« Il y a urgence », déclare-t-il, en évoquant « le choix de société » qu'ont à faire les Français dans une interview au Journal du Dimanche. Il rappelle que voter c’est choisir – même en épousant une cause imparfaite – et qu’en face le danger est bien réel. « Il y a urgence (…) il faut se compromettre dès maintenant »

Son appel fait suite à celui de la Ligue de Droits de l’Homme, pour lui la situation est critique, il faut dépasser les querelles de partis « Je comprends que M. Bayrou veuille créer un parti démocrate et c'est logique qu'il pense à l'élection (présidentielle) de 2012. Mais compte tenu de son diagnostic grave sur la France, on ne peut pas attendre ».

Il y a nécessité à choisir la voix de la démocratie apaisée « Je pense en premier lieu aux 15% de Français qui connaissent une vie très difficile et à qui il faut apporter confiance et moyens d'existence »

Il répond ensuite aux critiques adressées à Ségolène Royal en rappelant qu’il sera jeudi à Lille pour son dernier meeting car il explique qu'elle « représente à ses yeux une conception du monde et de la société qui a toujours été la (sienne) (…): une société du respect et de la fraternité ». Il s’oppose aussi ouvertement aux critiques faites à la candidate : « on ne demande pas au président de la République d'être le meilleur économiste de France, le plus grand spécialiste des questions sociales, ou un diplomate de génie ».

Pour le volet économique, Jacques Delors est « partisan de l'économie de marché régulée à la française », et « Ségolène Royal est dans le droit fil de cette pensée ».