Décidément, le clergé libéral a beaucoup de mal à sortir de sa théo-économie…Malgré l’ampleur du désastre et l’évidence de sa nature crapuleuse, il se trouve encore quelques clercs décidés à nous expliquer que les maux ne viennent pas d’une gestion à la fois irresponsable et frauduleuse de la finance mais de distorsions cachées qui donneraient une importance disproportionnée à la crise !
Pour preuve, deux articles ; l’un paru sur l’Expansion.com du 6 octobre, que l’on doit à N. Marichez, l’autre, paru dans le Nouvel Observateur (du 9 au 15 octobre) de M. de Pracontal…Dans les deux cas, l’expression de leurs professions de foi est édifiante ! Le premier nous explique que le véritable problème est le vieillissement de la population : c’est bien connu, les vieux, ça coûte cher ! A contrario, selon le sage homme, le sauvetage de Dexia ne fait courir aucun risque à la France…Sur quoi base-t-il pareille confiance ? En gros, sur l’avis de l’agence de notation Standard & Poor’s !… Sachant que la dette s’élevait à 1 209,5 G€, soit 64,2 % du PIB, fin 2007 et qu’elle devrait augmenter d’environ 111% à l’horizon 2050, et ce, à cause de l’état dispendieux, imaginez un peu à quelle hauteur chaque habitant sera endetté ! Ah, les vieux !… Et le pire reste à venir : « La solvabilité du pays (…) serait mise à mal et l’exposerait à un abaissement de sa notation. » Un abaissement de sa notation…on croirait entendre un collégien parler !
Le second article n’est pas triste non plus : dès les premières lignes, l’auteur nous rassure… « Les clichés sur le laisser-faire et l’exubérance des marchés que ressassent médias et politiques, donnent à tort l’impression que les opérateurs font n’importe quoi. La finance professionnelle n’est pas folle, elle est ultra rationnelle et mathématisée (…) » Alors, rassurés ? L’article se construit sur l’argument suivant : les modèles mathématiques utilisés par la finance sont dérivés du modèle brownien…qui a pour défaut d’imaginer un réel trop peu chaotique pour prévoir une crise du type de celle qui nous affecte. Là encore, tout ne va pas aussi mal : non seulement les clercs de la finance ont une probité au dessus de tout soupçon, mais l’erreur relève du domaine épistémique ! Erreur qui a contaminé au passage les agences de notation.
Mouais…Il est vrai que la dette pose problème : trop peu de cotisations au regard du nombre de personnes qui, après avoir été rentables, demandent ce qui leur est du ! Car je rappelle qu’elles ont cotisé !… Quand au problème de la non pertinence du modèle brownien, il est également vrai qu’il se pose…Mais que les clercs osent encore prétendre que la crise n’est pas ce qu’elle paraît être ! C’est à se demander si le foutage de tronche est nécessairement le résultat de la bêtise ou s’il relève, ne serait-ce qu’un petit peu, de la médisance ! La situation démographique est elle réellement un phénomène inévitable ?
Le problème de la précarité couplé à une certaine idéologie (au hasard, mais alors, au hasard, ce réflexe crasseux qui consiste à faire d’une manière ou d’une autre pression sur les femmes quand on est employeur pour minimiser la possibilité d’une absence qui résulterait de congés maternité mais on pourrait citer bien d’autres causes…) empêche littéralement ceux qui le voudraient d’avoir les enfants qu’ils désirent ! Quant aux choix obsolètes des clercs de la finance, pourquoi ne pas mettre en évidence la part irrationnelle de tout choix ? Est-il innocent que ces as aient préféré opter pour des modèles simplistes ? Ne peut on pas imaginer que la décision d’experts puisse être motivée par des inclinations personnelles (intérêt à court terme, etc.) ?
Voici à quoi servent les experts : à nous expliquer que les choses ne sont pas ce que l’on croit et que comme elles ne sont pas si simples, il faut recourir à des explications qui minorent la probabilité au nom du fait que si elles ne sont pas impossibles, alors on doit pouvoir les postuler jusqu’à preuve du contraire ! Ainsi, le jour ou vous marcherez dans un étron, n’allez pas penser que c’est ledit étron collé aux crampons qui sent mauvais mais peut être la mauvaise qualité du caoutchouc de vos semelles !
crise provoquée
La crise est provoquée par les Grands Banquiers pour installer la dictature bancaire, le Nouvel Ordre Mondial (écouter en particulier Attali) Eva
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[b]Malheureusement, on est dans une véritable guerre économique ! Tous les coups sont permis…
L’erreur profonde de toutes nos têtes pensantes, c’est de ne pas avoir créé, parallèlement à la Mondialisation, une mondialisation sociale[/b]