La secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, a rencontré le roi Abdallah ce vendredi dans la capitale saoudienne, durant une tournée visant à accroître la pression sur le régime syrien.
Le ministre de la Défense Salman bin Abdul Aziz, le ministre des Affaires étrangères saoudien al-Faisal et le chef des services secrets du royaume, Mogran bin Abdul Aziz, ont également pris part à la réunion mais n’ont pas donné plus de détails.
Clinton a prévu d’engager samedi des pourparlers à Riyad avec les ministres des pays voisins de l’Arabie saoudite à savoir le Bahreïn, le Koweït, l’Oman, le Qatar et les Emirats Arabes Unis. Des réunions plus larges seront tenues ce dimanche avec les responsables arabes, et occidents turcs à Istanbul.
Le jeudi, Assad a dit qu’il « ne ménage aucun effort » pour la réussite du plan de l’ONU proposé par l’émissaire de la Ligue arabe, Kofi Annan, mais a averti qu’il ne fonctionnerait que si les « actes terroristes » soutenus par des puissances étrangères s’arrêtent.
Le porte-parole du Département d’État américain, Mark Toner, a décrit les remarques du président comme « décourageantes » et a exhorté Assad à mettre un terme à la violence immédiatement.
« Il n’est pas surprenant, mais c’est décourageant et décevant », a déclaré Mark Toner aux journalistes à Washington, ajoutant que les forces gouvernementales syriennes n’avaient rien fait pour se conformer au plan de M. Annan depuis son acceptation.
Le porte-parole de M. Annan a indiqué ce vendredi qu’il s’attendait la mise en œuvre du plan de paix « immédiatement » par Assad.
Le plan de l’ONU comprend un engagement à cesser toutes les violences, et faciliter l’accès des aides humanitaires, et des médias dans toutes les zones touchées par la répression. Il appelle également à une approche inclusive syrienne dirigée par le droit de manifester, et la libération des personnes détenues arbitrairement.
« Nous avons absolument rien vu sur le terrain qui indique que Assad a respecté le plan et a appelé les troupes à revenir à leurs casernes », a déclaré Toner.
L’Arabie saoudite et son voisin, le Qatar, ont appelé à l’armement gratuit de l’opposition, mais un Sommet de la Ligue arabe à Bagdad a rejeté ce jeudi l’option d’armer les côtés, et a appelé toutes les parties à s’engager dans un « dialogue national sérieux ».