Pauvre François Hollande, une déclaration pathétique.

Ce qui sépare la gauche du pouvoir, Monsieur François Hollande, ce sont l'élection présidentielle et les législatives. Le faible taux de participation aux élections municipales, on frise les 35%, le plus faible taux depuis 1959, ne fait que refléter la dynamique locale du PS. Aprés trois revers à l'élection présidentielle, le bilan du PS devrait inciter la modération.

Le PS se félicite, se congratule, se persuadant déja de s'être immiscé dans le pouvoir. François Hollande tombe dans le pathétisme, réclamant un changement d'orientation politique majeure. Le PS devrait reconsidérer ces élections, à leurs justes valeurs. La dynamique locale ne parvient pas a masquer l'absence de cohésion, au sein de la cellule socialiste, toujours larvée par les querelles intestines.

Le congrés national en toile de fond. Les ambitions personnelles sont affichées, Ségoléne Royal en tête. Martine Aubry, forte de ses 66%, répliquant déja à l'ancienne candidate à la présidentielle, de modérer ses ambitions et de ne pas omettre que la reconstruction du parti passe par le collectif. Bertrand Delanoé reste pour l'instant discret, mais son clan est en pleine effervescence, préparant le terrain…

Personnellement je pense que le prochain congrés du parti socialiste est celui de la reconstruction, pas celui de la désignation. Les ambitions personnelles doivent se soumettre au collectif et non pas l'inverse.

Le grand perdant des élections municipales est François Bayrou, qui essuie un nouveau revers. La faillite de la stratégie municipale du MoDem, illustré par la défaite de François Bayrou, à Pau. Comment se reconnaitre électeur du MoDem, avec une telle confusion politique. En refusant les mains tendus, en voulant appliquer une politique qui ne refléte que ses ambitions personnelles, 2012 en toile de fond. Le MoDem s'est fragilisé, il est utopique de prétendre le contraire.

L'UMP essuie un revers, un vote sanction. Les éditoriaux fleurissent, mais je reste persuadé qu'il faut relativiser cette défaite. Le sort des quatre ministre défaits, Xavier Darcos, Rama Yade, Christine Albanel et Christine Lagarde, reste en suspens. Le prochain remaniement ministériel s'approche…