Beaucoup d’amertume et de désillusion, ce matin dans les propos de « kito de pavant » qui, pour la seconde fois, dans le Vendée Globe, doit abandonner sur avarie. Après avoir démâté en 2008 et avoir été contraint à l’abandon, voilà qu’il se fait percuter par un chalutier, n’ayant pas allumé son « AIS » ( Automatic Identification Système).
L’ « AIS » est pourtant au cœur de la sécurité des navires et de leurs équipages. Naviguer aujourd’hui dans les couloirs de navigation internationaux sans ce système d’identification pourrait se comparer à décoller d’un aéroport sans allumer son transcripteur. Couplé à un autre système de navigation automatique, l’ « AIS » est au top de la sécurité mais encore faut-il que tous les navires en soient équipés et qu’ils soient allumés. En effet si l’un des bateaux navigue « AIS » éteint, il ne peut ni s’identifier ni être identifié et positionné par le reste de la flotte. Chaque navire affiche un numéro à neuf chiffres qui lui est propre
Cette négligence est peut être à l’origine de l’accident d’hier sur « groupe Bel » toujours est-il que notre skipper voit ses espoirs et ses mois de travail de préparation, partir en fumée. C’est complètement désabusé que « kito de Pavant » a rallié, hier soir, " Cascais", au Portugal » et annoncé son abandon.
« Kito de Pavant », régatier depuis l’âge de 17 ans a parcouru toutes les mers du globe et plus de 100 000 mille miles en course sur Groupe Bel et sa vache qui rit, porté par un mat où figurent les empreintes des pouces des collaborateurs internationaux de « Bel »
On ne peut pas parler de ce skipper de talent sans évoquer un Palmarès qu’envient beaucoup d’amateurs de voile au long cours. Depuis 2003, ce vainqueur du tour de France à la voile enchaîne les podiums : 3ème sur la « transat Jacques Vabre 2007», 2ème sur la transat « B to B » 2ème « transat Jacques Vabre 2009 ». Il a aussi participé à la « Route du Rhum », à la « solitaire du Figaro » dont il est le vainqueur 2002. Nous espérons le revoir bientôt en course, à sa place parmi les meilleurs.