vers la commémoration du débarquement du 06 juin 1944.
Le président, François Hollande, à son départ de Dieudonne, Oise, le 7 juin 2012. Document francetvinfo. (BERTRAND LANGLOIS / AFP)
Faut-il rigoler de cette escapade de la normalité lors du voyage commémoratif du président quand des journalistes motards constatèrent, sur leur compteur de vitesse, sur une partie du trajet, que sa voiture dépassa les vitesses autorisées ? 160 km/h qu’ils annoncèrent avoir constater sur l’autoroute, mais c’était bien plus. Le compteur d’une moto montrait à la télé 180 km/h, pour 130 km/h autorisés et même à la sortie de Paris un compteur affichait 140 km/h pour 70 km/h. Et voilà le président qui ne respecte pas ses engagements et qui devrait perdre son permis de conduire, deux fois 6 points pour deux infractions au delà de 40 km/h, les sanctions sont cumulatives. Cela fit un scoop médiatique repris par tous pour mettre le président en défaut de ses engagements.
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Friands de faits divers ces journalistes de BFM TV n’ont pas raté l’occasion d’exprimer leur appartenance politique, piéger un président de gauche. Il faut vendre de l’information, qui de plus est reprise sur la toile et à la télévision qui se veut enseignante et moralisatrice.
Mais personne ne parle du chauffeur qui conduisait, serait-il exempt de responsabilités ? On peut se poser la question, ce chauffeur est-il le même que celui qui conduisait le président Sarkozy ? Probablement, le chauffeur du président est un maître chauffeur et garde du corps. Il est donc affecté, par le service de protection à la sécurité du président. Et la question, est pourquoi a-t-il dépassé les limitations de vitesse alors que la consigne de cette nouvelle présidence est de les respecter ? Le président n’était pas en retard, bien que l’on sache que c’est son habitude. Partant de 12 h 40 de Paris pour un rendez-vous à 15 heures pour 234 km c’est tout à fait possible. Aurait-il demandé à son chauffeur d’aller plus vite ? On peut également le supposer, puisque rien n’interdit à son escorte d’enfreindre le code de la route dès lors que la voiture dispose d’un gyrophare et d’un avertisseur deux tons. Mais alors, pourquoi répond-t-il à son arrivée à la question des reporters, «monsieur le président, est-ce que vous avez fait bonne route ?». «Très bonne route», répondit-t-il. «Pas d’excès de vitesse ?», relance un journaliste de RTL. «Je ne sais pas, cela a été signalé ?», demande le président ? Mais aussi, «vous avez pris la voiture pour venir au mémorial ?». «Il valait mieux parce qu’il y a un gros problème avec le train ici, je ne vous parle pas de l’avion, qui ne correspond pas à mon mode de déplacement», a-t-il répondu.
Or, le président était pendant le voyage à la rédaction de son allocution, et il se peut qu’il ne se soit pas aperçu de la vitesse de sa voiture. La voiture présidentielle est confortable et silencieuse, c’est donc tout à fait possible.
Le chauffeur aurait-il pris la liberté d’aller plus vite sachant qu’un convoi présidentiel, qui est régi par des règles strictes, peut ne pas respecter le code de la route. La voiture du président est précédée d’un motard et d’une voiture avec des membres de sa sécurité qui ouvrent la route. Il est même interdit qu’elle s’arrête aux stops et aux feux rouges ainsi qu’aux péages d’autoroute qui constituent une source de dangers. L’arrière du convoi est en outre fermé par une seconde voiture également remplie de personnes de la sécurité présidentielle.
Or, le président s’est arrêté à une aire de repos pour faire installer le drapeau Français à l’avant de sa voiture, ce qui pourrait justifier la vitesse de sa voiture lui donnant une avance sur l’horaire ?
Il n’y a donc eu aucune infraction aux termes de la loi qui régit les VIP, seule la morale est mise en défaut. Saura-t-on la vérité ?
Ces journalistes de BFM TV auraient-ils des problèmes de conscience, et pour qu’ils soient lavés de leurs pêchés, ne leur faut-il l’argument, voyez le président ne respecte pas les vitesses imposées ? En effet, s’ils ont enregistré ces importants dépassements, c’est qu’ils étaient, eux-mêmes, en infraction et dans ce cas ils devraient être verbalisés par le retrait de leur permis ? Aucuns médias n’a relevé ce fait ! Seraient-ils eux aussi autorisés à enfreindre le code de la route, disposent-ils des mêmes conditions que les motards affectés à la sécurité du président ? Je ne saurais répondre s’ils disposent de gyrophare et d’avertisseurs deux tons.
Mais plus que ça, n’est-ce pas mesquin, ce petit coté enfant de clamer, presque en levant le doigt, «Msieu, il a dépassé la vitesse !». Parfois, je me demande si dans d’autres pays on aurait relevé cette infraction, de peur d’être ridicule. Pas en France, on n’en fait tout un monde par ce que le président veut être différent de son prédécesseur ! Cette normalité qu’il veut exprimer n’est pas encore au point, mais ce qui compte n’est-il pas l’esprit de vouloir être comme tout le monde ? S’acharner à ausculter ses moindres gestes, en train ou ailleurs, à trouver la faute pour l’exploiter ne montre-t-elle pas une obsession à nuire à son image ? Il semble donc qu’elle dérange beaucoup de monde !
Cette polémique médiatique à malgré tout conduit à un recadrage du président sur la sécurité de la présidence de la république, et en cela, elle n’a pas été inutile.
En effet pour parvenir à estimer la vitesse, à moins d’un radar, il faut aller aussi vite que le véhicule. donc ces reporters se sont mis eux même en délit et même en crime. Ils ont mis en danger les usagers de la route, au même titre que le conducteur du véhicule de François Hollande.
Même s’il était dans la voiture ce n’était pas lui au volant, donc il n’a pas de points à perdre, mais le conducteur. François Hollande est pour ainsi dire « innocent », « responsable mais pas coupable ».
Cependant, dans un tel cas, à qui jeter la pierre? A l’individu lambda qui voulait démontrer que François Hollande sur ce point ne diffère pas de ses prédécesseurs; à ce titre légitimiser cette dérive.
Ou à François Hollande (même s’il ne conduisait pas) et féliciter ces chauffards qui ont fait une démonstration de polichinelle?
Ou bien « condamner » les deux?
Mais encore un changement non fait…pour l’instant.
[b]Julien[/b] bonjour,
Je suis de votre avis, mais avec un bémol.
Le chauffeur de la voiture du président a la route ouverte par le motard et la voiture des agents de sécurité.
Tous risques d’accident de coalition avec un tiers sont donc exclus.
Ce qui n’est pas le cas pour les journalistes motards.
Quand à la responsabilité de François Hollande, il faudrait en savoir plus avant de juger.
Apparemment il ne s’était pas rendu compte de la vitesse, c’est ce qu’il a déclaré. A moins de le traiter de menteur.
Ce que je me garderais.
Bien à vous,
Anido
Ne pas se rendre compte qu’on roule à 160 ou 180…
Je suis extrêmement sceptique.
Ceci étant, j’imagine bien le dialogue dans la voiture :
« Dépêchez-vous, chauffeur, je vais être en retard. »
« Oui, monsieur le président »
Et, pour satisfaire son maître, le serviteur n’a d’autre choix que d’appuyez…
Ça m’étonnerait qu’Hollande (comme Sarkozy d’ailleurs) ait dit directement « Ne vous préoccupez pas des limitations de vitesse ».
Et comme il n’y a aucune conséquence, ni pour le président, ni pour le chauffeur, vu qu’aucun flic ne va jamais oser arrêter un convoi présidentiel, et qu’une simple opération informatique suffit pour tout ce qui est radar automatique, ça ne risque pas de changer…
Sur ce point je suis d’accord, dans la mesure ou un convoi est encadré par les forces de l’ordre pour « ouvrir la route », comme pour tout véhicule dans ces cas, la sécurité normalement est optimale comme dans ls cas de dons d’organes où les ambulances transporteuses deviennent prioritaires.
Il n’empêche néanmoins que les limites de vitesse sont aussi élaborées en fonction de la route et du risque d’accident ou l’approche des virages etc. Il ne faut pas négliger que la vitesse excessive augmente le risque d’accident par perte de contrôle du vehicule même si la route est « ouverte ».
Donc je n’applaudis pas cette annonce, sachant comme je le disais, que ce n’est pas François Hollande qui conduisait.
La proposition de poissonrouge est crédible, et c’est en ce sens que l’on pourrait dire que le Président serait « responsable » par une demande ou par les us des déplacements d’un Président mais « non coupable » dans la mesure où le volant ce n’est pas lui qui le tenait.
La dessus, il n’est pas improbable qu’il ne se soit pas rendu compte de la vitesse, après tout qui est déjà monté dans une voiture de Président? le silence est peut etre epoustouflant même si le moteur hurle? s’il était concentré sur un travail à lire, ce n’est pas impossible non plus…
Encore une fois, peut être est-ce une entorse dans les changements qu’il veut incarner et que suite à cet évènement il demande a ses chauffeurs d’être plus vigilants sur le respect de la vitesse.
Et par ailleurs, c’est triste à dire, s’il ne modifie pas cela, il sait désormais en toute conscience qu’en cas d’accident la probabilité de finir à l’hôpital augmente au mieux, au pire d’y laisser sa vie. Même si la route est ouverte, à lui de juger et d’assumer les risques et conséquences jusqu’à la perte de sa vie…
[b]Bonsoir,[/b]
Je vous défie de constater dans une voiture aux vitres teintés silencieuse de donner la vitesse de la voiture.
Bien à vous,
Anido
Je pense que François Hollande se serait bien passé de cette polémique… [i]Ceci dit, je lui donne tout à fait raison d’avoir choisi de prendre une voiture pour se rendre en Normandie !
[/i]
A l’heure où notre pays est en crise, je trouve tout à fait normal que le Président de la République, son Premier Ministre et les membres de son Gouvernement n’utilisent l’avion que lorsque cela s’avère nécessaire !