Sarkozy avait promis de rassembler les Français. Il commence donc par former un gouvernement sensé représenter l’ouverture à gauche et au centre, la parité aussi, tout en assurant une assise confortable à l’UMP.
Applaudi par la droite mais fustigé par la gauche, le nouveau gouvernement Sarkozy prend l’herbe sous le pied de Bayrou.
Bayrou n’est plus le symbole de l’ouverture et du rassemblement tant prôné lors de sa campagne. L’existence et la légitimité de son nouveau parti risquent d’en pâtir fortement. Si l'on ajoute un raz-de-marée UMP aux législatives, son parti n’aura été qu’une étoile filante.
Quant à la gauche, déboussolée par sa défaite retentissante, elle dénonce le nouveau gouvernement accusé par François Hollande de jouer « la compromission, la prise de guerre, le détournement, le débauchage, la captation des consciences, les amalgames. »
Transformer le nouveau pouvoir en BIG BEN ou en machine de propagande n’est pas honnête de la part de la gauche qui reporte l’entière responsabilité de sa défaite sur la « méthode Sarkozy ».
L’opposition est certainement dans son rôle en essayant de nous mettre en garde contre les abus de toute équipe gouvernementale, qu ’elle soit de droite ou de gauche d’ailleurs, mais faire l’amalgame entre le ralliement de certaines personnalités politiques au nouveau gouvernement et le lavage des cerveaux selon la « méthode Sarkozy » est un peu simpliste.
La gauche ne devrait pas seulement s’interroger sur les raisons d’un tel « détournement » par la droite mais aussi et surtout sur les motifs du départ de la gauche d’une personnalité comme Kouchner par exemple. C’est en effet très préoccupant pour le parti de François Hollande
Le Parti Socialiste a définitivement perdu les Présidentielles parce qu’elle n’a pas su se rénover, préférant s’en aller vers ses Extrêmes représentés par les Trotskystes, le P.C.F., la Ligue Communiste Révolutionnaire, Lutte Ouvrière, les Verts…
Ces tenants de la Gauche de la Gauche et de la Gauche Anti-Libérale, que furent José Bové, Marie-Georges Buffet, Olivier Besancenot, Gérard Schivardi, Arlette Laguiller, et, dans une moindre mesure, Dominique Voynet, présentaient, à quelques variantes près, le même programme présidentiel : ce qui les a complètement discrédités face à une certaine catégorie d’électeurs qui rejettent les programmes proposés par l’UMP ou par le Centre.
Totalement discrédités, le P.C.F., les Verts et l’Extrême Gauche, sont totalement marginalisés : ils perdent de plus en plus d’électeurs !
Donc, à moins de se rénover de toute urgence, le Parti Socialiste est en danger de mort : il ne représente plus, pour les Electeurs non communistes ou non extrêmistes de Gauche, d’alternative…
Le P.S., comme le recommandait si bien Bernard Kouchner, devra se tourner vers la Social Démocratie, seule solution pour retrouver une véritable alternative ouverte sur un Centre social : c’est ce qui se passe dans d’autres démocraties européennes !
François Bayrou l’a très bien compris… Nicolas Sarkozy aussi…
On verra aux prochaines Législatives le score du PS !