Il est des inventions scientifiques, que l’on peut qualifier de bénéfiques pour l’humanité, d’autres qui sont farfelues autant qu’inutiles… Il conviendra à mon avis de rajouter une catégorie nouvelle : celle des innovations contre-nature, qui auront pour but de masquer des effets indésirables liés à l’absorption de substances dangereuses ou illicites, tout en poussant certaines personnes à les consommer plus que de raison.

 

Dans le cas présent, je parlerai de l’alcool.

 

Ainsi au sein de l’Université de Californie, des chercheurs viennent récemment de concevoir une "pilule miracle", qui lutterait contre les effets causés par une consommation trop importante d’alcool.

En fait, elle en réduirait le taux dans le sang.

C’est en tout cas ce qu’ils affirment avec un communiqué des plus sérieux publié dans la revue Nature Nanotechnologie.

 

Le principe est le suivant :

 

Deux enzymes, seraient capables de catalyser des réactions chimiques et donc diminuer de manière conséquente le taux d’alcool dans le sang.

La première enzyme nommée "alcool oxydase" parviendrait à engager un processus d’oxydation de l’alcool.

La seconde nommée "catalase" éviterait quant à elle la production d’eau oxygénée produite par "l’alcool oxydase" et qui est un composé très toxique.

 

Une minuscule capsule d’à peine 10mm de diamètre, contenant ces deux molécules ferait fonction de "deuxième foie", qui en complément de celui que possède déjà l’être humain éliminerait l’alcool.

 

Yunfeng Lu, responsable de l’équipe de recherche aurait déclaré :

"Le fait que le principe actif soit ainsi enfermé dans une capsule, en plus de le protéger lui permet de "glisser" tout comme le ferait une enzyme naturelle, vers notre tube digestif et de produire l’effet escompté".

 

Joyeux fêtards du samedi soir, ne vous réjouissez pas trop vite, à moins que vous fassiez partie de la race des rongeurs, car pour l’instant seules quelques souris privilégiées ont eu le droit dans leur laboratoire, de lever le coude et ingurgiter ensuite la "pilule miracle".

Les résultats semblent toutefois encourageants, car après seulement 60 minutes, le taux d’alcool dans le sang était descendu de 15.8 %, de 26.1% après 90 minutes et 34.7% au bout de 180 minutes.

Les essais vont se poursuivre et l’on ignore à ce jour si des effets indésirables apparaîtront.

 

Par contre, nombre de joyeux drilles espèrent une prochaine commercialisation de la "pilule miracle" dans les pharmacies européennes.

 

Pour ma part, je crains que si un tel produit venait un jour à être vendu, les personnes ayant un sentiment de ne plus présenter aucun danger, pour eux-mêmes, mais aussi pour les autres, en viendraient à consommer des boissons alcoolisées sans aucune retenue et quoi que l’on en dise, même avec des effets masqués, les conséquences sur la santé demeureraient destructrices.