Les négriers des temps modernes

Des échauffourées entre les immigrés de Rosano en Calabre, dans le sud de l’Italie et les autochtones ont dégénéré en un mouvement répressif xénophobe   orchestré par ces derniers. Des injures péjoratives dont « nègre »  ont été éructés aux   immigrés clandestins flagellés par une accoutumée avilissante   . L’eldorado auquel aspiraient ces immigrants issus en majorité de l’Afrique noire s’est métamorphosé en géhenne.

Le grief

Employés dans des fermes, les immigrés clandestins sous l’égide de leurs employeurs sont réduits à une vie bestiale. Vivotant dans des conditions insalubres, sans eau et électricité, ils font de façon récurrente  l’objet d’agressions   physiques et d’humiliations. Étouffés par le négrier des temps modernes, les immigrés ont manifesté ostentatoirement leur ras-le-bol en scandant leur indignation dans les rues de Rosano. Ainsi, ces cris du cœur ont exacerbé le sentiment xénophobe d’habitants italiens de Rosano, qui, armés d’armes à air comprimé   déchargèrent leur frustration sur les ouvriers agricoles immigrés dont le seul pêché fut de déplorer l’ignominie et les exactions dont ils sont victimes. Par conséquent,  plusieurs centaines d’ouvriers agricoles,   incendièrent des voitures et brisèrent des vitrines à coups de bâtons   afin de protester contre l’agression de plusieurs d’entre eux, cible de tirs de fusils à air comprimé. Des altercations se poursuivirent, faisant plusieurs blessés entre les manifestants.

Les flux migratoires en provenance d’Afrique

«Nous prions pour que s’éveille la compréhension réciproque, que se réalise une ouverture des cœurs qui ouvre les frontières» , déclara Benoit XVI  ,  durant la célèbre messe de Noel. L’aspiration du Saint-Père est restée lettre morte car les frontières sont restées hermétiques à l’Afrique noire. Quelques élus atteignent  cependant l’eldorado mais il est plus facile  d’entrer  au paradis qu’ un immigré noir africain d’obtenir la nationalité française par exemple. Le débat sur l’identité nationale vient jeter l’huile au feu. Pendant que d’autres pays européens manifestent sournoisement l’intention pernicieuse de s’affranchir de ses immigrants, les Italiens préconisent clairement la fermeture des écluses des flux migratoires en provenance d’Afrique.