Je n’oublierai jamais mes débuts en France marqués par de terrifiantes angoisses quelque peu amplifiées par la douloureuse sensation jusque là inhabituelle, d’un froid à vous transpercer. Partant du principe qu’à tout problème, existe une solution, j’ai pris à bras le corps celui qui me glaçait et me suis mise laborieusement à l’apprivoiser.
Au bout de quelques mois, je savais mieux que quiconque braver les températures les plus basses malgré mon aversion prononcée de la laine. Une méthode de fonctionnement que j’essaie d’appliquer systématiquement en toute circonstance, dans la mesure du possible, pour ne surtout pas me laisser encombrer de soucis contournables.
Et toujours dans l’intention de bien manoeuvrer, très tôt, j’ai voulu en faire profiter mes enfants leur apprenant à savourer les délices du froid jusqu’à même les inciter à ne pas se couvrir la tête après la piscine scolaire, suscitant l’étonnement autour de moi.
Je me souviens même que pour pulvériser toute forme de peur potentielle en eux, je les encourageais à monter dans les manèges les plus fous mais heureusement que la règlementation venait freiner mes ardeurs.
Même si ça n’a strictement rien à voir, j’y ai quand même repensé en visionnant cette vidéo où un petit bonhomme chinois nu, en sanglots, exécute les ordres fous émis par ses parents. Courir dans la neige.
Flirter de manière si évidente avec le feu en s’acharnant par des méthodes dures à vouloir fortifier la santé d’un enfant né prématuré alors qu‘à leur insu ils auraient plutôt l’air de consolider l‘apprentissage brut à la soumission aux adultes.
Ne disposant pas de mode d’emploi, nombreux sont les parents qui inventent des normes souvent ambivalentes. Forts d’une autorité sans limites, certains en usent et abusent pendant que d’autres instaurent le pire des laisser aller. Chaque parent à sa façon, sans doute animé par la même motivation, aspire à mener son enfant vers la plus belle des émancipations. Dur, dur, d’être parent…
[img]Et toujours dans l’intention de bien manœuvrer, très tôt, j’ai voulu en faire profiter mes enfants leur apprenant à savourer les délices du froid jusqu’à même les inciter à ne pas se couvrir la tête après la piscine scolaire, suscitant l’étonnement autour de moi[/img]
savourer les délices du froid? je ne sais si on peut s’endurcir de la sorte…
Mozarine,
A la naissance des enfants, j’avais largement acquis la méthode pour savoir, affronter l’hiver et surtout en saisir « le nectar ».
J’ai toujours eu la chance de parvenir à leur faire passer des messages d’une manière totalement ludique. S’il fallait faire sangloter, je me serai bien remise en question.
[b]Le froid….je me souviens de cet hiver très rude en 1956 avec des températures descendant en dessous des moins 20°.
Nous étions chaudement habillés, maillot de corps, chemise de flanelle, pull en laine fabrication maison, « cache col », duffle coat, bonnet, grosses chaussettes et grosses chaussures et…..des culottes courtes!
Et oui! des culottes courtes. Cet hiver était certes très dur, mais à cette époque tous Les hivers étaient très froids. Mais on avait l’habitude.
Le froid on le combattait simplement en ne restant jamais inactif. Pour un enfant ce n’était pas bien compliqué….
Je me souviens de ces fers que l’on attachait sous nos chaussures grâce à des liens en cuir pour faire office de patins à glace…
de ces glissades sur le canal complètement gelé et sur lequel on pouvait voir des voitures garées….que l’on devait pousser pour les remonter sur la berge…
de ces réveils matinaux où la maison était froide, le feu s’étant éteint au milieu de la nuit, les maisons n’étaient pas isolées. Cette odeur de feu lorsqu’on rallumait le « calo », comme celle des fumées à l’extérieur qui nous faisaient tousser….
Et lorsque je vois aujourd’hui comment les gens réagissent sitôt un petit moins 5° ça me faire doucement rire. les mauviettes je me dis….et celles et ceux qui sont dehors sans abri ou dans leurs vieilles voitures en guise de toit?
Vous avez bien fait Coquelicot de positiver le froid avec vos enfants. Quels merveilleux souvenirs après![/b]
Les enfants ?
Déjà qu’on leur vole leur enfance …n’est ce pas suffisant ?
Ludo,
Vos souvenirs sont merveilleux et en disent long sur tous ces détails qui aident à bien forger les caractères.
Je trouve dommage de se mettre en état d’hibernation dès que les températures atteignent un certain degré, de passer à côté de grands plaisirs tant sont délicieux les charmes de l’hiver. Pour l’anecdote, hier, malgré le grand froid, mon fls a fait son jogging en short.
Nadine,
Voler leur enfance est la pire des atrocités que l’on puisse commettre. Dans le cas de ce bébé, même si les intentions des parents sont louables, le traitement est insupportable !
En tout cas quel que soit le degré d’implication dans l’éducation des enfants, les erreurs sont inévitables, malheureusement.
Pauvres enfants, et on déplore que certains s e suicident ou tentent de le faire de plus en plus tôt. C’est surement l’excès de chaleur humaine et de bonheurPourquoi mettre des enfants au monde si on pense qu’il faut les faire souffrir en permanence pour qu’ils puissent survivre ?
Et les abrutis qui le filment et l’encouragent, ils sont en slip, aussi???
Désolée, la-dessus, je ne vous suis pas Coquelicot!!!
C’est comme l’histoire de l’éléphant qui s’était pris d’une grande affection pour un enfant. Un jour, pour le débarasser d’une mouche qui le harcelait, il écrasa cette dernière tuant le malheureux. L’amour est parfois assassin !
Et que dire des cas extrêmes où des parents agressent leurs enfants comme dans l’horrible film Polisse ?
[quote]L’amour est parfois assassin ! [/quote]
C’est vrai…Mais je partage l’avis de Mychelle: [quote]Pourquoi mettre des enfants au monde si on pense qu’il faut les faire souffrir en permanence pour qu’ils puissent survivre ? [/quote]
Siempre,
J’ai du mal m’exprimer pour vous laisser croire que je partage cette méthode absolument brutale. Juste que parfois l’amour aveugle certains parents bizarroïdes !
[b]@ COQUELICOT[/b]
[quote][i]Voler leur enfance est la pire des atrocités que l’on puisse commettre.[/i][/quote]
Le point culminant du « pire » est atteint lorsqu’on leur vole la vie. Mais ceci n’engage que moi.
Je crois que je vous ai comprise, Coquelicot. Bien sûr qu’il ne faut pas trop couver les enfants…Mais toujours, un juste milieu! (sauf en politique ;))
Nadine,
Même si parfois la vie est faite de rebondissements, qui dit voler une enfance dit voler une vie.
[b]@ MYCHELLE[/b]
[quote][i]Pourquoi mettre des enfants au monde si on pense qu’il faut les faire souffrir en permanence pour qu’ils puissent survivre ?[/i][/quote]
Le libre choix de concevoir existe-il vraiment ?
Je ne suis pas du tout convaincue que ce soit aussi simple.
Les méthodes modernes de contraception ne m’ont jamais semblé être la seule réponse avérée du contrôle des maternités.
Néanmoins, si cela en fait incontestablement partie, il faut aussi compter avec d’autres éléments qui échappent à la volonté humaine.
Je pense que le « miracle de la vie » est le point de jonction d’éléments et de conditions inaltérables qui échappent à la seule logique matérielle.
[b]COQUELICOT[/b]
Par « voler une vie » j’entendais ôter une vie.
Or, il y a parfois des circonstances qui font que l’enfance a été volée à un enfant, sans pour autant que la vie lui ait été ôtée.
[quote]Je pense que le « miracle de la vie » est le point de jonction d’éléments et de conditions inaltérables qui échappent à la seule logique matérielle. [/quote]
ouh la la!!!Dieu?
SIEMPRE
[quote][i]ouh la la!!!Dieu?[/i][/quote]
Alors là, certainement pas ! Je ne m’égare pas dans ce genre de considérations.
[b]SIEMPRE[/b]
Je peux comprendre que l’expression « miracle de la vie » soit sujet à caution.
En fait, je voulais simplement dire que « faire un enfant » n’est pas une simple comptabilité.
Formulé ainsi, cela vous conviendrait-il mieux ? 😉
Oui, Nadine mais il n’empêche que ce miracle de la vie a pour point de départ une rencontre bien « matérielle »! ;D
SIEMPRE
[quote][i]Oui, Nadine mais il n’empêche que ce miracle de la vie a pour point de départ une rencontre bien « matérielle »! [/i][/quote]
…ou point d’aboutissement ? 😉
en cas de rencontre amoureuse seulement, non?
SIEMPRE
[quote][i]en cas de rencontre amoureuse seulement, non?[/i][/quote]
« Amoureuse »….
Aaaah la sémantique….Trop subjectif comme notion, ce qui a pour effet de rétrécir considérablement la réflexion. 😉
« Le point culminant du « pire » est atteint lorsqu’on leur vole la vie. Mais ceci n’engage que moi. » Je comprends mieux et personne ne vous contredira.
Le cas précis de ce petit Chinois certainement désiré serait plutôt une illustration de toute la pression exercée par les parents sur leur unique progéniture censée malheureusement subvenir plus tard à leurs besoins. La politique de l’enfant unique y est peut-être pour quelque chose.