Si je vous parlais il y a un an de psy, la plupart d’entre vous auraient pensé à un psychologue, certains à un psychothérapeute et les plus bizarres d’entre vous y auraient vu un psychopathe. Pourtant – et mon titre vous aura peut-être mis la puce à l’oreille – si je parle de PSY à un jeune d’aujourd’hui, il fera immanquablement le lien avec le fameux chanteur coréen de « Gangnam Style ».


Première vidéo à avoir dépassé le cap mythique du milliard de vues sur Youtube, le clip se démarque par la chorégraphie de cheval effectuée par l’interprète lui-même. Inimitable, elle a fait un carton sur les cinq continents habités, au point qu’on l’inclura dans une étrange prédiction maya clamant la fin du monde – j’ai seulement compris que ça parlais de cheval, de neuf zéros (tels ceux du milliard de vues) et d’apocalypse.


Fier de son succès – et il peut l’être – PSY a à peine attendu la fin de sa tournée mondiale des plateaux télévisés pour lancer son deuxième hit planétaire, intitulé « Gentleman ». Et là, il faut l’avouer, c’est la déception. « Gentleman » désillusionne car il reprend exactement les mêmes ingrédients que son grand frère « Gangnam Style », à savoir des paroles en coréen agrémenté d’un refrain en anglais, mis en valeur par une chorégraphie originale et dynamique qui se veut entraînante, le tout saupoudré dans une casserole bling-bling au possible digne de nos meilleurs rappeurs ; sauf que la recette ne prend – que du contraire. Petite démonstration par la proportion « pouces rouges – pouces verts » : un pour dix pour Gangnam Style, alors qu’on est presqu’à deux pour dix pour Gentleman.



A mes yeux ce deuxième opus ne fait qu’imiter pâlement ce qui a valu le succès du premier, quitte même à l’écorcher pas sa faible originalité. La K-pop, la chanson populaire sud-coréenne, devrait-elle déjà se recycler peu de temps après avoir conquis le monde ?