Kittiwat Unarrom, boulanger très spécial…

Imaginez… vous vous promenez en visitant une charmante petite ville thaïlandaise quand soudain la fringale vous prend, vous avisez alors une boulangerie et vous vous dites :”tiens, j’ai une petite faim, je vais aller m’acheter une pâtisserie”. Vous poussez la porte et là : oh surprise…

Pour une surprise, c’est une surprise, non seulement mauvaise, mais carrément écœurante ! A perte de vue, dans les rayons de la boulangerie qui n’est en fait qu’un lieu d’exposition,  sont proposés à la vue des visiteurs corps démembrés, têtes, bras, pieds, viscères… un vrai massacre ! sauf que ça n’est pas de la viande, c’est du pain !

C’est hyperréaliste, et il y a de quoi vous donner, aussi, une hyper envie vomir. On se croirait véritablement dans une salle de torture, ou dans la boutique d’Hannibal Lecter. Le trait de génie (si l’on veut), c’est que toute cette tripe en mie de pain est emballée comme si c’était de la nourriture à vendre.

Kittiwat unarrow, étudiant en art thaïlandais et fils de boulanger, est fier de son art et du caractère original de celui-ci, cependant, il admet que les gens soient choqués par ce qu’ils voient et qu’ils le considèrent comme quelqu’un de pas très normal… jusqu’à ce qu’il leur explique sa démarche artistique. On veut bien le croire…

Il s’est largement inspiré pour son travail (son œuvre) de représentations de livres d’anatomie. C’est ainsi, pour lui une mine d’inspiration inépuisable. Composées à base d’ingrédients tels que le pain, le chocolat, les raisins secs, ses œuvres, bien que peu ragoûtantes, sont parfaitement comestibles.

Il est évident qu’il peut être tranquille : il a en effet peu de chance de rencontrer une concurrence quelconque sur ce créneau. S’il y a une morale dissimulée derrière tout cela, c’est qu’il faut savoir aller plus loin que la sa première impression. On peut être dégoûté de l’apparence de la marchandise, dès qu’on mord dedans, on trouve un goût savoureux au travail de Kittiwat… (paraît-il…).