Je fume donc je suis !

La cigarette est aujourd’hui fumée par de plus en plus de jeunes, contient de plus en plus de substances amusantes et pollue de plus en plus nos trottoirs.

Mais mettons nous à leurs places.

« Je vis en société, je fréquente des personnes qui fument donc je fume. » Après la pause café, avant la pause déjeuner, après une réunion, entre deux cours, dans la rue, par la fenêtre, à la terrasse d’un bar… et j’en passe.

C’est d’une logique implacable.

« Et encore, on nous interdit de fumer en intérieur. Vous trouvez ça marrant, vous, de se voir proposer une cure de désintox à chaque entrée dans un lieu public ? On n’est pas des drogués, non plus ! »

La dépendance est là et ce sont les autres, toujours les autres, qui l’alimentent.

« Les non fumeurs sont des profiteurs. En fumant passivement, ils économisent leur paquet de clope quotidien. Heureusement, ils ont aussi la chance de pouvoir  chopper un cancer, ce qui rassure un peu. »

« Et les mégots alors ? Pourquoi n’existe il pas de poubelles à mégots ? Les alcooliques ont leur benne à verre, les drogués leur boîte à seringues, les caféinés leur composteur… Et nous, on a quoi ? Des seaux de sables à l’entrée des entreprises ? De minables boîtes en fer posées au petit bonheur la chance ?

Nous revendiquons notre liberté de disposer de nos mégots où bon nous semble. »

Et ils ont gagné les fourbes ! On ne leur dit même plus rien.

Mais savons nous qu’au sein de toutes les autorités, il y a un fumeur qui rode ?

« Et puis ça fait du travail pour ceux qui ramassent !Regardez, ils ont même inventé une pince spécialement pour les mégots! »

Soit. Continuons à fumer, continuons à jeter tout ça n’importe où.

De toute façon, qui est ce qui va les en empêcher ?

9 réflexions sur « Je fume donc je suis ! »

  1. J’aime vraiment beaucoup ton style 😀

    Dis moi Roger comment as-tu fait pour deviner que ce dimanche 14/11/2010 était mon 1er jour sans cigarette ? 😮 J’ai écrasé la dernière clope hier au soir tard.

    Bon si tu peux m’écrire une petite Nouvelle [i]rien que pour moi[/i] pour me faire tenir le coup dans mon sevrage, je t’en serais vraiment reconnaissante. :-*

    Bon dimanche Roger

  2. Bonjour Joker !

    Merci de ton commentaire, c’est très sympathique de ta part. Quelque part dans l’univers, une connexion a du nous relier quelques secondes pour m’inspirer cet article, je suis content que cela t’ai plu.

    Alors tu souhaiterais une nouvelle, rien que ça ! J’avoue ne m’être pas encore attaqué à ce pan de la littérature mais cela pourrait être intéressant, peut être. Est ce que d’autres articles sur le même thème te conviendraient ?
    C’est à considérer …
    Bonne fin de week end à toi aussi et au plaisir !

    Roger S

  3. Je sais comment leur faire, un peu, stopper de jetter leur mégot par terre !
    Les faire ramasser grâce à cette pince miracle!!!
    Au bout d’un quart d’heure de pincement de mégot, la douleur dans la main du débitant leur rappelera leur geste négligent…

  4. Roger a dit [quote][b]Est ce que d’autres articles sur le même thème te conviendraient ?[/b]
    C’est à considérer … [/quote]

    OUI cela me conviendrait beaucoup car je sais que la cigarette beaucoup de fumeurs voudraient l’arrêter et que ce n’est pas si facile (sans replonger un jour). Je ne suis pas, n’ai jamais été un fumeur heureux. J’ai souvent arrêté, plusieurs années mais replongeons à chaque fois. Tu sais quoi ? Chaque jour (au moins 1 fois par jour), je pensais à arrêter.

    Tu as égayé mon dimanche Roger avec tes articles. Bon j’y retourne j’ai pas encore tout lu ;D

  5. [quote]…
    Je sais comment leur faire, un peu, stopper de jetter leur mégot par terre !
    Les faire ramasser grâce à cette pince miracle!!![/quote]

    En tant que fumeur (enfin plus depuis ce matin), je n’ai jamais jeté mes clopes par terre. J’éteins sous ma chaussure et je mets le mégot dans ma poche si je n’ai pas de poubelle à portée.

  6. Vous avez bien fait d’arreter, Jocker :
    si vous saviez les dégats qu fait le tabac :
    artères rongées, cellules altérées, oxyde de carbone absorbé,
    poumons et voies digestives touchés :
    il faut arreter tout doucement (si vous ne pouvez brutalement).

  7. [b]Pas facile d’arrêter de fumer car il faut presque arrêter de sortir,et dans beaucoup d’endroits,on fume!!J’ai lu qu’il y avait des produits » de substitution » qui fonctionnaient pas mal!
    Bon courage![/b]

  8. Oui Roger, je suis d’accord moi aussi sur ton style qui est très agréable. Je suis d’accord aussi pour les mégots par terre et la nuisance pour les non fumeurs. Mais la cigarette est une drogue et la dépendance est un piège dont il est extrêmement difficile de se libérer et la meilleure volonté du monde des fois n’y suffit pas. Courage en tout cas à tous ceux qui essaient d’arrêter ce poison « légal ».

  9. Bonjour Sylvie, Mozarine, Roger, Joker … et les autres,

    Si vous êtes intéressés à savoir pourquoi cet article et ses commentaires me font régir, vous pouvez vous en faire une idée en lisant « [b]Arrêtez de fumer[/b] », premier et second épisodes, respectivement sur [url]http://www.come4news.com/arretez-de-fumer-1-2-151961[/url] et [url]http://www.come4news.com/arretez-de-fumer-2-2-903532[/url].

    J’ajouterai que je dispose désormais d’un recul plus substantiel pour ce bilan d’étape d’utilisation de la cigarette électronique : voici maintenant en effet un peu plus de 6 mois qu’elle m’a évité de franchir en client la porte d’un bureau de tabac.

    « [i]Produit de substitution[/i] » (selon Mozarine) ou « [i]béquille[/i] » (selon mon tabacologue) ? Peu importe à la vérité : aucun des deux qualificatifs n’est insultant et seule leur conséquence importe. Ou plutôt, leurs conséquences, avec un large pluriel (l’ordre en étant dicté par l’article auquel ce commentaire s’applique) :
    – plus de mégots,
    – plus de fumée nocive pour soi-même et autrui,
    – plus d’isolation forcée,
    – plus de conversations manquées, parce qu’elles ne se sont pas interrompues le temps que j’aille en griller une,
    – plus de clivage forcené : l’outil attire tout à la fois la sympathie des non-fumeurs et celle des futurs ex-fumeurs,
    – plus de nocivité des goudrons,
    – plus de combustion, donc plus de génération de monoxyde de carbone (CO) dont l’hémoglobine est tellement avide qu’elle en délaisse l’oxygène,
    – le tout avec un bilan financier positif.

    Je constate avec bonheur le changement de ton des campagnes publicitaires télévisées : la culpabilisation à la fois forcenée et infantile semble céder le pas à une vision plus responsable et équilibrée (donc plus efficace), dans laquelle l’ancien fumeur semble digne de faire passer un message autorisé.

    De nature optimiste, je veux y voire un indice que le moment approche où les neurologues sauront diriger leurs patients vers leurs confrères tabacologues et que viendra même le temps où leurs études incorporeront une information objective et honnête sur la cigarette électronique.

    Et sans doute parce que je suis utopiste, j’envisage même que les autorités dirigeantes pourraient cesser leur grand écart schizophrène entre la volonté d’éradication du fléau de santé publique et le renoncement à la masse des taxes qu’il génère.

    La déontologie affichée par C4N, que j’accepte sans broncher, m’interdit d’en dire plus ici sur le produit que j’utilise, sous peine d’être récusé pour publicité prohibée. En revanche, et parce que j’avoue être devenu assez « militant », je répondrai bien volontiers à des messages privés ([email protected])

Les commentaires sont fermés.