Des combats acharnés menés en faveur de l’égalité des sexes ont pu conduire progressivement au cours des siècles à l’émancipation de la femme. Inépuisable, le sujet est toujours d’une brûlante actualité comme peut en témoigner la journée de la jupe ; cette journée à thème, au relent provocateur,  inspirée du gender studies, plaie importée d’Outre Atlantique, est censée relancer le débat pour conforter les certitudes de chaque camp ! 

Autre temps, autre combat. La liste des acquis pour la femme est longue tout au long de l’Histoire : droit de vote, égalité des salaires, égalité d’accès aux mandats électoraux, etc, etc. Sans oublier le droit au port du pantalon, lequel considéré comme un travestissement de la femme était illicite… Que de chemin parcouru grâce à des générations entières d’hommes et de femmes. 

Ce temps est révolu ; les tenants modernes du droit à l’égalité ne semblent plus regarder désormais que par le petit bout de la lorgnette ; du coup, ils ont fini par s’emmêler les pinceaux obnubilés qu’ils sont par le contre nature : le rêve ultime de l’indifférenciation des sexes, à la Conchita !

Ce projet insensé de l’éradication des stéréotypes du genre porté à bout de bras s’expérimente dès la tendre enfance : on dévalue le poids de l’identité du genre indexée  sur les chromosomes xx, xy au profit d’un bricolage fantaisiste issu de concepts hasardeux, aux allures subversives. 

Décidément l’homme tout puissant ne connaît plus ses limites. Je n’ambitionne pas la dignité de l’homme, elle me paraît trop risible pour être préférée à la servilité des femmes, disait George Sand. On pourrait presque aller à l’infini avec son raisonnement qui rappelle que l’égalité  n’est pas synonyme d’annihilation des irréductibles  différences propres à chaque sexe. 

Le lycée Clémenceau de Nantes où se déroulait hier l’opération "ce que soulève la jupe" ne s’est pas laissé perturber par les partisans de la Manif pour tous venus en masse protester devant une si douteuse initiative !

L’effectif des participants  a malheureusement augmenté de manière significative par rapport à l’an dernier. Un engouement inespéré sans doute lié au lifting mental qu’exerceraient les organisateurs en question sur des élèves manipulables à souhait .Un détournement en bonne et dûe forme qui plus est sous le regard bienveillant de l’Education nationale.