Jodi Picoult, je ne la connaissais pas avant d’avoir ouvert ce livre. Cette romancière me plaît car elle sait écrire des tas de choses sur le genre humain. On dirait qu’elle est capable de décortiquer le cerveau et d’en sortir toutes les pensées qui y sont enfouies.
La couleur de la neige fait partie de ces livres qui nous saisissent aux tripes. Pourquoi ? Parce qu’il nous raconte une histoire intéressante.
Ce récit commence sous les meilleurs auspices. On y suit le parcours d’une famille bien sous tous rapports. Ce sont les Stone et tout leur sourit. Le père est un auteur de bandes dessinées reconnu et apprécié de ses pairs. Il coule des jours idylliques auprès de sa femme et de sa fille de 14 ans. Tout est parfait dans ce beau petit monde… jusqu’au jour où tout va basculer. La jeune adolescente aurait été violée par son petit ami. Le monde des Stone s’écroule.
Comment continuer à vivre sereinement après une telle révélation ? Le vernis commence à craquer et Jodi Picoult va nous décrire la lente descente aux enfers de cette famille parfaite. La tension est omniprésente. Cela va aller crescendo jusqu’au meurtre du petit ami violeur. A ce moment-là, on bascule dans un récit policier… mais cela ne sera pas le plus important dans cette histoire qui se base, avant tout, sur les rapports humains.
Certes, on pourrait trouver que l’histoire traine parfois en longueur. Mais, il ne faut pas perdre de vue que ce n’est pas un roman policier. C’est, avant tout, un récit psychologique. Et, dans ce domaine, l’auteur excelle complètement. Elle emploie des mots simples et précis à la fois. Il n’est pas utile de lire un récit à suspense pour se sentir impliqué dans l’histoire.
Ici, point de passages sanguinolents ni de meurtres en série.
Non, il n’y aura que des blessures psychologiques à panser pour la famille Stone.
Avis aux amateurs !