L’opération s’est déroulée dans le plus grand secret. Selon nos informations, deux neveux par alliance du président tunisien Ben Ali ont étés mis en examen vendredi à Tunis par un juge d’instruction français dans une sombre affaire de trafic de yachts. Imed et Moez Trabelsi, neveux de l’épouse du chef de l’Etat tunisien, sont soupçonnés par le juge du tribunal d’Ajaccio, Jean Babtiste Risson, d’être les commanditaires du vol de trois bateaux de luxe. Le juge Risson, arrive jeudi soir en Tunisie flanqué du procureur d’Ajaccio, José Thoerl, a également fait procéder sur place à plusieurs perquisitions, à l’examen de documents bancaires, ainsi qu’à des auditions. Tout cela sous le contrôle et avec l’autorisation du doyen des juges d’instruction de Tunis.
L’affaire porte sur trois yachts qui valent plus d’un million d’euros chacun. Le premier Le Sando, a été volé le 16 décembre 2005, alors qu’il été amarré dans le port de plaisance du La vandou (Var). C’est ensuite le blue Dolphine qui a été dérobé, le 26 janvier 2006, à Cannes. En fin, le Beru Ma, le 5 mai 2006 à Bonifacio. Mais le propriétaire de ce superbe yacht n’est pas n’importe qui : il s’agit de Bruno Roger patron de la banque d’affaire Lazard ami de Jaques Chirac et de Nicolas Sarkozy.
La restitution du Beru Ma a été suivie de prés par l’Elysée
Les gendarmes de Toulon, désignés par le juge d’Ajaccio, ont assez vite retrouvé la trace des hommes d’équipage soupçonnés d’avoir commis ces vols : après avoir quitté la Corse nuitamment, le Beru Ma avait fait escale en Sardaigne, ou il avait été repéré. Parallèlement un enquêteur privé – mandaté par la compagnie d’assurance – a réussi à découvrir le yacht dans le port de Sidi Bou Said, prés de Tunis, en Juin 2006. Il été temps : le bateau allait être maquillé. La restitution du Beru Ma à son propriétaire, rapide et discrète, a été suivis de prés par l’Elysée, alors occupé par Jaques Chirac, et par le ministère de l’intérieur, ou se trouvait Nicolas Sarkozy. Quant aux deux autres yachts, que certains témoins affirment avoir vu dans le port de Sidi Bou Said, ils n’ont pas étés trouvés à ce jour.
Tensions diplomatiques après la convocation des frères Trabelsi
Huit personnes ont été mises en examen par la justice française dans ce dossier de « Vol en Bande organisée ». Le skippeur Céderic Sermant, soupçonné d’avoir volé et convoyé les trois bateaux jusqu’en Tunisie, a donné plusieurs versions des faits. Il a fini par mettre en cause les frère Trabelsi, assurant notamment les avoir rencontré en Tunisie. Un intermédiaire, Azzeddine Klaiaia, lui aussi mis en examen, s’est pour sa part montré plus prudent : il s’est borné à expliquer qu’il avait entendu dire que les yachts étaient destinés aux trabelsi. Les deux frères sont, en outre cités dans des écoutes téléphoniques de l’enquêteur privé qui a retrouvé le Beru Ma. Imed Trabelsi est soupçonné d’avoir commandité le vol des deux premiers, et son frère Moez, celui du troisième.
Mais les deux frères nient catégoriquement avoir pris part au trafic. Ils expliquent en substance, avoir étés mis au courant et s’être vu proposer les yachts, mais ne pas s’y être intéressés. Jouissant de nombreux privilèges les frères Trabelsi sont régulièrement dénoncés par l’opposition tunisienne, qui les taxe d’affairisme et leur attribue diverses tirputides. Sollicités par JDD, ni l’avocat d’Imed Trabelsi, Me Jean-Francois Velut, ni ceux de Moez Trabelsi Mes Claire Doublitz et Eric Morin, n’ont donné suite.
Le juge Risson avait initialement convoqué les frères Trabelsi au tribunal d’Ajaccio, en vain. Il avait ensuite demandé leur incarcération, dans une commission rogatoire Internationale délivrée voici un an. Cet épisode avait déclenché des tensions diplomatiques et créé une certaine crispation entre le juge d’instruction et le procureur d’Ajaccio – comme l’a rapporté le site Mediapart – . Pour finir les défenseurs des frères Trabelsi avaient fait savoir au juge et au procureur que leurs clients étés disposés à s’expliquer…mais sur le sol tunisien. Des discrètes tractations ont suivis. La mise en examen des nerveux par alliance du président tunisien intervient une quinzaine de jours à peine après la visite officielle effectué par Nicolas Sarkozy, accompagné de Rachida Dati, fin avril à Tunis.
Michel Deléan – Journal de Dimanche
L’opération s’est déroulée dans le plus grand secret. Selon nos informations, deux neveux par alliance du président tunisien Ben Ali ont étés mis en examen vendredi à Tunis par un juge d’instruction français dans une sombre affaire de trafic de yachts. Imed et Moez Trabelsi, neveux de l’épouse du chef de l’Etat tunisien, sont soupçonnés par le juge du tribunal d’Ajaccio, Jean Babtiste Risson, d’être les commanditaires du vol de trois bateaux de luxe. Le juge Risson, arrive jeudi soir en Tunisie flanqué du procureur d’Ajaccio, José Thoerl, a également fait procéder sur place à plusieurs perquisitions, à l’examen de documents bancaires, ainsi qu’à des auditions. Tout cela sous le contrôle et avec l’autorisation du doyen des juges d’instruction de Tunis.
L’affaire porte sur trois yachts qui valent plus d’un million d’euros chacun. Le premier Le Sando, a été volé le 16 décembre 2005, alors qu’il été amarré dans le port de plaisance du La vandou (Var). C’est ensuite le blue Dolphine qui a été dérobé, le 26 janvier 2006, à Cannes. En fin, le Beru Ma, le 5 mai 2006 à Bonifacio. Mais le propriétaire de ce superbe yacht n’est pas n’importe qui : il s’agit de Bruno Roger patron de la banque d’affaire Lazard ami de Jaques Chirac et de Nicolas Sarkozy.
La restitution du Beru Ma a été suivie de prés par l’Elysée
Les gendarmes de Toulon, désignés par le juge d’Ajaccio, ont assez vite retrouvé la trace des hommes d’équipage soupçonnés d’avoir commis ces vols : après avoir quitté la Corse nuitamment, le Beru Ma avait fait escale en Sardaigne, ou il avait été repéré. Parallèlement un enquêteur privé – mandaté par la compagnie d’assurance – a réussi à découvrir le yacht dans le port de Sidi Bou Said, prés de Tunis, en Juin 2006. Il été temps : le bateau allait être maquillé. La restitution du Beru Ma à son propriétaire, rapide et discrète, a été suivis de prés par l’Elysée, alors occupé par Jaques Chirac, et par le ministère de l’intérieur, ou se trouvait Nicolas Sarkozy. Quant aux deux autres yachts, que certains témoins affirment avoir vu dans le port de Sidi Bou Said, ils n’ont pas étés trouvés à ce jour.
Tensions diplomatiques après la convocation des frères Trabelsi
Huit personnes ont été mises en examen par la justice française dans ce dossier de « Vol en Bande organisée ». Le skippeur Céderic Sermant, soupçonné d’avoir volé et convoyé les trois bateaux jusqu’en Tunisie, a donné plusieurs versions des faits. Il a fini par mettre en cause les frère Trabelsi, assurant notamment les avoir rencontré en Tunisie. Un intermédiaire, Azzeddine Klaiaia, lui aussi mis en examen, s’est pour sa part montré plus prudent : il s’est borné à expliquer qu’il avait entendu dire que les yachts étaient destinés aux trabelsi. Les deux frères sont, en outre cités dans des écoutes téléphoniques de l’enquêteur privé qui a retrouvé le Beru Ma. Imed Trabelsi est soupçonné d’avoir commandité le vol des deux premiers, et son frère Moez, celui du troisième.
Mais les deux frères nient catégoriquement avoir pris part au trafic. Ils expliquent en substance, avoir étés mis au courant et s’être vu proposer les yachts, mais ne pas s’y être intéressés. Jouissant de nombreux privilèges les frères Trabelsi sont régulièrement dénoncés par l’opposition tunisienne, qui les taxe d’affairisme et leur attribue diverses tirputides. Sollicités par JDD, ni l’avocat d’Imed Trabelsi, Me Jean-Francois Velut, ni ceux de Moez Trabelsi Mes Claire Doublitz et Eric Morin, n’ont donné suite.
Le juge Risson avait initialement convoqué les frères Trabelsi au tribunal d’Ajaccio, en vain. Il avait ensuite demandé leur incarcération, dans une commission rogatoire Internationale délivrée voici un an. Cet épisode avait déclenché des tensions diplomatiques et créé une certaine crispation entre le juge d’instruction et le procureur d’Ajaccio – comme l’a rapporté le site Mediapart – . Pour finir les défenseurs des frères Trabelsi avaient fait savoir au juge et au procureur que leurs clients étés disposés à s’expliquer…mais sur le sol tunisien. Des discrètes tractations ont suivis. La mise en examen des nerveux par alliance du président tunisien intervient une quinzaine de jours à peine après la visite officielle effectué par Nicolas Sarkozy, accompagné de Rachida Dati, fin avril à Tunis.
Michel Deléan – Journal de Dimanche
Lire la suite : http://tunisiawatch.rsfblog.org/archive/2008/05/20/la-justice-francaise-fait-le-menage-en-tunisie.html.
Finalement les neveux sont de petits voyous tout simplement.
Pas de chance pour eux, ils ont choisi le mauvais bateau ou plutôt le mauvais propriétaire.
Une justice identique pour tous
http://tunisie-harakati.mylivepage.com
Je doute sincérement que la Tunisie poursuive l’affaire jusqu’au bout, des négociations vont se faire et les coupables trouveront la tranquillité.
Et pourtant des innocents tels que miss Sameh Harakati sont bien jetées en prison, où est donc la justice ?