La Chine, pourtant organisatrice des JO 2008, a pour plan de contrôler la diffusion de toutes les vidéos sur internet. Les Chinois ne jouiront bientôt plus de leur liberté à surfer sur les sites comme youtube, dailymotion…

Aujourd'hui, le gouvernement chinois a annoncé les nouvelles règles pouvant bloquer tous les sites de streaming à l'exception de certains. Toutes les vidéos contenant des images outrepassant le "code moral du socialisme" se verront censurées. Ce ne sont donc que certains sites, autorisés par le gouvernement, qui pourront diffuser des vidéos en Chine. 

"Ces règles ont été formulées pour sauvegarder les intérêts de la nation et du public et le développement sain et ordonné du secteur audiovisuel", indique le texte officiel.

La Chine, ne possédant pas les moyens techniques pour censurer aussi bien les vidéos qu'elle censure le texte, veut par l'instauration de ces nouvelles règles "effrayer" les sites de streaming et ainsi pouvoir effacer le contenu qu'elle souhaite effacer. Ces sites internet se retrouveront devant un dilemme : se voir interdit en Chine et perdre leur audience chinoise (160 millions d'internautes) ou alors se conformer au code et perdre la liberté d'expression.

De nombreuses voix s'élèvent déjà contre ce système :

L'association Reporters sans frontières, basée à Paris, dénonce régulièrement la surveillance et le contrôle de l'internet par les autorités chinoises.

"Ce système de censure qui n'a pas d'équivalent dans le monde est une insulte à l'esprit de liberté du Web", avait-elle estimé en octobre, appelant Pékin à cesser de "bloquer des milliers de sites internet, de censurer l'information sur le web et d'emprisonner des internautes".

Dans un éditorial, le quotidien Southern Metropolitan Daily a jugé qu'elles allaient à l'encontre du développement des sociétés indépendantes du secteur de l'internet.

"Nous avons besoin de politiques industrielles qui poussent au développement de ce genre de technologies qui apportent la prospérité et transforment la civilisation. Nous n'avons pas besoin de ce genre de vision étroite de l'époque de l'économie planifiée", a estimé le journal.