Un héroïsme inouï dont fait preuve Eli Moyal, maire d'une ville régulièrement prise pour cible par le "diable". Diablotin plutôt ? Car il est vrai que le Hamas atteint rarement sa cible, petite ville du Sud d'Israël, à la frontière d'une bande de Gaza assiégée. "Najd" était son nom arabe, jusqu'en 1948, date à laquelle ce village palestinien fut rayé de la carte… Tandis que ses habitants étaient remplacés par les colons sionistes.
Mais regardons un peu vers l'avenir. Ainsi, le maire de Sdérot aurait affirmé au quotidien britannique The Guardian, samedi dernier, son attachement à la vie : "Pour moi, la chose la plus importante est la vie et je suis prêt à faire tout pour cela. Je suis prêt à parler au diable."
Pour rassurer ceux qui, éventuellement, en douteraient, Eli Moyal s'inquiétait également de la vie des électeurs du diable ! "Si nous ne parlons pas, nous nous dirigeons de plus en plus vers la guerre," Cela, a-t-il ajouté, signifierait que "des innocents soient tués des deux côtés." […/…]
Quant à la teneur de sa proposition au mouvement de résistance, le maire de Sdérot l'a résumée en une phrase : "je dirais au Hamas, signons un cessez-le-feu, arrêtons les tirs de roquettes pendant 10 ans et nous verrons ce qui arrive."… Après soixante ans d'attente, les habitants de la prison risqueraient bien de perdre patience !
Mais qu'on se rassure, tout cela a été rapidement démenti : samedi soir, Eli Moyal a ainsi affirmé à l'agence d'information israélienne Guysen Israël News : ''Durant cette interview j'ai déclaré que je pensais que nous ne devions pas négocier avec le Hamas et que le gouvernement israélien ne devait pas entamer de dialogue avec le Hamas'' !
Eh oui ! Eli Moyal n'a pas changé. C'est le même homme qui commentait ainsi la catastrophe humanitaire occasionnée par le sauvage blocus : "Laissons-les pleurer, nous pleurons déjà depuis sept ans".