Jean-Marie Bockel : un camouflet pour le PS

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Le parti socialiste va t-il voler en éclats ?

Jean-Marie Bockel, en fondant un nouveau parti, LA GAUCHE MODERNE, morcelle un peu plus les bases du PS. Le chantre de la social-démocrate, au vu de son adhésion à la politique d'ouverture, ne fait que suivre une suite logique des choses.

 Nous assistons à un gommage artificiel, des frontières partisanes et idéologiques, une manière dissimulée d'annihiler toute opposition organisée.

Jean-Marie Bockel, en se présentant à l'élection municipale, à Mulhouse (dont il est le maire depuis 1989), sous l'étiquette UMP, prend ses distances avec le parti socialiste.

La gauche moderne, le secrétaire d'Etat à la coopération et la Francophonie, nous délivre quelques noms :

Pierre Laffitte, président du groupe RDSE au Sénat.

Yves Urietta, maire de Pau.

Philippe Sanmarco, conseiller municipal à Marseille.

Georges-Marc Bénamou, conseiller du président.

Il existe bien des convergences, avec Jean-Marie Cavada, en partance du MoDem. Le manque de volonté du parti socialiste a se lancer dans la rénovation, toujours sous l'emprise d'une idéologie passéiste, conduit à un éclatement inévitable.

Jean-Marie Bockel se décrit lui même, comme un homme de gauche, prenant ses responsabilités pour soutenir la volonté de Nicolas Sarkozy, dans sa politique de réformes constitutionnelles. Tout en ayant des optiques bien différentes, sur le pouvoir d'achat, l'emploi, etc.

Pour certains, le débauchage éhonté, de personnages de la gauche traditionnelle, n'est qu'une manière de satisfaire ses ambitions personnelles. Le carriérisme conduisant à l'idéologie, devenant un recyclage des opportunistes. La vue primaire d'une gauche dépassée, s'offusquant du moindre départ et toujours à la recherche d'un second souffle.

L'étiquette UMP, endossée par Bockel, pour la municipale de Mulhouse, a bien du mal a être digérée. Le PS parlant déjà tout simplement, d'une tromperie électorale. Centre gauche : Bockel réfute cette affirmation, en rajoutant que la gauche moderne est inclassable, faisant fi du sempiternel clivage politique.

Trahison, clame déjà les entités passéistes !

Le paysage politique se morcelle, faute d'une réelle volonté de tirer un trait sur le passé.

François Hollande ne fait que retarder l'évolution, se lançant dans des forums collégiaux, insipides et boudés par la plupart des personnalités du parti. Le refus d'avancer le Congrès aura pour résultante…une scission inévitable. 

4 réflexions sur « Jean-Marie Bockel : un camouflet pour le PS »

  1. Ridicule…
    Ce parti va être comme le Nouveau Centre, il va juste servir a affaiblir l’opposition et sera un valet servile de l’UMP sarkozyste, c’est gros comme le nez au milieu de la figure…

  2. Bonjour
    L’ambition personnelle de Sarkozy n’ayant aucune limite conduit le paysage politique français directement vers le chaos.
    Les dégâts des manœuvres bellicistes de Sarkozy ne seront très visibles qu’après les municipales. Ce n’est pas du déblayage de terrain qu’il est entrain de faire mais il vide la scène politique française de sa substance.
    La gauche n’existe plus et les quelques restes qui résistent, Sarkozy est en marche pour les effacer.
    Ce qu’il ne faudrait pas omettre c’est que la gauche elle même a contribué a cet état de fait par les luttes personnelles que les responsables de gauche manifestent au grand jour.

  3. @ Rik
    Non, Rik… Je ne raisonne pas comme vous. En effet, comme je l’ai démontré dans mon article : « Va-t-on assister à l’inéluctable scission du Parti Socialiste ? » [ http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=7665 ], que Michel a commenté, le Parti Socialiste est seul responsable de sa déconfiture…

    Certes, le Président Sarkozy a provoqué, dès son élection, une véritable politique d’ouverture en choisissant, parmi les socialistes les plus « modernes », des hommes et des femmes capables de s’invertir, en tant que ministres ou secrétaires d’état, dans un gouvernement d’ouverture ! Il a fait de même avec des personnalités, qui, ayant quitté l’UDF, ont choisi de s’unir dans le Nouveau Centre, et de participer à ce Gouvernement d’ouverture.

    Mais, il faut savoir que le Parti Socialiste n’a pas su s’adapter à la mondialisation, au monde moderne et qu’il en est rendu à une Gauche « à la papa », où la révolution est de mise : en témoignent ses lois désastreuses sur les 35 heures, ses remises en cause de la solidarité (envers les chômeurs), sa conception de la sécurité intérieure (où il faut laisser faire et excuser), sa désastreuse politique économique (surtout lors du passage à l’€uro en n’évitant pas l’augmentation inéluctable des prix)…

    Le Parti Socialiste n’a pas su répondre à l’attente des Français… Il n’a surtout pas su conforter son éclatante victoire des Régionales « 2004 » (au cours de laquelle, il a raflé 21 régions françaises sur 22)…
    Qui plus est, et c’est très grave, le PS s’est retrouvé durablement divisé lors du Référendum portant Projet de Loi autorisant une Constitution pour l’Europe !

    Le PS, au lieu de s’allier avec son aile gauche rétrograde (les Verts, le PCF…), aurait du, dès le départ des Elections « 2007 », s’en aller vers le Centre !

    S’il ne se ressaisit pas, le PS, et j’en suis persuadé, partira vers son inéluctable scission !

  4. analyse à deux francs…
    même pas en euros..

    La moitié des phrases me semblent erronées, à coté de la plaque.
    Le PS est dans un vrai travail de rénovation, qui aboutira ou pas. Les forums sont accessoires, et ceci-dit plutôt intéressants (car dans chaque département relayés par des débats locaux etc)Ainsi le courant des partisans de DSK a déjà avancé avec un manifeste pour un socialisme nouveau.

    Donc le PS va se relever, et pas éclater. Quant à Bockel, sa démarche est symptomatique, mais insignifiante.

    Je ne vois pas quelle scission, sinon minime du type de celle de Bockel, pourrait avoir lieu prochainement, sinon celle du modem ou du PC..

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