De plus en plus on constate la grogne, de professions qui jusque là ne faisaient pas de bruit… C’est le cas des surveillants pénitentiaires, qui depuis longtemps déjà sont confrontés à de graves problèmes, et qui aujourd’hui osent en parler.
Certains d’entre eux, on manifesté leur mécontentement, en ce qui concerne leurs conditions de travail, leur manque d’effectifs, et le plafond relativement bas des salaires.
Toutefois pour la plupart des "matons", leur métier est une vocation, et ils le faisaient jusqu’à présent avec passion… Or depuis quelques années, dans bien des établissements pénitentiaires, ils sont débordés… La population des prisons étant en constante augmentation…
Ainsi dans certaines maisons d’arrêt qui accueillent, prévenus et courtes peines, la population carcérale qui doit par exemple se limiter à 400, se retrouve à 700 personnes… Les installations bien entendu ne sont pas prévues pour autant de prévenus, mais ce qui est également anormal, c’est que contrairement à eux, le nombre des gardiens lui, n’a pas augmenté !Au lieu d’avoir sous sa coupe 50 détenus, un gardien peut en avoir actuellement jusqu’à 100 !!!
Impossible donc pour eux de faire correctement leur travail, car ils sont bien trop sollicités (ouverture des portes, fermeture, accompagnement aux ateliers, chez l’avocat, prise des repas, etc etc…). Ils en viennent donc à négliger les détenus, ne prenant plus le temps de discuter avec eux, d’étouffer des rixes, et plus grave encore à les aider à réussir au mieux, les missions de réinsertion, de préparation aux sorties, et autres…
Cette situation mène inévitablement à des tensions, car les détenus restent de plus en plus longtemps confinés dans leurs cellules parfois jusqu’à 22 heures, et finissent par devenir agressifs envers les "matons", voire contre eux-mêmes, on n’a jamais enregistré autant de tentatives de suicides qu’à l’heure actuelle.
Rappelons pour finir, que pour 57.000 places de prison, on dénombre plus de 66.000 détenus, ce qui impliquerait que les autorités compétentes se penchent efficacement sur le problème, en tout cas autrement qu’en rajoutant ça et là au personnel déjà existant, quelques travailleurs sociaux, rapidement débordés par leurs activités eux aussi.
(Source interview Sud-Radio)