Jeudi noir par ci, jeudi noir par là, on n'entend et ne lit que ça. Jeudi rouge, plutôt ! Aujourd'hui marque "le coup d'envoi des mobilisations sociales visant à s'opposer aux contre-réformes libérales du couple gouvernemental Sarkozy-Fillon", se réjouit la LCR. Son communiqué remet en perspective la volonté présidentielle de "casser les régimes spéciaux" comme la préparation à terme pour tous les salariés d' "une retraite à 65 ans avec des pensions misérables". "Plus qu'une mobilisation contre la seule casse des régimes spéciaux, c'est bien un refus massif de la casse de tout le système de retraite qui se prépare demain", appuie le PCF.
Il ne s'agit donc pas seulement de défendre les régimes spéciaux.

Relayons l'appel unitaire des syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires : "Les annonces du Président de la République et du gouvernement de ces dernières semaines sont sans ambiguïté. Il s’agit de faire passer «à marche forcée» la politique de réduction du coût du travail et des dé́ficits publics exigée par l’Union européenne et de satisfaire les exigences du MEDEF. Cette politique pénalise exclusivement ceux qui vivent de leur force de travail, qu’ils soient salariés du privé ou du public. Les attaques contre les régimes spéciaux ont pour finalité de créer les conditions d’une offensive contre l’ensemble des régimes des retraites en 2008. Elles ne règleront rien quant au financement et à la pérennisation des systèmes de retraite en France. Il s’agit en s’attaquant d’abord aux régimes spéciaux de retraite, de monter les salariés les uns contre les autres, pour surtout préparer une dégradation généralisée des retraites. Il s’agit d’augmenter pour tous le nombre d’années de cotisations pour partir à la retraite (41 en 2012 conformément à la loi Fillon puis 42 et franchisesplus après). Il s’agit aussi de refuser de prendre en compte la pénibilité croissante du travail pour de plus en plus de salariés du public comme du privé. Il s’agit de mettre un terme au système de santé fondé sur la solidarité entre bien portants et malades et de mettre en place, en introduisant les franchises, un système fondé sur le principe de l’assurance individuelle et privée. Cette annonce de ré́forme en profondeur du système de santé est d’autant plus choquante qu’elle survient après l’annonce, de la Cour des comptes, d’un manque à gagner de 37 milliards d’euros pour le régime général de sécurité sociale en 2005, du fait des exonérations de cotisations sur certains revenus versés aux dirigeants d’entreprise. Pendant ce temps, ce sont tous les salariés, les retraités, les privés d’emploi qui payent la facture !"

Ils veulent casser notre modèle social ? C'est le moment de leur faire comprendre que non, ça va pas être possible.