au secours de l’UMP dans la tourmente des fastes de Sarkosy.

 

Cette histoire de comptes de campagne de Nicolas Sarkozy invalidés par le Conseil constitutionnel et contestés de quelle manière par la droite forte montre, sans ambiguïté, son caractère inconstitutionnel. Elle constitue un monde en marge qui n’hésite pas, dans ce Sarkothon, à apporter, à son parti, en quelques jours près de 7 millions d’euros, et 40.000 nouveaux adhérents, d’après Jean-François Copé. C’est unique dans l’histoire et montre combien ce parti est soutenu par ses adhérents. Le droit de financer un parti politique est légal, par des dons, mais le montrer d’une façon si ostentatoire à quelque chose de choquant. Mais quel culot, les dons aux partis bénéficient d’une fiscalité de réduction égale à 66 % dans la limite de 20 % du revenu imposable et jusqu’à 15.000 € par an et par foyer fiscal. En d’autres termes, les Français payeront une part du dommage que subit l’UMP. Il ne sera donc sanctionné que pour partie du non respect de la législation du financement des comptes de campagne. Mais comment le qualifier autrement que ploutocratique, qui ainsi sanctionné, il détourne la sanction par un appel aux dons ? Le respect de la sanction aurait montré sa morale à l’égard de ceux qui la lui ont infligée.

On sait bien que les sages sont avant tout des politiques, et comme tels, ils jugent. Mais, ils jugent en fonction des textes, et aussi en fonction de la décision de contrôle des comptes de campagne qui avait statué pour un dépassement de 2 %, donc la sanction était évidente, sinon les sages auraient montré une partialité, il n’en fut rien. Ils appliquèrent la loi. Loi que Sarkozy fit lui même voter. La loi organique du 28 février 2012 décrit, le remboursement total ou partiel des dépenses retracées dans le compte de campagne, n’est possible qu’après l’approbation définitive de ce compte. Le remboursement forfaitaire n’est pas versé aux candidats qui ne sont pas conformes aux prescriptions, ou qui n’ont pas déposés leur compte de campagne dans le temps ou le compte de campagne est rejeté pour d’autres motifs.

Finalement la question qui se pose, quel en sera le bénéfice électoral pour l’UMP au regard de l’image donnée aux Français ?

On sait que Nicolas Sarkozy aime l’argent, et qu’il en dépensa largement ne sentant aucun frein, comme lorsqu’il fit, à ses débuts de président, un grand projet pour cette Union de la Méditerranée qui coûta plusieurs centaines de millions et qui fut un échec patent. Ce goût du faste le poussa dans des dépenses inconsidérées pour ses meetings, il fallait qu’il marque sa puissance. Et entre la tentation de faire un mélange avec sa fonction présidentielle et sa campagne électorale, il n’hésita pas, sachant qu’il y aurait ambiguïté et qu’il pourrait contester une décision de condamnation. La frontière est floue, mais il ne su empêcher la distinction.

Mais au point de récuser la décision du Conseil constitutionnel majoritairement à droite qui, appliqua la loi, il y a un monde, d’autant que ce parti fut prévenu, que tout dépassement serait sanctionné, il y a une marge que tout président de la république en exercice ou ancien, ne doit pas se permettre. Et bien pour lui et son parti, qui suit à la lettre ses souhaits, cette décision est contestable et présente un acharnement contre lui, le présentant comme un persécuté !

Tout était programmé, s’il aurait été élu une nouvelle fois le dépassement passait à la trappe, et s’il ne l’avait pas été, comme ce fut le cas, le tour était joué pour contester cette décision devant l’ambiguïté sous-jacente. C’était bien pensé !

Cette droite, qui en a plein la bouche, applaudit cette contestation se croyant invulnérable et gonflée par les médias journalistiques, elle nous montre son vrai visage. Elle se plait à rêver et Sarkozy se prend pour le général de Gaulle se mettant en réserve de la république. Il parlera aux Français pour dire ce qu’il pense de la France, de la crise, nous dit-on ?

Quelle mascarade !

A-t-on besoin de lui, qui accumula plus de 500 milliards de dette ? Comme chacun le pense après avoir ruiné la France, il ruine son parti. Sarkozy, c’est la foudre qui bouscule tout sur son passage, qui répond du tac au tac, la justice cogne, Sarkozy riposte. Il montre une fébrilité maladive, ne tient pas en place, court dans tous les sens, le parfait excité, qui, il faut bien le reconnaitre lui réussit dans la prise d’otages, rappelez-vous à la maternelle de Neuilly/sur/Seine, devant l’human bombe !

Pour le moment les ténors Jean-François Copé, François Fillon, Alain Juppé, et d’autres laissent son clan de fidèles allant de Brice Hortefeux à Christian Estrosi en passant par Nadine Morano, clamer son indispensabilité. Mais, le jour venu, c’est là que se jouera la bataille. Et penser un seul instant que ces cadors vont se plier à lui, il y a tout un monde, n’a-t-il pas tout perdu ? Cinq années en dehors de l’arène politique même si l’on entretien l’illusion d’un retour, pèsent lourd. Ces cadors n’oublieront pas que ce sont eux qui ont maintenu leur parti en vie, et qui auront probablement épongé leur dette. Alors cela pèse !

Dans tout cela, le Front national se marre de voir l’UMP matraquer les immigrés, les gens du voyage et les Roms. Les Français savent bien que dans ce domaine l’original est mieux que la copie.

Il va sans dire que cette orientation, ne plait pas à tous, les Juppé, Fillon, Baroin, plus réservés et expérimentés se taisent, mais oseront-ils entrer dans un conflit avec Sarkosy ? En ont-ils l’envergure ? En cas d’échec, c’est la mort politique pour eux, Sarkozy le sait bien, et il en profite. Mais le plus remonté reste François Fillon, particulièrement critique sur le quinquennat et qui a comprit que Sarkozy voulait revenir. Alors, il agit en sourdine ayant créé un micro parti, Force républicaine dont il développe l’implantation, selon le blog au Monde d’Alexandre Lemarié.

Déjà dans sa riposte, à la Grande-Motte, le 11 juillet, il déclencha une sanglante réplique devant 600 partisans. Pour lui, il ne faut pas lier l’avenir de l’UMP à un homme, l’UMP ne peut rester immobile, congelée, au garde-à vous dans l’attente d’un homme providentiel ! Mais ce que l’on comprend mal, c’est qu’il fut son premier ministre pendant cinq années, alors ne prend-t-il des Français pour des imbéciles ? Quant à Jean-François Copé, il n’a rien à perdre, il ne fait pas de poids devant les trois autres qui ont eu des responsabilités. Sarkozy peut donc jouer les gros bras pour le moment dans l’attente de la décision sur l’affaire Bettencourt qui le bride étant mis en examen.

Le lundi 8 juillet Nicolas Sarkozy flamboyant se rendit au siège de l’UMP convoqué par son président Jean-François Copé. Arrivé, escorté par de nombreux motards de presse, il fut accueilli par un petit bain de foule auquel, il se prêta volontiers au serrage de mains.

 

Document Francetvinfo.fr.

 

Il fustigea très vite la décision du Conseil constitutionnel,

«respecter les institutions, ce n’est pas en accepter toutes les décisions. La décision prise par le Conseil crée une situation grave et inédite. La question n’est pas celle de l’UMP mais celle du pluralisme».

En quoi le pluralisme est concerné dans ce rejet de ces comptes de campagne ? Pourquoi dépassa-t-il le montant autorisé ?

Il accepta toutefois la «responsabilité pleine et entière» du rejet de ses comptes. «Quelqu’un qui a eu l’honneur de représenter la France pendant cinq ans a le devoir de prendre ses responsabilités», mais alors pourquoi contester cette décision ?

Le discours de Sarkozy devant ses 500 cadres qui l’applaudirent à guichets fermés, malgré qu’il ait mené son parti à la défaite et ruiné, ce n’est pas donné à tous. Un parti de faux culs qui ne sait pas faire sans lui. Bravo Monsieur Sarkozy, ils sont à votre botte, et prêt à recommencer, vous êtes leur lumière !

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Pas de problème Monsieur Sarkozy avec de tels compagnons votre réélection en 2017, ne fait aucun doute, n’est-ce pas déjà un vrai plébiscite, un appel angoissé ?