Jean DOLANDE – L’Art et la Culture

Jean DOLANDE

L’ART ET LA CULTURE

 

Quelle place est donnée à l’art et à la culture dans notre civilisation occidentale ?

La culture occidentale s’impose sur l’ensemble de notre planète depuis la moitié du 20ème siècle.

Sous la bannière des Etats-Unis, un modèle de civilisation s’insinue progressivement dans le mode de vie des habitants. La liberté d’expression et la démocratie semblent offrir à l’art une formidable ouverture. Comment cela s’exprime t-il dans la réalité ?Mardi 6 octobre 2009, le restaurant « Fouquet’s Paris » reçoit les convives et les gastronomes de la capitale et du monde entier. La vitrine de la culture occidentale, et plus spécifiquement française, rayonne de son standing et de sa distinction. Et le cadre stylé n’est pas réservé qu’aux bourses pleines d’euros ou de dollars : l’entrée est libre à tout citoyen du monde.

         La remarquable enseigne parisienne ne néglige pas le domaine artistique. C’est ainsi que « chaque mardi, Michel Soyer et « l’équipage » du Bar de l’Escadrille du Fouquet’s Paris reçoivent leurs invités du Tout-Paris ». Pionnier de la création plastique moderne, Jean Dolande n’a pas hésité à présenter son œuvre maitresse « REDLINE – Chemin de chiottes » à l’animateur du « Happening de 20 heures », qui a vu en lui une sorte de « Jean-Edern Hallier » de l’art contemporain.

         Malgré son enthousiasme à vouloir perpétuer la « très fameuse Café Sociéty » des années 30, une décision directoriale a remis en cause cette initiative qui ne voulait que « présenter le travail d’un artiste ou d’un artisan d’art ».

         L’émotion est vive de la part de notre « nouvel Jean-Edern Hallier » qui reste pantois devant un tel revirement. Ayant reçu une première confirmation écrite, il avait déjà informé ses amis, proches et lointains, de l’évènement.

         La déception est à la hauteur des espérances d’un créateur qui a choisi d’aborder avec « REDLINE » le thème de la sauvegarde de la planète : même porteur ce dernier n’a donc pas été retenu.

 

 

         A travers cet exemple, Jean Dolande retrouve comme de nombreux peintres et sculpteurs, un mécanisme, qu’il connait bien, de contrainte dans la diffusion de ses œuvres.

         Dans un pays qui revendique la Liberté, l’Egalité et la Fraternité dans sa Constitution, il apparait une insidieuse relativité. L’exemple cité dans cet article se montre à ce titre particulièrement symbolique. Reconnu et apprécié par de nombreux spécialistes, et par le grand public, l’œuvre de Jean Dolande n’en connait pas moins de très grandes difficultés à être exposée dans les lieux les plus représentatifs.         Personne ne peut avoir le droit de critiquer les décisions prises au sein d’un établissement aussi prestigieux que le « Fouquet’s Paris ». Mais la concordance des restrictions que vit la plus grande masse des artistes, dans tous les domaines de la création, ne peut qu’interpeler l’observateur qui attend d’une culture riche en histoire, et des valeurs de notre société moderne, une attitude différente.

          La perfection n’existe pas, et le vecteur humain laisse beaucoup de marge de manœuvre au décideur. Mais quand l’outil médiatique qu’est la télévision donne le ton général d’une retransmission trop rare et disséminée d’émissions artistiques, la notion de richesse culturelle demande à être évaluée avec des critères plus objectifs et plus rigoureux.

         A travers l’expérience du plasticien Jean Dolande, il apparait les limites des valeurs de la démocratie. La vitrine, d’une civilisation qui revendique un très haut niveau de culture, ressemble à cette culture qui apparait derrière une vitrine de magasin de luxe, certes superbe à voir, mais particulièrement restrictive pour l’ensemble de ses composantes, incluant le domaine artistique.

 

Une réflexion sur « Jean DOLANDE – L’Art et la Culture »

  1. [b][u]Titre 1er : de la Souveraineté – Article 2 de la Constitution de la Vè République. [i]Loi constitutionnelle n° 92-554 du 25 juin 1992[/i][/u] : [i]« La langue de la République est le français… »[/i][/b].

    Alors, [i]et merci, Joël, de lui poser la question[/i], pourquoi [b]Jean Dolande[/b], a-t-il appelé son œuvre maîtresse ainsi : [i][b]« REDLINE – Chemin de chiottes »[/b][/i] ? Puis, si on peut traduire en bon Français [i][b]« REDLINE – Chemin de chiottes »[/b][/i] par [i][b]« LIGNE ROUGE – Chemin de chiottes »[/b][/i] et [i][b]« Café Sociéty »[/b][/i] par [i][b]« Société du Café »[/b][/i] ou par [b][i]« Société Café »[/i][/b], que signifie ce terme [i][b]« Happening de 20 heures »[/b][/i] ?

    Cordialement,

    [b]Dominique[/b]

Les commentaires sont fermés.