Force est de constater que des associations encore méconnues, qui œuvres pour sortir les personnes de la précarité et du chômage, ont de biens meilleurs résultats que les sites officiels de l’état sous le nom aussi pompeux qu’inutile de Pôle emploi. Nous allons suivre ici la galère d’un demandeur d’emploi non qualifié

 Comme la majorité des Français sans emploi, madame X s’est enregistrée à pôle emploi. Courageuse et déterminée elle veut croire en l’efficacité des services Français, rempli de longs questionnaires et trouve presque immédiatement quelques offres d’emploi. Quelques heures après son inscription elle a déjà envoyé des dizaines de CV et de lettres de motivation et récupéré une montagne d’adresses pour parfaire son Français et suivre des formations. Les semaines passent et ensuite les mois et toujours aucune proposition d’embauche. Les annonces qui demandaient de la main d’œuvre, n’ont pas donné suite, trop jeune, trop vieille, ne parle pas assez bien le Français, où trop qualifié pour le poste proposé. Partout personnel qualifié demandé, expérience de plus d’un an demandé, ou nécessité d’avoir un véhicule personnel pour effectuer des ménages dans une entreprise. Il est en effet nécessaire dans les grandes entreprises d’être véhiculé et moins coûteux pour les sociétés de nettoyage d’utiliser les véhicules personnels des employés smicards plutôt que de louer une flotte de véhicule de société. Dans le même cadre il est également indispensable pour faire le ménage dans une industrie vide de ses occupant de bien parler le Français, peut être en prévision d’un futur où on devra donner des instructions à un balai automatique !

Tout ça pour dire que Pôle emploi n’est qu’un fournisseur d’adresse au vocabulaire très particulier : yaka – foquon- yauraka et yapuka.

Coté rémunération ou indemnisation il en est de même, on se soucie peu dans ces organisations du devenir de tous ces demandeurs qui se nourrissent d’imprimés tout préparés. Pourtant les locaux sont grands et bien équipés et les nombreux employés rivés sur leurs chaises passent leur temps à brasser des dossiers de demandeurs et à remplir des statistiques de monté ou descente du taux de chômage.

 

Nous avons rencontré une association exemplaire, l’AIPAC, parmi tant d’autres, sans grands moyens qui avec un personnel réduit organise efficacement le retour au travail des gens dans le besoin. Ici les locaux sont petits et vétustes mais le personnel est souriant, dynamique et sur le terrain pour encadrer véritablement leurs demandeurs d’emploi. Ici tout le monde travaille quelques heures par ci et quelques heures par là

Les demandeurs d’emploi sont accompagnés jusque chez l’employeur pour le premier entretien et l’association s’occupe de tout. En fin de mois les heures effectuées sont comptabilisées et une fiche de paye est établie.

Au fil des mois, comme pour des missions d’intérim, les demandeurs d’emploi s’approprient leur clientèle et le travail devient plus régulier. Dans le même temps les demandeurs peuvent suivre des formations pour certaines rémunérées pour parfaire leurs qualification. Il arrive même que cela débouche vers des contrats plus longs voir des CDI pour les plus chanceux qui quittent alors l’association.

Madame X a eu la chance de rencontrer cette association et travaille depuis régulièrement. Son CV se rempli progressivement et elle va bientôt pouvoir suivre une formation rémunérée. L’AIPAC, contrairement à Pôle emploi, suit ses fournisseurs d’emploi, adapte l’offre à la demande, met en place ses demandeurs comme si ceux-ci faisaient partie de leur entreprise et paye ensuite un travail réellement effectué. Pourquoi cet exemple de fonctionnement n’est-il pas mis en application dans les grandes structures nationales ? Pourquoi donner des indemnités à des ayants droit sans aucune contrepartie de travail ?

Pourquoi ne pas visiter les entreprises pour connaitre leur besoin en personnel et ensuite présenter les candidats qui deviendraient de ce fait les employés de Pôle emploi, avec un vrai salaire, payé en lieu et place des indemnités de chômage que beaucoup perçoivent en espérant ne pas trouver tout de suite un emploi qui pour certains serait moins rémunérateur ?

Un exemple de calcul qui fait réfléchir :


Pour finir pourquoi ne pas gérer les services de l’état à la façon de ces associations qui ont de bons résultats ? Peut-être des idées à prendre par le gouvernement Hérault ? Qu’en pensez-vous ?