Quelle honte! 

  

L’Europe abandonne l’aide alimentaire.

 
   Voilà qui va redonner des couleurs à l’attrait de l’Europe pour ceux qui y voyaient des chances pour notre avenir.
 
    La solidarité européenne va donner un bon coup de « rabot » à l’aide alimentaire, si ce jour les ministres de l’Agriculture ne trouve pas une solution commune. 
Partant du principe que l’aide alimentaire qui allait aux ONG devait dépendre des pays membres, la Commission a décidé (ou presque) de réduire sa participation de 80%. Cette aide, créée voilà 25 ans, qui prenait la forme de produits issus de l’agriculture issus des stocks européens coûtait 480 millions d’Euros. Ce fonds va passer à 115 M
Le budget de l’Europe a comme recette un prélèvement sur la TVA de chaque membre. Si bien que nous participons au fonds alimentaire à due part et que les versements revenant aux ONG, Secours catholique, ou Coluche, ont pour source nos deniers.
  Il est peu probable que la France voit sa quote-part baisser et qu’elle abonde les ONG des sommes qui auront disparu. 
On comprend que le mécanisme agace certains pays soit donateurs, soit peu bénéficiaires.  Mais quel retentissement dans le cadre de valeurs que l’on pouvait espérer de cette grande famille. On abandonne les nécessiteux à leur sort. Ils vont rester au bord du chemin communal, de la route nationale et de l’autoroute européenne.
La crise vaut-elle cet excès d’indignité ? Cette désolidarisation ? Croit-on que le mouvement, né il y a 60 ans, en vienne à écarter ses citoyens plus malheureux en les renvoyant auprès de leur Etat impécunieux ? Quelle image de la fraternité quand du haut en bas de notre continent on renvoie les moins chanceux d’entre nous à leur misère. 130  millions de repas rayés d’un coup de ligne budgétaire ! Et l’on va aimer l’Europe ? Croire à un futur plus généreux grâce à une Institution supranationale ?
  Certainement pas. Déjà que l’Europe servait de repoussoir ou de bouc émissaire dans beaucoup de ses décisions, il fallait en plus qu’elle approuve les lois de la jungle du néolibéralisme.
 
  L’Europe devient une instance indigne de nos rêves, de nos pensées et de notre soutien. Une catastrophe pour 3 balles !