Aujourd'hui, commence à Madrid la VIII Conférence de l'ONU sur la lutte contre la désertification. Cette Conférence qui devrait durer deux semaines, va étudier les moyens de lutter contre ce fléau qui menace un tiers de la population mondiale.

Actuellement, déjà deux cents millions de personnes sont affectées par le manque d'eau, si rien n'est fait pour combattre la désertification, dans quelques années ce seront deux milliards de personnes… soit le tiers de l'humanité !

Deux mille délégués, parmi lesquels des responsables politiques et des experts en hydroclimatologie, ainsi que les représentants de près de huit cents organisations non gouvernementales sont donc réunies pour faire le point de la situation mondiale, identifier les causes du problème et fixer les priorités stratégiques à adopter qui seront consignées dans un plan de dix années.

Les membres de la Conférence ont rappelé que la sécheresse n'affecte pas seulement l'Afrique, mais aussi de larges zones d'Asie, d'Amérique du Sud, et même quelques régions du sud de l'Europe, comme l'Espagne et certaines régions françaises !

Les conséquences de la désertification sont multiples et catastrophiques, puisqu'elle est la cause la dénutrition de populations entières, de l'accroissement de la pauvreté et qu'elle provoque les flux migratoires des populations touchées vers les zones encore vertes, soit du Sud vers le Nord. L'ONU avertit que si le phénomène n'est pas stoppé, on peut s'attendre à ce que cinquante millions de personnes se déplacent dans les dix prochaines années !

Si les conséquences de la sécheresse sont connues, les causes le sont aussi dans leur grande majorité. On peut citer, par exemple, les cultures intensives, la déforestation, l'irrigation non contrôlée, la surpopulation, le changement climatique et bientôt, l'utilisation intensive des sols pour la production de biocarburants !

Une chose est certaine : la lutte contre la désertification est l'affaire de tous… et il faut se dépêcher de trouver des solutions.