Après la terrible tempête qui a sévi la semaine passée en mer Noire, faisant sombrer plusieurs navires, la Russie et l'Ukraine se sont unies pour combattre les séquelles de ces naufrages qui auraient pu se convertir en une grande catastrophe écologique.
Lors de la tempête, on a observé des creux de cinq mètres alors que la vitesse des vents atteignait 120 km/heure, mais, même si ces valeurs semblent impressionnantes, la plupart des navires modernes peuvent aisément résister à pareille perturbation, c'est ce qui a poussé plusieurs groupes écologistes à condamner le gouvernement russe pour le laxisme dont il fait preuve dans les affaires de sécurité maritime et plus particulièrement concernant le manque de contrôle de l'état des navires autorisés à naviguer et à transporter des matières extrêmement polluantes.
Les bateaux coulés transportaient environ 6 500 tonnes de soufre et un pétrolier qui s'est littéralement brisé en deux a déversé en mer 4 800 tonnes de pétrole brut. Les services de protection civile russe ont déjà récupéré 1 700 tonnes de résidus dans la zone du détroit de Kertch reliant la mer Noire et la mer d'Azov dont les eaux sont partagées entre la Russie et l'Ukraine.
La Commission européenne considère improbable que les résidus déversés dans le détroit de Kertch affectent un des pays de l'Union européenne ou viennent polluer la mer Méditerranée à laquelle la mer Noire est reliée. La Commission reste cependant vigilante.
Cependant, les opérations de nettoyage vont bon train, les autorités russes en ont estimé le coût à 304 milliards de roubles, c'est-à-dire environ 8,5 milliards d'euros. Mais comme le signalent les groupes écologistes, il aurait mieux valu prévenir que guérir.