Karine Durot : « Pensées »

Elle s'appelle Karine Durot, habite Carvin, ville située dans le Pas de Calais.
Karine a 41 ans, elle est passionnée par la poésie et écrit depuis l'âge de douze ans. Elle dit à ce propos: "j'ai écrit deux contes, dont un qui est actuellement en illustration"…

Sur ces écrits, Karine me confiera: "J'écris au fils de mes ressentis selon mes humeurs, j'écris avec mon cœur, cela me permet aussi de guérir de mes blessures, la poésie m'a permis à moi qui ne sors pas beaucoup de me faire des amis et amies poètes sur un forum sur le net ; l'oasis des artistes, j'ai d'ailleurs rencontré trois poètes, c'est un lieu d'amitié de partage et j'apprends beaucoup aussi à travers la lecture d'autres poésies, je consigne dans mes poèmes ce que je n'ose dire par écrit, j'ai peu confiance en moi et j'ai du mal parler, l'écriture est un exécutoire."

Voici l'interview d'une femme extraordinaire…

Sandra G-Forasté : Bonjour Karine Durot, très honorée de te recevoir pour cette entrevue. J'achève les dernières pages de ton recueil, « Pensées » et j'aimerai en savoir plus, si tu me le permets… Peux-tu déjà me parler un peu de toi, me dire qui es-tu personnellement?

Karine Durot: j'ai 41 ans pour le moment je suis au chômage, je suis une personne qui ne parle pas beaucoup préférant s'exprimer par écrit, j'essaie de trouver ma place, mais je manque beaucoup de confiance en moi, je sors très peu, j'adore lire et écrire, activité de solitaire en fait.

Sandra G-Forasté : Comment peux-tu te décrire en tant qu'auteur ?

Karine Durot: j'écris ce que je ressens pour moi-même, mes joies, mes peines, mes rêves et aussi sur l'actualité parfois.

Sandra G-Forasté : Dans « Pensées », tu te livres beaucoup, tu fais souvent référence à ton enfance… tu as vécu des moments difficiles… la conception de ce recueil n'a pas été trop difficile psychologiquement, pour toi ?

Karine Durot: non, sur le moment en l'écrivant oui, mais les postant sur le forum de poésie l'oasis des artistes, quand je lisais les commentaires, cela me faisait du bien je me sentais soutenue, moins seule, puis l'écriture aide à cicatriser les blessures.

Sandra G-Forasté : Revenir sur certains moments douloureux et t'en exprimer au moyen de l'écriture, un moyen de thérapie efficace de ton point de vue ?

Karine Durot: oui cela aide beaucoup, on met sur papier ce que l'on n'ose pas dire aux gens concernés, même si cela n'apporte pas de réponse on se sent soulagé.

Sandra G-Forasté : D'après ce qu'il est écrit sur ta préface, ton dernier recueil de poésie a obtenu la médaille d'or à un concours de poésie international, organisé par « Le Bleuet international de Littérature pour la promotion des poètes et écrivains de la jeunesse »… Peux-tu nous en parler un peu ?

Karine Durot: C'est là où, grâce à une amie, je me suis inscrite pour un concours de poésie pour la première fois en 2005, car mes écrits étaient dans le fond d'un tiroir, elle les a lus et m'a donné l'adresse, j'en ai posté cinq et un a été primé troisième prix de poésie libre, un prix international bleuet d'argent, l'autre médaille argent aussi, un humour de bronze, puis en 2006 aussi, j'ai fait le concours. J'ai eu un diplôme de médaille argent et cette année, j'ai mis mon recueil au concours, ces prix m'ont permis de reprendre confiance en moi ; je voulais avoir l'avis de gens qui ne me connaissaient pas, par la suite je me suis inscrite sur le site oasis des artistes. Je me suis fait des amies et amis dans le virtuel, mais aussi dans la réalité, car j'ai fait des rencontres poétiques.

Sandra G-Forasté : Tes premiers écrits, tu les as conçus très jeune, un exécutoire sacrément courageux, ils t'ont apporté quoi d'autre ?

Karine Durot: les premiers, je les ai jetés de peur qu'ils soient lus, j'y mettais mon incompréhension, ma colère, ma tristesse, ce que je ne pouvais partager avec ma famille cela m'apaiser soulager les larmes.

Sandra G-Forasté : J'aimerais revenir sur un de tes poèmes « Brisée »… où tu exprimes le besoin de parler et d'être écoutée… as-tu aujourd'hui trouvé en une personne ce besoin vital ?

Karine Durot: oui j'ai trouvé une amie à qui j'ai beaucoup parlé et sur le site aussi je me suis fait des amies qui ne me jugent pas non plus et qui me soutiennent.

Sandra G-Forasté : Y'a-t-il eu une difficulté à l'élaboration de ce livre ?

Karine Durot: non même si j'ai hésité à en mettre certains et aussi par rapport à la biographie, mais c'est la réalité alors si des personnes proches en sont vexées tant pis c'est ma vie et ils le savent très bien.

Sandra G-Forasté : Quels sont tes écrivains, tes poètes préférés ?

Karine Durot: j'adore Stephen King, Patricia Corwell, Patricia Mac Donald, Marc Levy, Virginia Andrews, Robin Cook , j'ai une bibliothèque pleine de livres, car j'adore et ceux cités au-dessus j'en fait la collection, sinon j'aime lire aussi des histoires vécues. Pour les poètes j'aime bien ceux du site, je ne lis pas les poètes connus.

Sandra G-Forasté : L'amour a une grande importance pour toi, cela se sent dans ton recueil, dans chacun de tes poèmes, aujourd'hui es-tu réconciliée avec l'amour, le bonheur ?

Karine Durot: je ne l'ai pas encore trouvé, mais je ne cherche pas non plus je veux être totalement bien avec moi-même et aussi il faudrait que je sois moins timide.

Sandra G-Forasté : Tu dis dans un poème qui en porte également le titre « Je voudrais être », un poème touchant, émouvant… Aujourd'hui Karine, tu aimerais être qui ou quoi ?

Karine Durot: rester moi-même, car malgré mon enfance je n'ai aucune méchanceté en moi, mais ce que je voudrais changer c'est mon manque de confiance me faire moins petite dans la vie, oser plus.

Sandra G-Forasté : Ta rencontre avec Mr Guy Boulianne et les Mille poètes est survenue comment ?

Karine Durot: grâce au site oasis des artistes, c'est là que la plupart des poètes ont publié leur recueil.

Sandra G-Forasté : As-tu d'autres projets maintenant ?

Karine Durot: j'ai écrit deux contes, la nièce de mon amie qui est aux beaux-arts est en train d'en faire l'illustration et si financièrement je le peux je compte le faire publier sous nos deux noms évidemment, j'aime les contes et j'aurais aimé petite que l'on m'en lise.

Sandra G-Forasté : Merci Karine !

___________________________________

Entrevue de Sandra Géraldès-Forasté
[email protected]

Mille Poètes LLC
http://www.mille-poetes.com