La république démocratique du Congo est gangrénée par une guerre dont les exactions ne cessent de tarir. Les soubassements de cette guerre qui a perduré plus d’une décennie et dont les vicissitudes, depuis la deuxième guerre mondiale, sont les plus meurtrières est d’ordre pécuniaire c’est-à-dire ils occultent la rapacité et la cupidité de certaines multinationales et de certains pays occidentaux d’user à mauvais escient des minerais dont regorge le sol congolais considéré comme étant un scandale géologique. En termes de quantification, les victimes qui abondent de cette guerre apocalyptique transcendent l ’holocauste. Elles se chiffrent à six millions de morts à ce jour. Malheureusement le Congo face à son sort macabre, essuie l’indifférence de la communauté internationale. 

 

Une guerre importée, dont les protagonistes  aux premières loges, en l’occurrence le Rwanda sous l’égide dictatoriale  de Paul Kagame et le Burundi dont les rênes sont tenus  de gants de fer par Museveni  embrasent l ’Est de la République Démocratique du Congo sous des justifications fallacieuses aux vocables  ethniques au vu et su de la MONUC, ramification de l’ONU dont ironiquement  le contingent inoffensif à l’égard de ces  belligérants est considéré comme étant le plus important au monde. Paul Kagamé, Tutsi Rwandais dont l’hégémonie à l’Est de la République démocratique du Congo est parrainée, selon lui par le leitmotiv de désarmer les Hutu qui ont trouvé refuge dans la République démocratique du Congo, règne en maitre et roi dans ce coin oublié de l’Afrique centrale qui n’indigne outre mesure la communauté internationale. Ainsi, la balkanisation de l’Est de la République Démocratique du Congo qui fait écho de la violation de son  intégrité territoriale est malheureusement   considérée comme un fait divers  prosaïque par l’opinion internationale muette. L’invasion du Koweït par l’Irak avait indigné  la communauté internationale, qui par l’entremise d’ une opération militaire  sous l’égide des Etats-Unis, avait déchargé sa foudre sur l’Irak. Pourquoi pareille initiative  n’est-t-elle pas sollicitée à l’égard des milices Rwandais qui bafouent l’intégrité territoriale de la République Démocratique du Congo obséquieuse, violent  et tuent ses femmes et ses filles, en plus de spolier ses richesses sous la bénédiction d’une  guerre qui a déjà perduré plus d’une décennie ? Madame Hilary Clinton, secrétaire d’Etat américain  répond à l’épineuse lors d’une visite officielle en République Démocratique du Congo: «  Nous voulons travailler avec des gens engagés vers un avenir meilleur et non avec des gens qui se réfèrent au passé ». Ces mots gavés de flétrissure  occultent une requête sournoise , les Congolais devaient jouer aux amnésiques face à cette guerre qui a assigné aux catafalques ou dans des fosses communes plus de six millions de congolais, préconisait madame Clinton. Prétendait-t-elle que   la vie d un congolais ne vaut pas celle d’un Américain ? Pourquoi, pendant que  les milliers de mort du 11 septembre sont commémorés chaque année, les congolais devraient oublier le massacre qui a occasionné  six millions de morts  parmi  ses compatriotes?

 La France quant à elle recommande aux Congolais de  faire montre d’altruisme. Le président Sarkozy,  dit, je le cite : «  Au demeurant, de part sa position stratégique, la RDC est fatalement amenée à terme à partager ses richesses avec ses voisins et à être le poumon économique de la sous-région ». Selon Sarkozy, le Congo, afin de renouer avec la paix devrait partager ses richesses minérales avec le Rwanda ,pays belligérant , auteur des exactions commises sur son territoire.  Extrapolons et ironisons, durant la deuxième guerre mondiale la France aurait-t-elle cédé sa tour Eiffel à Hitler afin de quémander sa clémence? Des considérations économiques s occultent derrière la  nonchalance de la France, et des États-Unis. Le nerf de la guerre étant l’argent, le Rwanda finance l achat de son armement par la vente du coltan qu’ il pille sur le sol congolais. Le commerce du coltan (composant dans la fabrication des téléphones portables, des laptops,..) profite   aux multinationales françaises et américaines qui évidemment cautionnent  la pérennisation de la guerre dans l Est de la République Démocratique du Congo dont les répercussions ont un titre: « Six millions de morts  oubliés»