A l’heure où s’apprête à sortir le deuxième volet très prochainement au cinéma, j’aimerai revenir sur ce film qui prend le partie de totalement faire voler en éclats l’imagerie des films de super-héros qui connaissent, depuis plus de dix ans maintenant, une activité extrêmement foisonnante.
Kick-ass prend littéralement le contre-pied des super-héros-movie qui se prennent trop au sérieux. Sorti en 2010 et réalisé par Matthew Vaughn (qui soi dit en passant, réalisera quelques mois plus tard le cultissime X-men : Le commencement), Kick-ass raconte l’histoire de Dave Lizewski, un geek passionné de comics qui décide de devenir lui-même un justicier. N’étant pourvu d’aucun pouvoir particulier, il prend donc l’identité de Kick-ass, muni d’un costume en forme de combinaison de plongée, pour s’attaquer au crime sous toutes ses formes. S’il s’avère un piètre héros malgré une bonne volonté évidente, son destin va se transformer quand il fera la connaissance de deux véritables justiciers cette fois-ci en la personne de Hit-girl, une redoutable gamine de 11 ans et de son père, Big Daddy. Kick-ass aura à faire face à deux ennemis d’envergure en la personne de Red Mist et de son père, Frank D’Amico, un parrain de la mafia locale.
Là où Kick-ass est une incroyable réussite est dans le fait que bien que s’affirmant ouvertement comme un film satirique sur les super-héros, il en est malgré tout un et d’une qualité remarquable. Là où je peux reprocher à des œuvres tels que Captain America ou encore Thor de trop se prendre au sérieux et de ne disposer d’aucun second degré, Kick-ass en est bourré du début à la fin.
Divertissement tout à fait jouissif, délirant et violent, Kick-ass ne s’encombre pas de politiquement-correct et n’hésite pas à foncer dans le tas. Il n’y a pas à dire, Matthew Vaughn n’a pas son pareil pour nous proposer des films complètement barrés et très agréables à voir. Adapté lui-même d’un comic, Kick-ass dispose de toutes les qualités que l’on est en droit d’attendre d’un film de super-héros, le coté déconne en plus. Les scènes d’action y sont parfaitement maîtrisées avec une mention toute particulière dès lors que Hit Girl est à l’œuvre. L’idée de faire d’une gamine une sorte de machine à dessouder du vilain sans le moindre état d’âme est selon moi l’une des idées les plus originales du film.
A voir les premières bande-annonces de Kick-ass, il y a fort à parier que le paquet sera mis pour se hisser au niveau du premier épisode. Outre les comédiens du premier épisode que l’on va retrouver avec bonheur, on peut notamment souligner l’arrivée en fanfare et dans un rôle de justicier complètement taré qui lui ira sans doute très bien le guignolesque Jim Carrey.
Pour les amoureux de costumes grotesques, d’humour potache et de giclée d’hémoglobines dans tous les sens, Kick-ass est assurément une œuvre dont il serait dommage de se priver.
Quand la parodie se permet de se hisser à un niveau supérieur du genre de films dont il se présente contre le contre-exemple. Voilà ce qu’est Kick-ass.
A l’heure où les studios hollywoodiens ne cessent de tirer sur la corde au risque d’épuiser le filon des super-héros à coup de suites, de reboots en tout genre et de préquel, Kick-ass est un bain de jouvence à ne rater sous aucun prétexte.
J’ai vu (pour une fois que j’ai le temps de regarder un film).
Conclusion : j’attends le 2 avec impatience !