Kim Cloutier par Mathias Walter & J.-A Déleveaux

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Les lois du vrombruissage©®™ sont très pénétrables. Tu es chargé·e de com’ ou journaliste ou copin·e d’un·e journaliste ou dircom’ (raye les mentions inutiles) et tu as quelque vrombruissage à faire valoir. Comme tout le monde a besoin de faire du réseautage en vue d’une possible dèche ou perte d’emploi… Et c’est ce qui vous vaut de voir la mannequin canadienne Kim Cloutier, de l’agence Next-Paris (et je salue G. amicalement au passage), « choutée » (photographiée) par Mathias Walter et son assistant Jean-AntoineS (avec une s, ce doit être mieux) Déleveaux, enrobés de texte par Stéphane Malagnac…


Qu’on soit bien clair(e·s). C’est par pur copinage et non parce que j’attends un improbable emploi ou une quelconque rétribution que je vous parle de Mathias Walter, J.-A. Déleveaux et Stéphane Malagnac. Enfin, surtout de Stéphane. Pour Kim Cloutier, je ne me fais pas de souci pour elle, je connais l’un de ses anges gardiens chez Next (qui a le bonjour d’Isabelle, hein ? Quoi ? Éric F., c’est pas Next, les ordinateurs, mais Cosmopolitan ? Ah ? Bon…), et je crains que, quoi que je fasse, hormis un bec (bécot), je n’ai pas grand’ chose à attendre d’elle. Elle, je ne connais pas plus que les deux photographes. Dommage ? Ah ben, certes… et ce n’est pas la peine, les ami·e·s, de me demander son ou leur numéro(s) de portable(s).

Comment suis-je au courant des pérégrinations déambulatoires de Kim (attends, là, je bosse gratos, Kim, alors huit signes de moins à saisir sont bons à prendre) sous les ponts de Paris ? Par Stéphane Malagnac. Lequel se fend d’un communiqué de la boîte de logiciels auteurs qui l’emploie, Quark, pour vanter les mérites de Quark Xpress 8. Et je lis ce truc assez ahurissant : « le photographe de mode Mathias Walter a choisi QuarkXPress 8 pour sa communication… ». Plurisupports (cross-média dans l’original), qu’elle est, sa com’. Ce qui veut dire qu’il peut en faire des CD, des DVD, des pages XML ou autres, et de l’imprimé depuis la dernière version d’un logiciel de PAO.

Franchement, Cher Mathias (voir remarque supra) que je ne connais pas, j’espère que tu as eu ta version gratos par Stéphane (on se tutoie, voilà pourquoi je saute le « Malagnac » et ses sept signes). Vu que, pour faire ce que tu fais, quitte à perdre quelques petites minutes, avec des graticiels, tu y gagnerais. Ce n’est pas pour dénigrer XPress que je considère à présent peu ou prou au niveau d’InDesign (et mieux que Corel Ventura, sauf erreur involontaire). Mais sérieusement, même si le graticiel Scribus n’était pas (je n’ai pas vérifié depuis belle lurette) multi ou plurisupports, cela te conviendrait. En sus, tes trucs, je les fais avec Open Office les doigts dans le nez.

 

Réécrit vite et mal fait : « le printfolio « Errance & Luxe » de 24 pages au format tabloïd qui est imprimé et diffusé aux agences de mode et le site Internet, regroupant photos et vidéos des séances de prises de vues, est en ligne. ». J’allais écrire : « trouvez-le ! ». Un bouquin de photos de 24 pages erre sur la Toile, trouvez-le ! Bon, c’est sur Le-Printfolio. Ce qu’il faut savoir encore, c’est à peu près cela : « Mathias Walter a entrainé le mannequin canadien Kim Cloutier de l’agence Next autour du Pont de Bercy à Paris pour des prises de vues qui se sont déroulées mi-avril. ». Point final (aparté et innuendo pour Stéphane : avril, pas Avril ; en français, les noms de mois ne prennent pas de capitale, donc revois tes textes avant de me balancer un « Avril » – sic – qui sera repris tel, en coupé-collé, sans relecture, sans rien, par tes ex-confrères et sœurs).

 

Sauf que Stéphane, ancien redchef de Pixel et Création numérique, mon prédécesseur, en quelque sorte (bon, c’est aussi mon successeur, et c’est complexe), ne fait pas que des coquilles. Donc, il fait un peu péteux (snob) sur l’errance. Ce n’est pas mal torché. Cela vaut la lecture, et Kim est bien (re)faite. Refaite, je n’en sais rien. J’ai vu des filles splendides dans des salles d’attente de « magiciens » (oui, les filles, j’ai des adresses, faudra gentiment me les demander, quoique… les noms des chirurgiens courent les magazines féminins, pas besoin de vous montrer très gentilles avec moi pour avoir leurs noms ; pour leurs numéros de portable, faudra voir). Maquillée et coiffée par Ann Ramirez (de Jabe) pendant une bonne heure, retouchée sous ‘Toshop ou autre pendant une ou deux, là, c’est quasiment sûr. Vu la taille des images, il faut bien cela, quelle que soit la beauté naturelle de la personne. Et c’est pourquoi, chères petites jeunes filles, pour imiter Kim, ne piochez plus dans les porte-monnaie de vos parents, c’est mission impossible, vous allez les ruiner et il vous faudra errer autour du pont de Bercy pour tenter de vous faire remarquer par un photographe ou un grand méchant loup.

 

Mathias est chez Gamma. Cela tombe bien, nous sommes voisins ou presque. Je l’aurais plutôt vu chez Vu’ (bon, ami·e·s de Gamma, vous savez pourquoi je dois citer Vu’ ; je me sais excusé d’avance, merci…). Là, je vous le fais brut de Brut. Pour un magazine, on vous le fais comme Stéphane Malagnac, ‘hachement mieux enrobé. Ou si ce n’est que pour une brève ou une légende développée, les deux phrases citées plus haut suffisent. Mais Stéphane fournit de quoi copier-coller un feuillet et demi. Qu’importe sa virgule superflue entre « de mode » et « ses sources d’inspiration cinématographique ». Les journaleuses et eux ont tellement l’habitude d’écrire en mode « radiophonique » que la barre oblique de respiration, qu’ils transcrivent par une virgule, si elle n’existait pas, elles et ils l’inventeraient et la placeraient là où Drillon leur écrit qu’il n’en faut pas (dans son Traité de ponctuation, illisible, forcément, pensez donc : trop de pages, phrases longues, avec des incises dedans !).
Or, pour en revenir au sujet, le vrombruissageÇ®™ (ou buzz), figurez vous que les piges se font rares ou qu’on a toujours besoin d’une photo de jolie fille avec quelques lignes autour ou en-dessous, ou mieux, à côté, en justification si étroite que ce sera lézardé, mal lisible. C’est sûr, pour faire cela, il nous faut XPress ou InDesign. D’ailleurs, les autres, on n’a pas le temps d’apprendre, ou de réapprendre…

 

Relevez comment j’ai placé une nouvelle fois les noms des logiciels qui me sont gracieusement fournis par les boîtes de com’ respective de Quark et Adobe. C’est cela, le talent ! Ce n’est pas qu’un métier. Et les places sont chères. C’est pourquoi, jeunes gens, ne ruinez pas vos parents en vous inscrivant dans des écoles de journalisme pour faire survivre des journalistes au chômage et formateurs à leurs rares heures. Ruinez-les plutôt pour vous faire refaire le nez ou la bouche. Vous vous retrouverez peut-être pigiste chez 20 ans, à cinq euros du feuillet (enfin, la page, mais comme la page contient une grosse photo…). Et si le nez est bien réussi, tentez une école privée qui forme en deux ans. Vous avez une chance d’être la future redchef de 20 ans (pendant cinq ans au plus, après, il faudrait vous augmenter, et d’ailleurs, vous êtes déjà défraîchie…). Bac à 18 ans, stagiaire en journa à 19, et à 20, redchef de… ce que vous trouverez ! Comme je ne suis pas intéressé par un abonnement gratuit au magazine précité, deux mentions suffisent largement, et c’est limite une de trop). Attention, le boulot est mal rétribué et dur : dix-douze heures par jour, la « fête » ensuite avec les patrons (tournée en boîtes branchées, histoire de vous faire oublier que vous êtes mal rétribuée et qu’un jour, en boîte branchée, votre prince viendra).

 

Depuis Jean Yanne (chô-ô-ô-bizness), j’ai néologisé le vrombruissage, mais rien de fondamental n’a changé. Et ce n’est vraiment pas la peine de faire Sciences Po puis deux ans d’école de journa pour vous retrouver sur une terrasse, au lancement du film Paris Secret, où est vendu le tatouage prélevé sur les lombes de la starlette de 17 ans (qui fera ensuite un procès à la production car la peau est un élément de la personnalité juridique : non seulement on ne pouvait exiger de la tatouer mais il était condamnable de lui prélever ensuite sa peau de la région des lombes). Paris Secret est sorti en 1964 et les hirondelles entourant le papillon sur la gorge de l’inconnue au générique de ce film aux « 25 séquences choc » sont sans doute du toc, mais pas la tour Eiffel sur la fesse de la starlette. Romain Bouteille a beaucoup baissé dans mon estime en fournissant la voix du narrateur. La faim n’excuse pas tout (je le sais, j’ai eu faim… pas assez sans doute pour être si tolérant).

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Quoi d’autre, à part cela ? Ah, si : Logitech annonce son premier joystick à retour de force pour simulateurs de vol. Il était grand temps ! Comment ai-je m’en passer si longtemps ? J’ai reçu la revue Ravages, consacrée à l’infantilisation des masses adultes, mais c’est long, c’est barbant. Allez, je m’envole de Rio vers Paris, cap sur la verte (l’île). Je prends quoi, cette fois ? Boeing, Airbus, 330, 320 ? Pour un vrombruissage™®© efficace, toujours ajouter un bout d’actualité chaude dedans : c’est pour les moteurs de recherche. Là, avec un Airbus et plus de 300 morts, on a tout bon, coco. Quark va se frotter les mains (non, là, j’exagère, pas assez ciblé, aucun intérêt, même à 600 morts ou pire).

Non, sérieux : l’annonce de la dispo du Joystick Logitech® Flight System G940 sort le lendemain du crash d’un Airbus au large du Cap Vert ? Si ! Ils l’ont fait, message reçu à 12:37, heure du Bourget (je sais, je sais, je date… naguère, il y avait la liaison Fontaine-Le Bourget, soit BOR-LBG, mais elle n’est, je crois, plus, tentez Mulhouse, ou Bâle, MLH).

 

C’était ma rubrique, le vrombruissage®©™, c’était mieux quand les avions avaient encore des hélices… À demain, que vous le vouliez ou non, sous vos huées !

 

Crédits photo : ben on s'en doute, non ? La photo de Kim Cloutier accompagnait le communiqué de presse Quark et est ici reproduite au titre du droit de citation (l'autre, c'est une capture d'écran). La photo de l'affiche Paris Secret est quelque part dénichable via Google Images, trouvez-la ! Elle est reproduite ici idem. Droits réservés, DR.

 

mots-clefs (tags) : Stéphane Malagnac, Quark, Quark Xpress, Adobe, Airbus, Cap Vert, Cosmopolitan, Logitec, nimportenawak, dérision, cracher, soupe, marre, ras-le-bol, ma claque, ma vie, mon œuvre, Kim mon amour de toujours, vendu, pourri, vénal, cossard, faux-cul… j’en oublie !

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Auteur/autrice : Jef Tombeur

Longtemps "jack of all trades", toujours grand voyageur. Réside principalement à Paris (Xe), fréquemment ailleurs (à présent, en Europe seulement). A pratiqué le journalisme plus de sept lustres (toutes périodicités, tous postes en presse écrite), la traduction (ang.>fr. ; presse, littérature, docs techs), le transport routier (intl. et France), l'enseignement (typo, PAO, journalisme)... Congru en typo, féru d'orthotypographie. Blague favorite : – et on t'a dit que c'était drôle ? Eh bien, on t'aura menti !

3 réflexions sur « Kim Cloutier par Mathias Walter & J.-A Déleveaux »

  1. Merci « Jeff Tombeur » pour ce fabuleux article et ce venin typique du journaliste qui n’as rien à faire de ces journées, enfin… Mis à part râler sur son triste sort et critiquer les autres…
    Je me suis demandé si ça valait le coup de répondre à tant d’inepties, ou s’il ça n’ était encore plus stupide d’agrémenter ce « buzz » ou je-ne-sais quel barbarisme journalistique… Donc je me contenterai juste de lever quelques fausses informations.
    Non Kim n’est pas retouchée, ni sur la table chirurgicale, ni sur Photoshop.
    Non cette maquette, et encore moins le site, n’est pas faisable sur Open Office.
    Les assistants ne font pas le photos, même si leur aide est précieuse.
    « faux-cul » et « vendu » là je ne vois que de la jalousie, en tous cas ça n’est pas le rapport que j’entretiens avec les gens avec lesquels je travaille, tout photographe que je suis… ET Stéphane non-plus je pense.
    Que pensez d’un journaliste qui n’as rien à dire et qui n’ose même pas signer ses feuillets ?!! Moi c’est pas « lèche-cul » qui me viens mais plutôt « couille molle »…
    A bon entendeur….
    Mathias

  2. D’abord, Cher Mathias, Jef, dans mon cas, ne prend qu’une [i]f[/i].
    Ensuite, les « faux-cul » et « vendu » étaient pour mon propre compte.
    Pas du tout pour vous.
    Il y a toujours de l’hypocrisie et de la vénalité à parler « objectivement » de, par exemple, des pratiques bancaires quand votre employeur est une banque. J’étais journaliste dans un titre détenu par le Crédit mutuel.
    Question barbarisme, si vous préférez « [i]buzz[/i] », cela vous regarde.
    Je signe mes torche-cul (feuillets pour feuillées) du nom de mon état-civil.
    Ou d’un pseudo tellement transparent qu’il n’y a nul problème à me trouver dans les Pages jaunes.
    Je sais parfaitement que les assistant·e·s règlent les éclairages, tendent les dos (numériques à présent) des chambres, &c.
    On ne va pas parler à présent Nikon Machin contre Pentax LX ou K10D ou K20D contre Olympus (là, il se trouve AUSSI que je connais un peu les chargé·e·s de com’).
    Simplement, sachez qu’on ne jouait pas dans la même cour.
    Je ne me suis jamais prétendu photographe, et pourtant j’ai fais en journée ordinaire souvent bien plus de photos que vous et j’en publiais quelques-unes par jour, parfois, mais ce n’était pas le même métier, ni les mêmes lieux de travail.
    Question mollesse à l’entre-jambes, je vous convie donc à m’accompagner en zones de conflits. La Somalie, dans un premier temps, cela vous irait ?
    Ah, comme je suis vénal et désargenté, si vous relevez le défi, vous financez, évidemment.
    Bon, je crois qu’on va arrêter là.
    C’est bien dommage, parce qu’à bon chat, bon rat et à bon flammage, bon vrombruissage…
    On continuerait à s’invectiver ainsi, dans un premier temps, la visibilité croîtrait.
    Dans un second, elle s’amenuiserait.
    Dans un troisième, tout le monde aurait oublié de quoi il était question.
    Soit de faire visiter votre site, et après, ce n’est plus mon problème (cela ne l’a d’ailleurs jamais été, problématique, pour moi).
    Donc, l’intérêt de polémiquer est indéniable mais l’effet pervers finirait par être contreproductif.
    Et enfin, tout cela est tellement insignifiant et dérisoire (cette petite bisbille qui ne saurait nous fâcher très longtemps, pas votre travail…) que nous allons nous en tenir là.
    Juste un truc. Si Kim n’a pas eu besoin de retouche, tant mieux pour elle.
    Si vous laissez vos photos telles sans la moindre intervention, d’une part, je suis un peu étonné, d’autre part, perso, je me poserais la question au moins (d’intervenir d’une manière ou d’une autre avec un logiciel de retouche). Vous savez, il y avait un photographe, qui était redchef de Point de vue et Images du Monde. Il avait fait une Grammaire de l’Image (chez Marabout, 1973), et Albert Plecy m’a beaucoup appris.
    Pour le labo, j’étais l’ami de Côme Jacquier, assistant de Chenz à Hara-Kiri.
    Voyez qui était Chenz, dit « le Chimiste ».
    Enfin, cherchez donc qui est « L’Imbricateur ».
    L’affiche Jacquart avec l’ange à la trompette, c’est lui.
    Aucune retouche numérique à l’époque.
    Mais, bon, je mollis, je mollis… C’est l’âge qui veut cela, hélas !
    :-*
    Allez, bonne journée à vous…

  3. Cher Jef, je vois que la réponse viens d’un ton plus « sympathique »… Le fait est que même après dix années de photographie de mode, voire plus si l’on compte mes années d’assistant (d’ailleurs le miens ne règle pas non-plus la lumière puisque j’ai été très courtement chef op’ et je me fais un point d’honneur, et d’habitude, à la faire moi-même), je n’aime pas tellement la critique gratuite, et je crois ne pas être fan du « buzz », même s’il peut être nécessaire… Hé oui nous mollissons… Sinon pour la Somalie, pourquoi pas mais je préfère quand-même les jolies filles… Bonne journée à vous aussi !

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