Il était une fois… Stefan Edberg

 Le tennis est un sport noble, dit-on. 

En tout cas, comme dans tout sport, qu’il soit "noble" ou pas, certaines figures  au cours de son histoire l’auront marqué. 

C’est de l’une d’entre elles dont je vais vous parler aujourd’hui, à savoir de Stefan Edberg.

Stefan est un ancien joueur de tennis suédois. Il n’est évidemment pas question pour moi de vous refaire sa bio, certains sites comme Wikipédia font ça déjà très bien. Disons que j’aimerais juste lui rendre un hommage tant l’homme m’a marqué.

Car Stefan, n’en déplaise à ses détracteurs, était un grand joueur, qui officia dans les années 80 jusqu’au beau milieu des années 90. Et il n’était pas grand que par son palmarès – bien qu’impressionnant au demeurant, voyez plutôt : vainqueur de trois des quatre tournois du Grand Chelem, dont certains à plusieurs reprises, finaliste à Roland Garros, vainqueur de la Coupe Davis là aussi à plusieurs reprises… Non vraiment, Stefan forçait le respect.

Mais là où il était incroyable, c’était d’une part dans l’esthètique de son jeu. Jamais il ne fut plus agréable de regarder un joueur de tennis à l’oeuvre. Stefan ne se déplaçait pas sur le court, il virevoltait. Il ne courait pas, il lévitait. Il ne frappait pas dans la balle, il l’accompagnait dans un geste d’une grâce jamais égalée. C’était beau, c’était magnifique même, et on aimait le voir évoluer.

Et d’autre part, son autre côté incroyable était son fair play. Rarement un joueur l’égala. Il ne criait pas, ne s’énervait jamais. Son seul mouvement d’humeur était une moue à peine perceptible lorsque qu’il perdait un point important, ou un demi-sourire gêné lorsque le public l’acclamait après une victoire bien méritée. Stefan était humble, tout simplement. 

Il y eut aussi sa grande rivalité avec Boris Becker, son adversaire de toujours. Becker et Edberg pratiquaient le même genre de tennis, le service-vollée, mais ils le pratiquaient tous deux très différemment – voire de manière carrément opposée. Là où Edberg était gracieux, tout en finesse, posé, Becker lui était tout en force, en puissance, physique. Ce qui donna lieu à des confrontations d’anthologie, dont cette fameuse finale de Wimbledon – qui restera leur tournoi de prédilection à tous deux – qui ne vit la victoire de Stefan qu’après une longue, indécise et âpre bataille, remportée au prix d’efforts physiques et psychologiques phénoménaux.

 

Stefan Edberg était un grand champion. Et on espère que d’autres reprendront  son attitude si fair-play – qui manque cruellement dans le tennis par moment, et dans bien trop d’autres sports.