Le dilemme est bien réel pour les chinois entre développement à vitesse grand V de leur économie, besoins de leur population d’une part et réduction de leur capacité de production de nourriture d’autre part, essentiellement due aux effets des changements climatiques induits par l’élévation des températures et la pollution qui s’abat sur le pays, notamment les grands centres urbains.
En effet, alors qu’au nord le pays subit des périodes de sécheresse de plus en plus fortes et de plus en plus fréquentes, les pluies et les inondations ont tendances à se faire prononcer au sud du pays.
Paradoxalement et malgré sa superficie, la Chine n’est pas un pays riche en terres arables (celles-ci ne représente que 7% des terres), mais ses besoins en nourriture, notamment la production de riz, ne cesse pas de s’accroître.
Pékin, menacée par les tempêtes de sable, Shanghai qui pourrait s’éveiller un jour les pieds dans l’eau, l’eau douce appelée à devenir une denrée rare, menacée par les pollutions de toutes sortes : La liste est longue de ce qui pourrait briser la vitalité du géant d’Asie.
Même les fameuses et très recherchées terres rares (dont la Chine détient 97% de la production mondiale) qui correspondent, en fait à 17 métaux nécessaires à la fabrication de matériel de haute-technologie, utilisés aussi dans la production des énergies renouvelables ainsi que dans les technologies de la défense, sont aussi une source de pollution non négligeable (voir article ici )
Le gouvernement lui-même semble être très alarmé par le problème, ayant passé commande d’un rapport aux scientifiques sur le sujet.
Constat sans appel : si rien n’est fait, le pays pourrait rencontrer de très gros problèmes écologiques et d’approvisionnement à court et moyen terme.
Peut-être faut-il voir là une raison de plus pour la Chine, (tout comme pour l’Inde, d’ailleurs), d’aller chercher hors du pays, notamment sur le continent africain, les terres susceptibles de produire de quoi nourrir sa population.