la Cité interdite

Voulez-vous faire un époustouflant plongeon au coeur de la Chine du Xème siècle  ? Cest une époque dont il ne reste que quelques vieux parchemins et reliques de musées peu exploitables…

Cette absence de documents historiques trop précis à donné au réalisateur chinis Zhang Yimou la possibilité de laisser libre cours à son imagination ô combien fertile pour remplir les "blancs" d'une histoire complexe à souhait…

Il nous narre donc, dans le bruit et la fureur des affrontements tout autant que par le silence étouffant des alcoves du palais impérial, la sombre et fabuleuse lutte de pouvoir qui se joue entre une impératrice humiliée ( merveilleuse Gong Li au summum de sa beauté ) victime d'une société masculine et son époux machiavélique et sanguinaire qui n'acceptera jamais le déclin ou la remise en cause de sa suprématie.

La rebelle use et abuse de tous ses charmes, utilise les méandres du coeur humain, les faiblesses des uns et la loyauté des autres, dresse les frères entre eux et les fils contre le père pour arriver à ses fins.

Mais la frontière entre  le bien et le mal est hier comme aujourd'hui, fluctuante, et la balance penche parfois du côté où on ne l'attend pas !

Le cinéaste réalise ici une fresque d'une splendeur visuelle éblouissante, avec ses combats réglés comme des chorégraphies, ses costumes somptueux , sa mise en scène généreuse et grandiose.Il utilise l'espace comme un élément à part entière, au coeur de l'action et de l'émotion. Les méandres des sentiments humains  y sont aussi importants que les sursauts de l'histoire   dans un film superbe au cours de laquelle nous avons bien souvent le souffle coupé !

Si vous acceptez de passer sur la barrière linguistique  ( d'ailleurs peu dérangeante…), et vous laissez emporter par ce film magique, vous en sortirez pantelants , éblouis et émerveillés ! Il mérite bien de rencontrer cette seconde chance et de conquérir un nouveau public prêt à trouver dans une autre histoire que la sienne les éternelles vicissitudes du coeur humain …

Une réflexion sur « la Cité interdite »

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