Un de mes miens amis (hein, j’cause bien ?) journaliste dans une agence très réputée mais que je ne peux nommer – vous comprendrez – m’avertit que les plus importantes sociétés du CAC 40 (dont, paraît-il, Bolloré, Vinci, Bouygues, etc.) ont concocté un prix littéraire qui sera décerné au mois d’avril. Il sera nommé : "prix Tristane Banon" et doté d’un tirage de 162 exemplaires aux frais des généreux donateurs. Les exigences actuellement retenues sont :

– être jeune écrivain (ou vaine – défense de rire-), qui s’est fait connaître par un gros buzz pour, semble-t-il, pas tripette, par voie de presse et internet.

– être allée faire du scandale à Nouilleyorque ou bien l’avoir tenté,

– avoir eu une enfance cahotique frisant le drame grande bourgeoisie et s’empêtrant dans la pitit-pitite,

– faire ses 3000 lignes ou plus sans avoir rien à dire,

– ne pas faire de politique, Maman l’ayant déjà embrassée (la carrière, voyons, bande de nuls…)

– s’amuser à faire se crêper le chignon ou bien griffer la peau bien chauve des crânes sur les publications des réseaux sociaux et avoir collationné le vocabulaire seulement grossier (même pas drôle !) des uns et des autres, particulièrement sur C4N… ça a chauffé. (Sans gants).

Naturellement, le prix sera remis par Mademoiselle Banon – dont la maman voudra bien tenir la main pour les dédicaces, et, comme nous sommes tous dans la dèche, l’évènement sera couronné par un vin d’honneur (marque Préfontaine), en container de carton de dix litres, un saucisson pour 10 (le comité fera un appel d’offres, mais un vrai, pas bidouillé, n’est-ce pas, certains maires ?) et une baguette pour trois. On sera prié d’apporter son couvert et sa serviette de tââble.

Avis aux charcutiers qui voudraient faire leur promo. : les saucissons seront payés, sauf les miens puisque je dépouille… les appels d’offre (déjà plus fine, celle-là).

Il semblerait que l’U.M.P. ait participé à l’opération et que Jean-François fera un beau discours.

Mélechon a du mal à s’en remettre . François s’en tape avec son copain Jacques, devant une madame qui lui laisse enfin boire ses bières en paix. Nous attendons le point de vue de M. Strauss-Kahn qui ne manquera pas de trouver l’affaire complètement couillonne, comme moi.

(Information donnée sous réserve d’un démenti de l’Élysée, qui ne devrait pas tarder, comme d’hab’).