Il y a plus d’un siècle, Jules Verne écrivait ces lignes : « Je dois tout à l’océan…il produit l’électricité, et l’électricité donne au Nautilus, la chaleur, la lumière, le mouvement, la vie en un mot ». Visionnaire de génie, l’auteur de « Vingt Milles lieues sous les mers » possédait peut-être déjà l’alternative idéale au pétrole. L’idée d’utiliser l’énergie sous-marine (ou énergie marémotrice) a depuis fait son chemin et, aujourd’hui, le projet d’hydroliennes semble s’avérer une solution efficace pour la production d’énergie électrique.
L’environnement idéal pour cette nouvelle technologie paraît être les courants de marée, plus puissants (jusqu’à 10 nœuds soit 5 m/s), plus proches des zones côtières (là où l’on trouve les courants les plus puissants) et plus prévisibles (ne dépendant que des astres générateurs- la lune et le soleil- et de la topographie locale) que les courants généraux.
Une source d’énergie inépuisable
Cette nouvelle source d’électricité possède de nombreux avantages. Tout d’abord, la source de l’énergie marémotrice- les courants- est inépuisable. L’investissement d’installation de départ sera donc forcément amorti. Ensuite, n’utilisant aucun produit chimique ni matière première polluante, les hydroliennes offrent une solution totalement écologique. Enfin, les technologies actuelles permettent d’évaluer avec précision les courants et leur force à l’avance. Cela pourrait permettre une gestion plus juste et donc économique des hydroliennes. Surtout, les poissons et autre faune sous-marine ne courrait aucun risque. En effet, le captage de l’énergie des courants provoquerait des axes de contournement que les poissons suivront comme pour éviter une roche. Les sites préférentiels pour installer des hydroliennes sont, de plus, des lieux de courants forts voire très forts où les conditions sont très défavorables à l’évolution de la faune et de la flore. Les inconvénients reconnus des hydroliennes semblent être principalement d’ordre pratique. La maintenance ne sera pas des plus aisées puisque les hydroliennes sont indéniablement difficiles d’accès.
Un procédé viable d’ici deux ans
Sinon, tous les voyants paraissent au vert. Les études menées en attestent. Le potentiel européen de l’énergie aquatique serait d’environ 48 TWh, soit l’équivalent de trois centrales électriques. Avec son long littoral, la France, elle, détiendrait la deuxième ressource européenne, répartie entre la Bretagne et le Contentin. C’est d’ailleurs près de Saint-Malo que se trouve l’usine marémotrice de la Rance, pionnière en matière d’énergie hydraulique. A elle seule, l’usine de la Rance couvre une part importante des besoins en énergie de la Bretagne. Une très belle vitrine d’énergie renouvelable. Une compagnie britannique, TidalStream, produit également de l’électricité grâce à un système d’hydroliennes adaptées aux eaux profondes et aux courants rapides. Le procédé, encore au stade expérimental, devrait devenir compétitif et opérationnel d’ici 2010.
Avec l’augmentation exponentielle du cours du pétrole, l’avenir semble promis aux néo-technologies. Les hydroliennes possèdent des qualités économiques et environnementales qui pourraient en faire l’une des clés indispensables dans la quête de nouvelles sources d’énergies.
bonne nouvelle.
Bonjour.
Pour une bonne nouvelle c’en est une .c’est dire que la nature nous réserve encore des surprises et de bonnes.
La question qui me taraude est de savoir les raisons pour les quelles cette technologie vielle d’un siècle (merci jules verne au passage) n’a jamais été développée? Oui je sais les intérêts des majors pétroliers. Mais est-ce tout?
La technologie sauvera t-elle le monde?
A vitesse égale du fluide et diamètre égal elles sont 800 fois plus puissantes que les éoliennes. Et sont beaucoup moins onéreuses….
En Norvège(pays exportateur de pétrole et de gaz!) des hydroliennes fonctionnent déjà parfaitement.
Pourquoi diable les Nordiques ont toujours un temps d’avance sur les autres?
Lib
Un conseil régional du nord de la Suède a annoncé avoir donné lundi son feu vert au lancement d’un projet de parc éolien qui, avec 1.101 éoliennes, serait le plus grand d’Europe, voire du monde.
Ce parc éolien géant, qui s’étendrait sur 450 kilomètres carrés, serait implanté à Markbygden, à l’ouest de la ville de Piteaa. Le projet, d’un coût de 55 milliards de couronnes suédoises (5,1 milliards d’euros), doit encore obtenir l’approbation du gouvernement suédois, dont la décision est attendue d’ici douze mois.
« Ce serait le plus grand parc éolien d’Europe sinon du monde », a déclaré Caj Norén, porte-parole du conseil du comté. Sa construction pourrait débuter dans deux ans et demi et être achevée dans une dizaine d’années, a-t-il précisé.
Le conseil a recommandé de confier le projet à l’entreprise suédoise Markbygden Vind, détenue à 75% par son compatriote Svevind et à 25% par l’allemand Enercon. Ce parc éolien géant doit produire à terme entre 8 et 12 térawattheures (millions de mégawatts) par an.
Le seul projet de Markbygden pourrait ainsi produire suffisamment d’énergie pour atteindre l’objectif du plan national suédois éolien pour 2015, qui est de 10 térawattheures par an. Aucun contrat n’a encore été signé pour la construction des éoliennes, dont la hauteur maximum a été fixée à 200 mètres. (belga)
06/04/09 20h37