Les plus jeunes ne le savent probablement pas, mais les années 90 avaient connu un vaste élan de compassion et de solidarité envers les animaux grâce aux campagnes de l’association américaine PETA.
Aujour’dhui la fourrure est de retour, notamment en guise de décoration de capuches. La fourrure se voudrait écologique et décompléxée. Mais que les fashionistas ne se réjouissent pas trop vite de cette impunité car le législateur, alerté par les associations, s’apprête a présenter deux propositions de loi pour stopper ce commerce.
Après des années 90 catastrophiques pour le commerce de la fourrure, celle ci est de nouveau présente dans le vestiaire urbain. Démocratisée, voir banalisée, les plus jeunes la portent sans se rendre réellement compte que des animaux sont morts pour orner leurs cols de doudounes.
Il faut dire que la filière fourrure a mis le paquet ces dernières années : des campagnes de séduction brillante qui ont finis par porter leurs fruits ! rajeunir les coupes des vêtements pour casser l’image mémère des manteaux de visons, peaux offertes aux jeunes créateurs, brochures ventant l’aspect écologique de ce produit, avec forces photos d’éleveurs avec leurs animaux sur l’épaule en toute complicité…Une campagne pas loin de l’intox, mais qui marche bien puisque les citadines portent de la fourrure en totale impunité, galvanisées par l’effet de mode.
Mark Oaten porte parole de la filière a déclaré dans un communiqué de presse il y a quelques mois un chiffre d’affaire de 15 Milliards de dollars ! Face à ces chiffres en hausse constante depuis 10 ans, les notions de bien être animal ne pèsent pas lourd.
Pour contrer ce déluge, l’appareil législateur est en marche : au pays bas un texte vient d’être adopté cette semaine pour l’interdiction des élevages aux Pays-Bas.
En Belgique la député Marie Martine Schyns a rédigée un texte dans le même sens. Elle déclare qu’en plus de la maltraitance et la mise à mort d’animaux inacceptables dans le seul but de fabriquer des produits de luxe, la pollution causée par la production de fourrure et son impact environnemental posent la question du type d’agriculture à soutenir. Il est nécessaire de privilégier le développement d’une agriculture durable, alors que la production de fourrure présente la plus haute empreinte écologique dans le secteur du textile
En France deux députés ont rédigé des propositions de loi devant être examinées en 2013 : leur but éviter l’éceuil que constitue les notions de bien être animal, généralement impossible à assurer, puisque la production de fourrure nécessite d’enfermer en cage puis de tuer des animaux, mais de proposer plutôt une transition envers les matières synthétiques ou organiques comme la fourrure synthétique. Ces matières disponibles ont fait des progrès considérables et devraient pouvoir satisfaire aussi bien le monde de la mode que celui des écologistes. En attendant, les associations comme "animavie" sont en campagne et déplorent la mise à mort de 50 millions d’animaux sur l’autel de la mode. des animaux dont la chair n’est pas consommée…
Il faudrait montrer aux acheteurs de fourrure la mise à mort des animaux, écorchés vifs sans anesthésie (car cela soi-disant rendrait la fourrure moins brillante!) et laissés agonisant en tas, une fois la fourrure enlevée tandis que le préparateur passe au suivant… Pour les clients et les boutiques pas de pitié: peinture rouge indélébile. Mais ne vous faites pas prendre…