il ne peut y avoir d’économie forte sans industrie forte.
Tout à fait, et ce qui est extraordinaire c’est que ce soit un premier ministre de gauche qui l’écrive, après 10 années de gouvernance à droite. Quand on parcourt le pacte pour la compétitivité de l’industrie Française, plus communément appelé le rapport Gallois on reste stupéfait de voir la situation de notre industrie au terme de 10 années de droite. On peut chercher, on ne trouve pas ce que Sarkozy a fait pour nos entreprises au terme des cinq années de son mandat. «Le rapport Gallois est d’une sévérité sans précédent sur la dégradation de notre économie a clamé Jean-Marc Ayrault à TF1 le 06 novembre 2012».
Patrick Artus directeur de recherches de Natixis, qui n’est pas un économiste de gauche, déclare sans nuance «si on ne fait rien on va vers un désastre industriel». Et pour enfoncer le clou, depuis longtemps les signaux sur le recul de l’activité manufacturière sont au rouge, et rien n’est fait pour renverser la vapeur. «Restera-t-il un socle industriel suffisamment dynamique pour relancer la machine ?». Pas sûr. Et d’exprimer que les pays qui s’en sortent le mieux sont ceux qui ont une industrie forte.
Faisons un petit bilan de notre industrie manufacturière, nous ne fabriquons plus de motos, le marché est Japonais, Allemand, et un peu Italien, les Britanniques reprennent. Nous ne fabriquons plus d’appareils photo, le marché est principalement Japonais et un peu Allemand. Dans l’électronique des composants et industrielle, l’informatique domestique et les logiciels le marché est Microsoft et Apple. Dans l’internet et la communication le marché est dominé par les Américains, Google, Twiter, et Facebook. Dans la téléphonie portable, les tablettes le marché est Samsung et Apple. Dans la mécanique industrielle, machines outils et autres, nous achetons Allemand, et Italien. Dans l’électroménager le marché est principalement Allemand, et Italien. Dans l’habillement nous achetons Italien dans la chaussure, dans les tissus et les produits de luxe. Dans les voitures haut de gamme nous achetons Allemand et Italien. Dans l’alimentaire nous sommes dépassés par les produits Italiens, en dehors de nos vins et fromages. Dans le desing et le luxe nous sommes dépassés par le chic Italien. Ce n’est qu’une parabole qui n’est pas exhaustive mais qui donne une image de ce que nous ne faisons pas ou plus.
Comment pouvons-nous avoir une balance commerciale positive, nous achetons presque tout. La valeur ajoutée de ces domaines n’est pas pour nous, mais pour ceux qui fabriquent. Bien sur cela ne signifie pas que nous ne faisons rien, mais seulement que nous avons perdu les marchés de la grande consommation, nous avons privilégié le service à la créativité et à la production, ce qui ne nous donne pas de puissance industrielle, mais des chômeurs. Si l’on regarde le nombre de dépôts de brevets, nous constatons que nous sommes derrière l’Allemagne, la Chine et la Corée. L’Allemagne dépose trois fois plus de brevets que nous. Mais surtout nos brevets sont dans les transports, l’énergie, les appareillages électriques et la pharmacie, des domaines qui ne sont pas manufacturiers et de grande consommation.
Louis Gallois évoque page 9 de son rapport un décrochage qui s’est amorcé dans les années 70 et s’est accéléré au cours des dernières décennies, c’est tout à fait exact. Il cite l’Allemagne, la Suède et l’Italie, et donne comme conclusion que notre balance commerciale est passée de plus 3,5 milliards en 2002 à moins de 71,2 milliards en 2011, mais ces chiffres tiennent compte du paramètre énergétique. Hors énergie, notre balance commerciale positive à 25,5 milliards d’euros en 2002 devient négative à moins 25,4 milliards d’euros en 2011. De 2002 à 2011 les gouvernements ont été exclusivement à droite, et la masse salarial fut contenue, et pour ce qui me concerne, retraité, j’ai énormément perdu en pouvoir d’achat. L’emploi industriel en France a perdu 2 millions d’emplois en 30 ans. Cela confirme clairement le panoramique industriel présenté ci-dessus qui marque pleinement la faiblesse de notre patronat à innover et à construire.
Le rapport Gallois donne page 65 un tableau qui montre bien l’importance de notre valeur ajoutée dans l’industrie manufacturière par rapport aux autres pays Européens.
Cliquez sur l’image.
On peut constater que la France à un ratio industrie manufacturière dans valeur ajoutée totale de 10,1 % juste devant la Grèce, le Luxembourg et Chypre. L’Allemagne obtient 22,6 %, l’Italie 16 % et l’Espagne 13,5 %. On voit que la richesse que nous produisons dans l’industrie manufacturière est plus deux fois moins élevée que celle de l’Allemagne. Cela signifie que nos coûts de production sont trop élevés eu égard au prix de vente des produits de nos entreprises. La marge est trop étroite. La conclusion qui s’impose est simple, pour la vente les prix sont soumis à la concurrence, donc forcements tirés vers le bas, il ne reste donc que le paramètre de la production sur lequel nous pouvons jouer. Un abaissement des charges patronales réduira les coûts de production mais n’aura aucun effet sur la production elle-même, or c’est là que nous sommes mauvais.
Sans entrer dans le détail des 22 principales mesures du rapport, elles sont maintenant bien connues, le problème est que peut faire le gouvernement ? La réduction des charges patronales n’apportera qu’un souffle, et de plus pour qu’elles soient significatives il faut qu’elles soient importantes. Or ce rapport donne des masses monétaires de transfert mais aucun chiffre significatif. Louis Gallois préconise un choc de confiance pas choc de compétitivité. Pour lui, il faudrait transférer une partie significative des charges sociales, de l’ordre de 30 milliards d’euros, soit 1,5 % du PIB, vers la fiscalité et la réduction des dépenses publiques. Et ce transfert serait réparti en 2/3-1/3 sur les cotisations patronales, prestations familiales et une partie des prestations maladie, et salariales. Et, il ajoute, il conviendrait que le transfert de charge porte sur les salaires jusqu’à 3,5 fois le SMIC dégressivité autour de ce niveau. Dans ces conditions, 35 % de l’avantage créé irait directement vers l’industrie et les services à haute valeur ajoutée associés. Bien, mais de combien précisément en % de réduction des charges patronales ? Tout cela est flou, sans consistance.
J’ai publié un article le faux problème des charges patronales, par ce qu’il est devenu le sujet à la mode, qui fait clamer l’opposition et le patronat, alors que l’opposition n’a rien fait de positif pour réduire ces charges. Je concluais que les charges patronales Allemandes étaient 3,2 % moins élevées qu’en France. Et j’avais montré sur l’exemple que les salaires Allemands étaient plus élevés que les salaires Français. Pour 35 heures hebdomadaires le salaire Allemand est plus élevé de 32,2 % que le salaire Français. Cela suffit à comprendre que les charges patronales ne sont qu’un moyen de masquer le manque de dynamisme de nos entreprises, et une arnaque de la droite.
A la suite de la remise du rapport le 05 novembre, le gouvernement s’est réuni à Matignon pour définir sa réponse aux propositions de Louis Gallois. Le gouvernement a bien comprit qu’il y avait un problème du coût du travail ce qui est contesté par la gauche. Louis Gallois a préconisé un transfert des charges sociales vers la fiscalité et la réduction des dépenses publiques de l’ordre de 30 milliards, Jean-Marc Ayrault donne un chèque aux entreprises sous forme d’un crédit d’impôt de 20 milliards étalés sur trois années, dont 10 milliards dès la première année, au titre de l’exercice 2013, donc pour l’impôt payé en 2014, puis de 5 milliards sur les deux années suivantes. C’est donc 10 milliards de moins. La baisse des cotisations sera indexée sur la masse salariale déclarée et s’appliquera sur les salaires compris entre 1 et 2,5 SMIC.
Le crédit d’impôt est une somme qui est déclarée à l’administration fiscale, et qui peut être remboursée si les conditions d’applications sont satisfaites. Cela permet au gouvernement d’en être maître, c’est dons un chèque de remboursement des charges patronales payées sous condition. Les comités d’entreprise seront chargés de la surveillance et devront être régulièrement informés de son utilisation. «Un comité de suivi du pacte associant l’État et les partenaires sociaux sera mis en place pour dresser à intervalles réguliers un constat partagé sur le bon fonctionnement de ce dispositif» a été précisé.
A cela s’ajoute une hausse de la TVA malgré qu’il fût déclaré qu’il n’y aurait pas de hausse. Cette hausse a pour but la compensation du crédit d’impôt. Elle s’appliquera en 2014 pour le taux principal et les taux réduits. Le taux de 19,6 % passera à 20 %, et les taux de 7 % à 10 %. Quand au taux réduit de 5,5 % il passera à 5 %. Globalement ces hausses sont mineures, et n’ont rien à voir avec la TVA sociale. Les 0,4 % ne devraient pas trop affecter la consommation, quand au taux intermédiaire de 7 à 10 %, c’est surtout la restauration qui accusera le coup et les artisans. La restauration a bénéficié d’un avantage énorme sous Sarkozy, sans qu’elle le restitue sous forme de coût, et sous forme d’embauche, un emploi dans la restauration rapporté à la réduction de la TVA, revient à l’État 60.000 €. Sarkozy avait fait une manœuvre politique qui nous a coûté plusieurs milliards, et cela au détriment de nos finances. La baisse de 5,5 % à 5 % vise essentiellement les ménages modestes, puisqu’elle s’appliquera sur les produits de l’alimentation, sur le gaz, l’électricité, et les cantines scolaires.
Par ailleurs Jean-Marc Ayrault a annoncé la création d’un fond de 500 millions d’euros pour les PME en difficultés de trésorerie.
L’autre objectif concerne les jeunes. «Nous devons offrir aux jeunes et aux salariés des formations tournées vers l’emploi et l’avenir», a-t-il affirmé. Le système éducatif doit former plus de jeunes qualifiés pour les besoins de notre économie à horizon de dix ans. «Le pacte comporte plusieurs mesures en la matière, et nous porterons à 500 000 le nombre d’apprentis».
[b]La descente aux enfers de l’industrie date de Giscard, puis Mitterrand qui n’a eu que mépris à l’égard des manufactures, Chirac s’est exclamé nous tenons la matière grise le reste n’a pas d’importance, Sarko enfin lui ne s’est aperçu de rien focalisé sur le sauvetage des banques il est responsable gravement et non excusable (sa formation de baveux ne l’y prédisposait pas ), quand au nouveau président c’est effectivement un paradoxe que ce soit la gauche qui essaie (en pataugeant certes) mais qui essaye tout de même de remettre l’industrie à flot. Le choix de Montebourg n’est pas judicieux, c’est un redoutable bretteur mais qui n’a pas une vision de l’industrie sur le terrain, d’autres auraient été bien meilleurs (Vals?, Moscovici?)[/b]
[b]zelectron[/b] bonjour,
Sans vouloir exaucer Giscard et Mitterrand, c’était une autre époque, il ne faut pas tout mélanger.
La crise date de 2002, elle s’est accentuée ensuite par le crash de la banque Lehman Brothers.
Il ne faut pas salir pour salir.
Bien à vous,
Anido
[b]on ne peut accuser ce blog d’être de droite [/b][url]http://yahoo.bondyblog.fr/201211130228/rapport-gallois-la-france-morte/[/url]
[b]Votre avis comme le mien n’ont pas à être qualifiés de « sales »
Je vous prie de modérer vos propos.
Que la « crise » date de 2002 est soit dit en passant votre opinion, pas la mienne et surtout ne vous référez pas aux « experts », vous même n’en pensez pas toujours beaucoup de bien.[/b]
Au hasard, la crise date de 2002 ! Quel aplomb que de le prétendre ! Qu’est-ce qui vous permet d’affirmer cela ? Et si l’insulte est votre seul argument…
Allons, allons, elle date au moins depuis 30 ans et elle le fruit des fuites en avant de nos édiles de gauche comme de droite ! Ils n’ont pas su dire non à temps et ont transféré le problème aux générations d’après (après eux le déluge) ! Maintenant que le nouveau gouvernement, qui hier récusait la crise, est acculé, il n’a pas beaucoup de choix, les chiffres sont là !
La crise est bien adulte elle va fêter ses 40 ans.
Revoir effectivement les années 70 et la première crise pétrolière qui permit alors aux gens en place de commencer à faire profiter les profiteurs et tirer de plus en plus sur le travail des ouvriers.
Faut-il parler aussi de l’ouverture de l’autoroute d’orée faite aux banques qui depuis financent la France, comme aujourd’hui, en allant même jusqu’à se servir en Europe par l’argent des français pour leur reprêter à des taux supérieurs ? Merci Giscard et son orchestre d’alors… (pour éviter de dévaluer selon le moment comme avant, cela permet de cacher l’état réel parfois via ces banques, mais les emplois n’ont pas été épargnés…)
La suite, gauche ou droite ne suivent plus depuis qu’un mouvement vers la soumission aux marchés et à la finance internationale.
Sociologiquement parlant ne pas oublier que la productivité a augmenté malgré la démographie en hausse, qu’il faut moins de main d’oeuvre pour produire beaucoup plus de choses, que les pays émergeants ne sont pas restés endormis par la fuite préalable des entreprises françaises surtout depuis les années 70… ce n’est pas nouveau les délocalisations donc… entreprises Françaises qui ont réveillés ces pays dans cette logique du toujours plus depuis bien 40 ans.
PH
[b]philippus[/b] bonsoir,
Ce qui se passe c’est la revanche du patronat sur les syndicats. j’entends par là les avancées sociales qui ont permis nos meilleurs conditions de vie.
Comme vous l’écrivez fort justement, nous produisons plus avec moins de main d’œuvre, c’est le résultat de la cybernétique qui fait que des usines produisent sans pratiquement de salariés.
Ce n’est donc pas le coût du travail par ce que la part de ce coût dans la production est devenue plus faible que celui des matières premières.
La baisse des charges sociales ne résoudra rien puisque, par exemple nos voitures sont produites dans des pays à bas coût de main d’œuvre, en Bulgarie, au Maroc …..et que, malgré cela, nous n’en vendons pas assez puisque trop chères.
L’Allemagne produit plus que nous et ses voitures sont plus chères avec des salariés mieux payés que chez nous.
Il y a donc un problème d’organisation des productions dans les usines Françaises, un problème de qualité et de markéting, et de politique commerciale, mais aussi un problème de bénéfices des actionnaires.
Comment comprendre cela autrement ?
Actuellement on fait du chantage aux salariés pour réduire leur salaire avec de la flexibilité, on revient 100 ans en arrière, l’ouvrier esclave du patronat pour vivre, c’est à dire pour ne pas qu’il perde son emploi.
Bien à vous,
Anido
Bionjour Anidom
Juste synthése. Les seuls bénéficiaires maintenant sont les financiers qui jouent eux sur le marché mondial, les grosses entreprises ne peuvent suivre qu’en étant présent sur les place les moins chères pour elles, et au final les réductions sont pour la main d’oeuvre.
J’ai lu hier que Renault visait justement l’objectif de réduire les coûts de ses salariées, en produisant en france un ouvrier coûte 50.000 euros par an pour eux, le même dans ses usines en Espagne 35.000 euros par an à travail identique…
La crise sans autre changement envisagé politiquement, ce sera donc forcément une baisse du coût de la main d’oeuvre, ensuite seulement quand les salaires des Français seront au même niveau que d’autres pays européens, la relocalisation « serait » possible, bien que dans les pays émergeants, nouveaux marchés visés par les grosses entreprises déja, ils seront toujours moins chers.
La question néanmoins restent qu’en visant cette baisse du niveau de tous, c’est la baisse des consommateurs qui est en jeu donc d’une économie interne en France pour tous, et un éclatement social qui améne des conséquences qui risquent de faire éclater l’ensemble. Quoique avec moins 40% en Gréce ils restent encore plutôt sage… les Gaullois le seront-ils autant et aussi longtemps…
PH
[img]http://singularityhub.com/wp-content/uploads/2012/10/foxbot-banner.jpg[/img]
[b]1 Million Robots To Replace 1 Million Human Jobs At Foxconn? First Robots Have Arrived.[/b]
[img]http://singularityhub.com/wp-content/uploads/2012/05/canon-workers.jpg[/img]
[b]Canon Camera Factory To Go Fully Automated, Phase Out Human Workers[/b]
Hé bien oui, de plus en plus on automatise les usines, c’est-à-dire qu’on laisse le « sale travail » aux robots et on conserve le noble pour nos ouvriers, techniciens et ingénieurs à la fabrication des robots ! Je ne vois là rien de désolant… ah oui, vous êtes des vieux de la vieille, les Phillippus et anidom nidolga, pour qu’il y ait lutte des classes il faut un prolétariat, un vrai de vrai, un qui trime dans les pires conditions… Que voulez-vous, tout évolue, même les conditions de travail ! Comment faire la révolution dans ces conditions !
[b]J’ai fabriqué des robots dans la fin de ma carrière et je dois dire que le plaisir de les regarder fonctionner procure une grande joie. Les implications sociétales vont se régler à coup de chantages de part et d’autre entre les classes revendicatives et les patronats (autant que d’opinions) je crains qu’en France ce soit le nombre qui l’emporte et non la raison, ce sera la fin. Les gros malins vont « taxer » les robots au profit des myriades de fonctionnaires et comme d’habitude les créatifs vont être spoliés de leur travail y compris ceux avec qui ils auront peinés (ouvriers, techniciens, ingénieurs et même les secrétaires…)[/b]
Vous avez raison [b]zelectron[/b], aussi incroyable que cela puisse paraître, il y a en France, une catégorie de vieux retardataires gauchistes qui ne voient le futur qu’en regardant le passé ! Ils sont prisonniers de leur gangue idéologique (comme des religieux extrémistes), et ils s’essuient les pieds sur la RAISON ! Le problème est qu’ils sont encore influents les bougres, et on n’est pas prêt de sortir de notre léthargie… Faisons confiance à notre jeunesse, car je vois que le ciel s’éclaircit au lointain horizon…
[b]Quidam[/b] bonsoir,
Détrompez-vous, je ne suis pas contre l’automatisation des usines, j’y ait participé et j’ai même apporté mes connaissance pour construire des robots.
Le problème est dans ce que l’on en fait, si c’est pour faire du chômage et appauvrir les peuples, je n’ai jamais approuvé cette politique.
La richesse produite par ces moyens modernes de production devrait être distribuée et non conservée par le patronat.
Ces machines ne sont pas taxées et portant, elles le devrait puisqu’elles ont remplacé des salariés.
Le patronat à le beurre et l’argent du beurre, et il se plaint.
Une nation c’est un tout, et les machines en font parti. Elles ont été construites pour faire face à la concurrence mondiale c’est à dire pour de moindres coûts de production, et malgré cela, le patronat se plaint.
Avez-vous réfléchi à ce que l’informatique à fait ? Avez-vous regardé ce qu’elle a apporté comme bien être ? Avez-vous constaté combien de salariés ont perdu leur travail à cause de ce moyen de gestion, de calcul, de prévision et de communication. C’est une révolution technologique mondiale.
Actuellement chez-moi, je pourrais travailler j’ai tout ce qu’il faut sans même me déplacer, c’est énorme !
Dans ce contexte, est-ce que les salariés en ont bénéficié, non !
Ils ont été mis au chômage à la charge de la société.
Vous avez encore beaucoup a apprendre de l’évolution que nous venons de subir depuis 50 ans, nous avons fait notre malheur.
Vous n’avez rien compris, j’ai écrit que ce ne sont pas les charges salariales qui font les difficultés des entreprises, mais leur politique industrielle, le coût des matières premières, je parle bien entendu des grandes entreprises, pas des PME, PMI.
Vous feriez bien de me lire plus souvent, vous apprendriez beaucoup.
Bien à vous,
Anido
Bonjour Anidom
Décidément, je ne vous comprends pas ! Vous devez être bien malheureux !
Le monde évolue, il a toujours évolué, et c’est ainsi, il évoluera toujours. Il ne faut pas en avoir peur !
Les progrès énormes de ces 50 dernières années ? Mais les conditions de travail ont été largement améliorées, notre durée de vie largement augmentée, notre confort a plus que progressé, pour tout le monde, y compris pour les ouvriers, techniciens, ingénieurs, patrons, etc. ! Excusez-moi, mais je ne vois pas là du malheur !
L’informatique ? Quelle belle invention ! Je ne vous connais pas, nous n’avons pas du tout les mêmes idées, je suis peut-être un peu trop optimiste, vous plutôt pessimiste, et pourtant nous communiquons. Nous ne le ferions pas autrement ! Et puis, quand je vois la force de calcul d’un ordinateur, quand je vois les modélisations numériques 3D de grande précision, etc. qui permettent à l’individu de s’affranchir des basses besognes, je ne puis qu’être optimiste. Cela permet à l’homme de s’élever.
Mais regardez autour de vous ! Vous étiez sans doute un de ces privilégiés qui n’a pas connu les exécrables conditions de travail des ouvriers… évidemment, alors votre jugement est totalement faussé, ou alors vous évoluez avec des œillères idéologiques, ce que je crois hélas ! Là, je ne peux vraiment rien pour vous ! Il vous faut toujours un coupable, et les patrons vous conviennent bien, c’est facile et ça ne mange pas de votre pain !
Bien sur que nous traversons une période difficile, mais personnellement, je vis bien dans ce siècle, même si je ne fais pas partie de ces « riches » en argent ! Peut-être aussi que je sais me contenter de peu… Mais la vie est tellement riche…
me voici comme une épine dans un tas de foin…
Tout ça pour vous dire que la discussion est intéressante et que j’aime le côté positif de Guidam…
personne ne dit vrai personne ne dit faux…tout est relatif…
[b]Quidam[/b],
Comment je n’ai pas connu les difficultés ouvrières, mais qu’est-ce qui vous permet d’écrire cela ?
Je ne vous raconterais pas ma vie, reporte-vous à ma biographie, sachez seulement que j’ai commencé à l’usine à 16 ans, et cela fait 67 ans.
Quand aux exécrables conditions de travail des ouvriers, ce n’est pas à moi qu’il faut en parler.
œillères idéologiques, mais votre incompréhension vous aveugle, je n’ai fait que de vous décrire une réalité, je ne suis pas un rêveur, mais un pragmatique, par ce que la vie m’a façonné ainsi.
Pessimiste non, mais réaliste oui.
Les patrons, je n’ai rien contre eux, il en faut, mais cela ne m’empêche pas de déclarer ce qui est et ce qui a été.
Notre situation est exclusivement de la responsabilité du patronat, qui a reçu 37 milliards de Sarkozy et qui n’a rien fait pour la compétitivité de ses entreprises.
Il a licencié à tout va, il a délocalisé à tout va, il a bloqué les salaires, il embauche en dessous du SMIC, et il clame qu’il n’y arrive pas !
Franchement ouvrez les yeux.
Bien à vous,
Anido
Quidam
Une fois de plus vous tirez plus vite que votre ombre et encore vers les autres sans savoir. (bien qu’ici les vieux jouent carte sur table et n’ont pas la crainte d’exposer leurs situations selon les réponses, sans se cacher des autres.
Les vieux ne sont pas contre l’évolution technologique, je suis un ancien du domaine technique, enseignant en école d’ingénieur en électricité et électrotechnique pour votre info. Je suis aussi en parallèle formé aux sciences humaines de l’éducation donc sur le plan sociologique je vous invite à aborder d’autres plans que la seule évolution matérielle. Vous n’avez pas connu « éventuellement » à titre personnel le travail seulement physique (ne connaissant pas votre âge ni votre parcours), les plus anciens un peu plus pour ne pas le regretter et même l’avoir fait éviter aux plus jeunes générations suivantes. Ce ne sont pas eux donc qui vont cracher sur leur travail et ce qu’ils auraient pu apporter de mieux ensuite.
Le sujet est bien politique, et social, puisque désormais les recherches ne sont pas accessibles par tous et qu’en plus cela laisse hors du circuit du travail des millions de gens qui ne peuvent plus travailler.
La cause nest donc pas la technologie, mais comme pour les sciences, ses conséquences dans la société au regard d’idéologies politico-économiques-financières.
Ne soyez pas étonné par ailleurs que n’ayant plus à faire des travaux pénibles manuels désormais ce que vous consommez de pas cher soit aussi réalisé dans d’autres pays désormais qui socialement et humainement sont aussi en droit d’oeuvrer enfin comme d’autres.
Sinon présentez-vous, nous comprendrions mieux ensuite vos arguments éventuellement.
PH
Sinon le prolétariat existe toujours, allez faire un tour de ce que disent les gens qui travaillent encore, même si désormais ils ont moins de balais dans les mains et plutôt des blouses banches en étant au chaud sans un bureau ou dans un bel atelier moderne avec plus de couleurs. Le prolétariat se déplace aussi socialement parlant puisque le niveau descend de strate du haut vers le bas, et ceux qui sont trés en bas deviennent des délinquants, des mafieux, des créatifs de système D et de marchés divers implicites qui forment petit à petit un pouvoir explosif et parfois de nouveaux barbares dans les rues. Leur support n’est plus syndical comme avant mais bien révolutionnaire sur le plan civil. Vous devriez voir cela sur l’évolution technologique de votre ecran de PC que vous ont laissé les plus vieux si toutefois vous savez analyser plus en profondeur le sujet dans ses nombreuses liaisons sociétales.
PH
Quidam
C’est bien vous qui disiez ceci dans un autre sujet ce jour… sur la productivité…!
« Mais a-t-on vraiment le choix ? Bien sur que non ! Compétitivité ou pas, pour conserver nos emplois, il faut faire des concessions. Je ne vois là rien d’extraordinaire, la vie n’est pas un « long fleuve tranquille ». Qui ne fait pas de concession ? Bien sur, il faut discuter entre partenaire des conditions, car les uns on besoin des autres, et ne pas attendre que la situation se dégrade sans rien faire, sous prétextes fallacieux !
Sans les vieux et surtout les trés vieux depuis plus de 100 ans qui se sont battus déja contre les injustices, ce n’est pas avec ce genre de concession personnelle que vous allez améliorer la justice devant des pouvoirs qui vous dépassent. Il semble que les jeunes auraient déja déposé le bilan devant le plus puissant avant d’aborder le terrain de la réalité économique qui n’a jamais fait de cadeaux aux masses.
PH
Vous me parlez d’Histoire [b]Phillippus[/b] et [b]Anido Nidolga[/b] : parfait, j’aime l’histoire ancienne… Mais moi je vous parle du futur, de celui qui prépare notre avenir.
N’aillez pas peur du futur ! Vous êtes jeunes encore, donc vous aurez l’occasion de voir cet autre monde qui se profile. Évidemment ce n’est pas et ce peut être celui de votre jeunesse, mais il ne sera pas pire…
Le problème avec vous, c’est que vous avez des œillères idéologiques, une dialectique basée sur des arguments tous faits qui ne tiennent pas debout, en ignorant totalement qu’il y a un contexte mondial. On ne vous l’a peut-être pas dit, mais la terre n’est pas plate, elle est ronde, même sphérique. Ce qui signifie que tout doit forcément s’équilibrer, à commencer par les économies. Même les ouvriers chinois (pourtant communiste), eux aussi demanderont leur part… Je vous le dis, dans le futur, petit à petit les choses s’arrangeront ! Gardez espoir camarades !
Arrêtez de vouloir enfermer les autres, je suis le premier ici à parler mondialisation mais à la défendre sous un aspect positif bien loin de toute idéologie partisane, dénonçant d’ailleurs toute politique à côté de la réalité. Vraiment vous écrivez sans abordez ce que les autres écrivent ici. Je ne cesse d’inviter les gens à sortir des principes conditionnant et pronent la liberté d’esprit, cela vous aurait-il échappé ? Moins apparemment sur d’autres sujet ou le Quidam se dervice serait bien plus partisan vers d’autres cultures.
A moins que derrière quidam se cachent un pool de répondeurs pas en lien entre eux…
PH
Désolé de participer aux commentaires, hélas, je crains de n’avoir pas le point de vue qui vous convient. Sincèrement désolé !
[b]Le « catalogue de bonnes intentions » de Louis Gallois va comme bien d’autres tomber à l’eau à force de demi-mesures et de déliquescence.
Je ne suis pas sûr que les « créatifs » (ceux qui ont des idées économiquement viables) n’aient pas en mémoire (en arrière pensée) la crainte de se voir spoliés de leurs œuvres par une masse beuglantes et rouge qui pratique le chantage en France depuis tant d’années à son seul profit catégoriel.
Dans ces conditions la vindicte de certains syndicats (cheminots, portuaires, EDF, le livre (NMPP), pilotes, grâce aux « avantages » qu’ils obtenus sur le dos des citoyens obère pour longtemps les résultats des entreprises dont ils sont membres à force de tarifs usuriers et de gaspillages éhontés (comités d’entreprises) au profit de quelques petits (gros) »malins » (monsieur 5% ?)
Je ne suis pas aveugle, ceci est bien sûr à mettre en balance avec des patrons « voyous » que l’État ne poursuit jamais malgré l’évidence.
L’État qui se mêle de tout (et de rien) faillit à sa tâche principale, celle qui prime tout, à savoir ARBITRER ! après une foultitude de lois concoctées (dans la « douleur ») par l’assemblée nationale encore faudrait-il qu »elles soient appliquées et et que cet État surtout ne soit pas juge et partie car chacun sait qu’il y a incompatibilité rédhibitoire entre ces 2 fonctions.
Rien de ce qui ressort du domaine productif, du transport, des manufactures ne doit rester dans les mains de ce système boulimique administré par des énarques qui … En revanche il est necessaire de contrôler, d’apréhender et de châtier les contrevenants ![/b]