russophone. Cette communauté est installée essentiellement dans l’est et le sud du pays.
Ioula Timochenko, l’ex-première ministre ukrainienne, a essayé de tout faire pour empêcher que la langue russe devienne la deuxième langue officielle de l’Ukraine mais en vain. Elle a affirmé être prête à utiliser tous les moyens notamment par le blocage de le tribune parlementaire pour protéger l’Ukraine contre l’adoption d’une deuxième langue d’Etat.