77 villes et 8 syndicats sont en grève aujourd’hui et leurs revendications se positionnent autour de l’emploi, de l’aide publique et du pouvoir d’achat. Le gouvernement va-t-il être à l’écoute ?
La grève du 29 janvier est déjà annoncée comme un succès. Depuis 2006 et les manifestations anti-CPE, les syndicats ne s’étaient pas remis d’accord sur une manifestation unitaire de cette ampleur. Le mouvement risque d’être massif, mais il reste encore à savoir si les revendications seront écoutées.
Revendications sur l'emploi, l'aide public et le pouvoir d'achat
Au niveau de l’emploi, les revendications se basent sur la conservation de ceux qui sont déjà existants. Mais selon Guillaume Daudin, chercheur à l’observatoire français des conjonctures économiques, « ce n’est pas l’emploi qu’il faut défendre, ce sont les chômeurs ». Il pense que l’un des objectifs de la manifestation serait de les protéger, « qu’ils n’aient pas à ralentir leur consommation et qu’ils soient formés ».
Le gouvernement ne devra plus signer de chèques en blanc aux entreprises en difficulté. Avec des baisses de charges, des négociations salariales ou des pressions faites sur les banques, c’est l’esprit de ce que le gouvernement a mis en place.
Afin de relancer le moteur de la croissance en France, le pouvoir d’achat doit être redonné aux Français. Ce plan de relance se base sur la consommation.
Protester contre la politique du gouvernement
La grève d’aujourd’hui rassemble des centaines de milliers de personnes pour une multitude d’autres raisons. « Protester contre la politique du gouvernement, « pour les enfants, la retraite, les conditions de travail »… Le plus important reste que la manifestation représente un réel « mouvement social solidaire », à une époque où le gouvernement « a divisé tout le monde » (Rmistes, chômeurs, fonctionnaires, retraités, étudiants, artistes…).