Le cinquième constructeur chinois va prendre une participation minoritaire dans Koenigsegg Group, ce qui devrait permettre à la marque de luxe suèdoise "de conclure un accord final plus tard cette année".
A défaut d’avoir mis la main sur Opel, le groupe chinois BAIC pourra se consoler avec Saab. Koenigsegg s’est en effet associé avec le constructeur chinois Beijing Automotive Industry Holding Co (BAIC) pour financer le rachat de la filiale suédoise de General Motors. Le cinquième constructeur chinois va prendre une participation minoritaire dans Koenigsegg Group, un groupe d’investisseurs mené par Koenigsegg, pour racheter la filiale suédoise de GM, précise un communiqué de la marque.
"Koenigsegg Group va acheter 100% de Saab Automobile. L’objectif est de conclure un accord final plus tard cette année", indique l’élitiste et minuscule constructeur. Outre Koenigsegg et le chinois BAIC, Koenigsegg Group comprend le riche entrepreneur américain Augie Fabela qui est un des fondateurs de l’opérateur télécoms Vimpelcom, ainsi que l’investisseur norvégien Baard Eker.
Mardi, un porte-parole du fabricant suédois de voitures de luxe avait affirmé que le rachat de Saab était "financé", et la presse scandinave annonçait qu’un investisseur chinois avait apporté une aide de 3 milliards de couronnes (290 millions d’euros). Une somme qui manquait jusque-là à Koenigsegg pour conclure la transaction et la reprise de la filiale suédoise de GM, en grande difficulté.
Le gouvernement suédois a toujours été opposé à une prise de participation dans l’ancien fleuron de l’automobile suédoise et a exigé que le financement soit bouclé pour éventuellement garantir un prêt de 400 millions d’euros que Saab a demandé auprès de la Banque européenne d’investissement (BEI). Saab considère ce prêt comme essentiel.
BAIC, candidat malheureux à la reprise d’Opel
Début juillet, BAIC avait offert 660 millions d’euros pour racheter 51 % d’Opel, avec une garantie publique de 2,64 milliards d’euros. Dans sa lettre adressée à plusieurs membres du gouvernement allemand, Xu Heyi, patron de BAIC, affirmait même qu’"aucune usine Opel en Allemagne ne serait fermée", sans exclure des suppressions de postes. Mais l’offre avait finalement été mise de côté.
BAIC emploie plus de 40.000 personnes et a produit plus de 700.000 véhicules en 2007. Son nom revient dans la presse parmi les candidats chinois intéressés pour le rachat à Ford de l’autre constructeur suédois, Volvo.