Le Ghana vient de perdre son Président en la personne d’Atta-Wills. Bien qu’il n’ait pu finir son mandat, il a marqué de son empreinte le Ghana moderne. A 68 ans, il n’a pas vécu inutilement, laissant une image inoubliable à ce pays cher aux Fanti, Ashantis et autres. Dès que l’annonce de sa mort fut véhiculée de par le monde ce mardi 24 Juillet 2012, aussitôt il eut comme remplaçant son vice-président John Dramani Mahama, une manière de pallier au vide constitutionnel. Un bel exemple de démocratie pour tous les autres pays d’Afrique qui auraient opté pour un coup d’Etat militaire. Le nouveau Président du Ghana se chargera de poursuivre l’œuvre d’Atta-Wills jusqu’aux élections présidentielles prochaines.
De lui, les ghanéens ne tarissent pas d’éloges. De la même manière qu’Atta-Wills, ils le trouvent capables de mener le Ghana à bon port. Il ne serait donc pas étonnant de le voir représenter son parti aux élections présidentielles prochaines et d’en sortir vainqueur.
Qui dit le Ghana, dit Kwamé N’Kruman, Jurring Rawling, bien de leaders charismatiques qui ont marqué cet ancien-nouveau royaume Ashanti. A l’instar des autres pays émergeants, le Ghana a aussi connu ses hauts et ses bas. De sa traversée du désert ponctuée par de multiples coups d’Etat, le Ghana a su vaincre tous les mauvais vents pour gravir les échelons menant à la bonne démocratie.
Le secret de la réussite des différents leaders ghanéens, est qu’ils ont toujours su allier le traditionalisme au modernisme, en prenant incessamment attache avec leurs rois avant chaque prise de décision.
En attendant qu’Atta Wills soit conduit à sa dernière demeure, nous lui rendons un dernier hommage ainsi qu’à tous ses prédécesseurs ! Car chacun d’entre eux a plus ou moins apporté sa pierre à cet édifice.
Constant Ory, écrivain.