Pour pouvoir faire valoir leurs droits à la retraite, les salariés du privé vont encore devoir faire des efforts. Mais pour faire avaler cette pilule aux millions de salariés qui ne seront probablement pas concernés, un syndicat d’ouvriers brandit la pénibilité au travail pour adoucir l’idée d’une augmentation du nombre d’années de cotisations pour obtenir le droit à la retraite.
Ce qui résume à dire que l’allongement de la durée de cotisation implique le maintien dans l’emploi ou embauche des plus de 55 ans. Est-il possible d’envisager ne serait ce qu’une seule seconde de demander aux salariés du privé de se maintenir dans l’emploi au delà de 62 ans ?
Ce syndicat censé représenter les droits des ouvriers l’envisage pourtant en nous ressortant la pénibilité au travail. Solution selon lui de mieux accepter l’allongement de la durée de cotisation. Le syndicat « (…) en fait une priorité, faisant valoir qu’un ouvrier a une espérance de vie en moyenne inférieure de six ans et quatre mois à celle d’un cadre. Il est juste, dans un système de retraite, de tenir compte à la fois des carrières et des nuisances que l’on subit (…) » .
Il serait temps que ce syndicat comprenne que tous les cadres ne sont pas des cadres dirigeants ou supérieurs. Sait-il seulement que le « forfait jours » appliqué à quasiment tous les cadres : « (…) permet de calculer la durée du travail d’un cadre, non pas sur la base d’un nombre d’heures quotidiennes, ou hebdomadaires, mais sur la base d’un nombre de jours sur l’année (…) » d’où des salaires qui rapportés au taux horaire dépassent à peine le SMIC ?
Pour un cadre, dans bon nombre d’entreprises, la montre ne sert qu’à indiquer l’heure d’arrivée, les réunions sont systématiquement programmées à partir de 18H00, le boulot est emporté pendant le week-end parce que le patron a demandé vendredi dans l’après-midi un rapport pour … le lundi matin, les RTT sont très rarement pris parce que justement ça tombe mal et pendant les congés d’été, il faut se tenir à la disposition de la direction (merci le portable et le net) car, c’est bien connu : Le patron ne prend jamais de vacances LUI !
On pourrait simplement dire que le statut cadre n’impose pas de manutention de charges ou de postures pénibles (parlez-en à des chefs de rayon de la grande distribution), n’impose pas de travail de nuit (parlez-en à ceux qui ont régulièrement un rapport absolument urgent …) et n’impose pas la manipulation d’agents chimiques ou agressifs. Ce qui les exclus de toute notion de pénibilité !
Mais, il ne s’agit pas de faire un concours des pires conditions de travail devant donner lieu pour certains à un départ anticipé quand d’autres pourraient « tenir » jusqu’à 67 ans. Il faut plutôt signaler que sur les retraites, ce syndicat a d’ores et déjà fait ses arbitrages : Pour qu’un petit nombre de salariés, exposé aux pires conditions puisse partir plus tôt à la retraite, il faudra que tous les autres acceptent de prolonger de plusieurs années leur hypothétique vie professionnelle.
En clair certains auront la chance, si l’on peut dire, que leur profession soit inscrite sur la liste officielle donnant droit au nom de la pénibilité de partir plus tôt, les autres moins chanceux attendront.
[b]Le prétexte de la pénibilité au travail pour les chefs syndicalistes pas pour ceux qui sont au fond de la mine…ils sont déjà morts[/b]
Les syndicats me font doucement rire par les temps qui courent !!!
Quand on est a la tête d’un syndicat,c’est d abord pour sa pomme et être le moins possible au chagrin comme le font les » soi disant camarades « .Avec les délocalisations,les fusions de boites,ducon qui rachète duconne,les p’tits boulots sans lendemain,ou sont les grands syndicalistes,que dalle,encore des malins qui au travers de leurs mandats et heures de délégations ont trouvés le moyen de ne pas trop s’en faire en gagnant la crédulité des larbins de base !!!
[b]Cher humaniste,
on ne peut pas mieux dire ![/b]