La Couronne d’épine est vénérée à Notre-Dame de Paris, durant le mois de carême

couronne.jpg

{mosimage}Comme toujours dans la cathédrale de notre-Dame, beaucoup de touristes sont présents et vont de leur pas nonchalant en faire le tour, cherchant sans doute ici et là ce qui pourrait leur rappeler Esmeralda ou Quasimodo. Mais les vendredi de carême, ils ne s'aventurent guère devant l'autel, car c'est un jour particulier: on y vénère la couronne d'épine. Et cette couronne a fait un long voyage avant de se trouver là!



saint20chapelle20lower.jpgLes premières traces sérieuses de la Couronne d'épine remontent au début du Vème siècle, et comme il se doit, à Jérusalem. C'est au dixième siècle qu'elle fut transférée à Constantinople, de crainte qu'elle ne tombe aux mains des {mosimage}conquérants arabes et perses. Au douzième siècle on venait donc l'y vénérer, et c'est là qu'y fut écrite cette description: "la Couronne d’épines, encore verdoyante et demeurée intacte car, ayant touché la tête du Christ Souverain, elle a eu part à l’incorruptibilité… Elle n’est pas rude d’aspect, ni blessante ou pénible au contact… et, si l’on obtient de la toucher, elle n’est que souplesse et douceur. Ses efflorescences ne ressemblent pas à celles des haies clôturant les vignes qui, comme les voleurs le font par leur rapines, tirent à elles le bord de la tunique et sa frange, ou parfois même écorchent et blessent la cheville du promeneur qu’elles accrochent et ensanglantent de leurs piquants féroces : non, certes, nullement, mais elles sont comme les fleurs de l’arbre à encens, qui ont à leur naissance l’aspect de pousses minuscules, comme les chatons de l’osier, comme des bourgeons qui paraissent ".

En 1238, Constantinople étant menacée, on vint appeler le roi Louis IX, futur Saint-Louis, pour lui engager la fameuse Couronne, ce qu'il s'empressa d'accepter et qui donna lieu à quelques péripéties, la Couronne s'étant trouvée engagée par des Vénitiens. Et Louis IX alla la retrouver à Sens par la suite, la portant pieds nus, en signe d'humilité. Elle fut transférée à Paris, et pour elle fut construite la Sainte-Chapelle, qu'il est plus que plaisant de visiter, toute en couleur.

La Révolution failli faire disparaitre cette relique, qui fut malgré tout conservé au Cabinet des médailles de la Bibliothèque Nationale, mais suite au concordat, elle fut à nouveau transférée à la cathédrale Notre-Dame, où elle se trouve depuis. On ne peut bien sûr pas l'y voir chaque jour, mais seulement chaque premier vendredi du mois, dans l'après-midi, et chaque vendredi en période de carême, ce qui est le cas en ce moment.

La dernière fois qu'elle fut portée en procession , ce fut durant la dernière guerre, à cause de l'avancée nazi.

Il est intéressant de se rendre à la cathédrale pour y voir cette Couronne, ne serait-ce que pour l'ambiance très pieuse qui y règne ces jours-là. Pour les plus curieux, qui s'en approcheront , qu'ils ne s'étonnent pas de ne pas y trouver d'épines: toutes ont été offertes à des souverains étrangers, et ce, depuis son passage à Constantinople. Il en fut par ailleurs de même pour les os de Saint-Louis, dont on ne retrouva, en ouvrant sont tombeau, pas même une phalange…

saint20chapelle20upper_2.jpg

Une réflexion sur « La Couronne d’épine est vénérée à Notre-Dame de Paris, durant le mois de carême »

  1. j’imagine que c’est la vraie….
    la question n’est pas de savoir si la couronne d’épine qui est à Notre Dame est réellement celle du Christ, mais de savoir si on se retrouvait réellement devant la couronne du Christ qu’est ce que nous chrétien éprouverions-nous dans notre foi ?

Les commentaires sont fermés.