Alors que la bataille des législatives est lancée, la droite s’est choisi un chef qui ne fait pas l’unanimité en la personne de Jean-François Copé. A force de suivre aveuglément les errements du président pendant tout le quinquennat, il finit par faire du sous-Sarkozy en ne se rendant pas compte que les électeurs en ont plus qu’assez des polémiques à la petite semaine. Tandis que Fillon ou Juppé prenaient de temps à autre leurs distances, le fidèle Copé a plutôt fait du zèle en lavant plus blanc. Jamais une petite critique, un petit « pouce, on arrête ». Sa tactique cousue de fil blanc devait l’emmener à la fonction suprême en 2017.
Alors que ses troupes se demandent combien il en restera au lendemain du 10 juin, le maire de Meaux passe son temps à scruter les faits et gestes de ses adversaires. En l’absence de son mentor, il se débat avec l’énergie du désespoir car il se rend compte que l’UMP a du plomb dans l’aile. Certains membres de la droite populaire se verraient bien pactiser avec Marine Le Pen. Maryse Joissains-Masini prétend même partager les valeurs de la présidente du FN depuis longtemps. Des propos qui n’ont pas l’air de choquer monsieur Copé. Est-il vraiment le patron ou doit-il laisser du lest ? Fillon et Juppé préfèrent garder leurs distances car ils pensent que leur cher ami pourrait être la première victime d’une élection catastrophique. Ils n’auraient plus qu’à se baisser pour ramasser les miettes du parti défunt.
On n’ose imaginer qu’il pourrait se retrouver premier ministre en cas de victoire de l’UMP. Même Claude Guéant ne le souhaite pas. De son côté Nicolas Sarkozy n’en a que faire, il le laisse patauger en se disant qu’une petite place au conseil constitutionnel ne pouvait se refuser. Ça arrondit les fins de mois sans trop se fatiguer. Et tant pis s’il y a des risques de conflits d’intérêt avec le métier d’avocat. Si la droite veut se reconstruire, elle devra se trouver un autre modèle et sans doute un autre leader plus consensuel.
Bien que je ne sois pas ce ce bord-là, je trouve cela bien triste pour notre Démocratie.
jf.
Ne soyez donc pas inquiet, tous les partis se sont reconstruits après les non-victoires (ça fait plus positif parait-il) de leur chef. Il n’y a pas si longtemps, on parlait d’implosion du PS, et alors que sait-il produit aujourd’hui ?
Ne faisons pas de discrimination gratuite, car, au-delà des partis politiques de tous bords, figurez-vous qu’il y a des femmes et des hommes. Cela ne vous a pas échappé ?