Sarkozy avait promis de rassembler les Français. Il commence donc par former un gouvernement sensé représenter l’ouverture à gauche et au centre, la parité aussi, tout en assurant une assise confortable à l’UMP.

Applaudi par la droite mais fustigé par la gauche, le nouveau gouvernement Sarkozy prend l’herbe sous le pied de Bayrou.

Bayrou n’est plus le symbole de l’ouverture et du rassemblement tant prôné lors de sa campagne. L’existence et la légitimité de son nouveau parti risquent d’en pâtir fortement. Si l'on ajoute un raz-de-marée UMP aux législatives, son parti n’aura été qu’une étoile filante.

Quant à la gauche, déboussolée par sa défaite retentissante, elle dénonce le nouveau gouvernement accusé par François Hollande de jouer « la compromission, la prise de guerre, le détournement, le débauchage, la captation des consciences, les amalgames. »

Transformer le nouveau pouvoir en BIG BEN ou en machine de propagande n’est pas honnête de la part de la gauche qui reporte l’entière responsabilité de sa défaite sur la « méthode Sarkozy ».

L’opposition est certainement dans son rôle en essayant de nous mettre en garde contre les abus de toute équipe gouvernementale, qu ’elle soit de droite ou de gauche d’ailleurs, mais faire l’amalgame entre le ralliement de certaines personnalités politiques au nouveau gouvernement et le lavage des cerveaux selon la « méthode Sarkozy » est un peu simpliste.

La gauche ne devrait pas seulement s’interroger sur les raisons d’un tel « détournement » par la droite mais aussi et surtout sur les motifs du départ de la gauche d’une personnalité comme Kouchner par exemple. C’est en effet très préoccupant pour le parti de François Hollande