Cette semaine, à la rubrique faits divers, le maire d’une commune du nord de la France comparaissait devant les tribunaux pour avoir giflé un adolescent de 15 ans.
Le jeune homme explique avoir escaladé un grillage (récemment mis en place par la municipalité) pour récupérer son ballon tombé sur un terrain communal.
L’apercevant, et croyant alors à une énième dégradation sur un terrain de sa commune, le maire aurait giflé l’adolescent après que ce dernier l’ait insulté et menacé de mort.
Le maire ne nie pas les faits qui lui sont reprochés
"J’ai mis une baffe. Point. Comme un père aurait fait à son gamin quand il lui répond de travers. Et aujourd’hui, on en est là au tribunal, pour ça. Je souhaite que cette affaire, qui symbolise le malaise des maires confrontés aux nombreuses incivilités, soit débattue sur la place publique. C’était le rôle qu’on m’avait confié, de faire respecter l’ordre dans le village. Si je m’éloignais en tournant le dos, je baissais les bras, je lui donnais raison et je manquais à mon devoir".
Dont acte.
Les faits remontent à août 2010 où les dégradations dans cette petite commune de 2500 habitants sont nombreuses. Croyant avoir à faire à un ado voulant mettre à mal les installations communales, le maire le sermonne mais l’ado se rebelle et c’est le drame.
L’édile a alors la main légère…
Au-delà du procès d’intention qu’on pourrait intenter à cet élu pour avoir voulu médiatiser l’affaire et refusé l’amende de 600 euros proposé par le procureur dans le cadre du « plaider-coupable » (traitement des infractions avec procédure allégée qui consiste à proposer au prévenu une peine inférieure à celle encourue en échange de la reconnaissance de sa culpabilité), je m’interroge sur la justice…en tout cas, c’est comme cela qu’elle se définit.
Si Maurice Boisart a toujours expliqué avoir regretté son geste et reconnu que "ce n’était pas la meilleure solution ", il semble que ses explications n’aient pas convaincu le procureur qui a requis à son encontre 500 euros d’amende pour "violence par personne dépositaire de l’autorité publique".
"La jeunesse est insolente, turbulente, mais ce n’est pas un délit qu’il faut réprimer" a déclaré le procureur.
Bien vu monsieur le procureur !
La jeunesse doit pouvoir s’exprimer librement sans être agressée verbalement ou pire physiquement. Non mais où va-t-on si elle ne peut même plus être insolente, non mais ?!
Le jugement sera rendu le 17 février.
un peu bizarre de faire un procès pour cela!