Selon des études qui ont été menées, aucun gène spécifique ne transmet la dépression. Pourtant, certains gènes prédisposent les individus à une plus grande vulnérabilité psychologique. Aussi, le fait d’être une femme augmente les risques de dépression. Le facteur principal de la dépression, selon Dr Michael Yapko, est la manière dont les gens perçoivent la vie et les expériences qu’elle apporte, la manière dont ils règlent les problèmes et la manière dont ils se prennent en charge. La manière dont est couramment traitée la dépressions, c'est-à-dire par la médication, deviendrait-elle désuette?
Selon les études de Laborit, une personne devant une situation de danger ou de souffrance a trois possibilités d’actions, qui sont soit gratifiantes ou non. Les possibilités d’action gratifiantes sont celles qui permettent à l’individu de conserver une bonne santé mentale malgré les événements. Les possibilités d’action qui ne sont pas gratifiantes sont celles qui détériorent la santé mentale. Donc, dans le cas où l’individu peut combattre ou fuir, l’action est considérée comme gratifiante. Par contre, s’il ne peut rien faire, ce qui donne un sentiment d’impuissance non-gratifiant, c’est là que la santé mentale se détériore. Donc, c’est surtout la manière dont une personne perçoit les épreuves de la vie qui influencera la possibilité d’un individu de souffrir de dépression. Si une personne perçoit la vie comme un combat, comme un défi à relever et donc, qu'elle y voit une possibilité de se surpasser, elle réagira mieux devant les problèmes puisqu’elle croit à la possibilité de prendre sa vie en main et de combattre pour en ressortir gagnant. Si une personne perçoit la vie comme un jeu, elle pourra fuir sa vie et ses problèmes sans trop de soucis. Par contre, et c’est ici que ca se corse, si une personne se sent démunie, se croit être une éternelle victime des coups du destin, qu’elle est pessimiste face à la vie (par exemple, qu’elle croit que la vie elle-même n’a aucun but) et qu’elle n’a pas l’espoir de s’en sortir parce qu’elle sent que peu importe ce qu’elle fait, le destin s’acharne sur elle, c’est là que la dépression a le plus de chances de frapper. Ce sont de simples exemples bien sûr. Il existe une multitude de visions de la vie pouvant mener à chacune des trois possibilités d'action. Tant qu’une personne peut agir, soit combattre ou fuir, tout va bien, mais c’est le contraire lorsqu’elle est forcée à l’inaction par impuissance. On peut penser que les personnes pratiquant une religion où il y a la notion de récompense après la vie ont moins de chances de tomber en dépression puisque pour elles, il y a la conquête du dit «paradis» qui est le but de la vie en soi. Il y a aussi l’acceptation des événements selon laquelle ce qui leur arrive est la volonté de Dieu. Dans la philosophie de vie des bouddhistes, la souffrance n’a d’origine que le fait que nous soyons en manque dû à un excès. Cette philosophie rend donc chacun entièrement responsable de son bonheur puisque aucun élément extérieur ne peut être la cause d’un excès. La personne se retrouve donc en plein pouvoir d’agir (soit de combattre ou de fuir) et de contrôler son bonheur et donc, ressort heureuse des expériences de sa vie. La solution à la dépression, selon ces découvertes, serait donc de trouver un sens à la vie qui va au-delà du travail, de l’amour, de la famille et autres domaines de la vie.
Extraits du livre "Éloge de la fuite" de Henri Laborit : http://carnets.clinamen.org/Eloge-de-la-fuite-de-Henri-LABORIT
la Vie
votre article est très intéressant.
J’ai vu il y a longtemps un film de Alain Raisnais « mon oncle d’Amérique », basé sur les travaux de Laborit, qui explique également très bien, par des mises en situation différentes de la vie quotidienne, tout ce que vous énoncez dans votre article.
bonne vie à tous pleine de punch pour se surpasser soi-même !