A l’heure où l’actualité est fortement triste et notamment concernant la pseudo trêve en Syrie ou encore l’attentat dans une mosquée afghane ce matin à l’heure de la prière, revenons sur le pèlerinage.

 

Le pèlerinage à la Mecque, le Hajj, l’un des cinq piliers de l’Islam vient tout juste de débuter. Pas moins de 2.5 millions de personnes se sont données rendez-vous. 

Après s’être vêtus les habits du Ihram (ces habits consistent en deux pagnes de couleur blanche, obligatoirement neuf et propre, nul parfum n’est toléré sous peine d’annulation de la sacralisation), les pèlerins doivent prononcer ceci :

"Labbaikal lâhoumma labbaik, labbaika lâ charîka laka labbaik, innal hamda, wan ni’mata laka wal moulk, lâ charîka lak"

Ce qui signifie : 

« Me voici Allah, me voici, me voici, point d’associé à Toi, me voici. Certes, la louange, la grâce et la royauté t’appartiennent, point d’associé à Toi. »

La première journée du Hajj, jeudi 25 octobre, consiste à réaliser des prières, invocations et louanges à Allah, jusqu’au coucher du soleil. 

Aujourd’hui, la journée a commencé par la célèbre lapidation de Shaïtan, ou Satan, dans la vallée de Mina où sont situées trois stèles le symbolisant, "Janarate el Aqaba". La tradition veut que chaque pèlerin jette sept pierres sur les stèles le premier jour en prononçant "Allahou Akbar", puis vingt et une les deux jours suivants.

  

 

Après cette lapidation, les pèlerins sont invités à pratiquer le sacrifice dans les trois jours qui suivent, cela est appelé "Tachriq", en se rendant de Minan à La Mecque. Les pèlerin se rasent la tête ou raccourcissent leurs cheveux. Ce sacrifice faisant référence à la soumission d’Ibrahim qui avait décidé d’égorger son seul fils pour l’amour d’Allah. L’ange Djibril substitua au dernier moment l’enfant, le remplaçant par un mouton. Le sacrifice doit être effectué de la manière suivante et ce quelque soit l’animal choisit pour le sacrifice (ce peut être un mouton, une vache, une chèvre,…):

 

L’animal doit être couché sur le flanc gauche et avoir la tête tournée vers La Mecque. Il ne faut pas que l’animal souffre, par conséquent, il est préconisé de trancher la gorge et les artères d’un coup.

Une fois tout cela réalisé, les pèlerins s’apprêtent à quitter La Mecque. Avant de partir, ils doivent effectuer une dernière fois le tour de la Kaaba, qui est appelé "Twaf al Wadaa". Ainsi le prophète disait : 

"Que le Tawaf soit le couronnement de ce que vous faites avant de quitter La Mecque".

 

 

Ce qui me fascine dans le Hajj c’est la foi qui animent l’ensemble des pèlerins. Une foi commune, saine, un moment magique où chacun se rapproche d’Allah le plus possible, un moment de fraternité et de paix ! D’ailleurs, on a pu entendre l’Imam inviter les pèlerins à faire des invocations pour les syriens en ces jours sacrés.

 

 

Cette année, on compte pas moins de 30 000 français concernés par le Hajj.