THE ROLLING STONES

1960- Qui aurait cru que la rencontre fortuite de deux amis d’enfance, Michael Philip Jagger et Keith Richards, dans une petite gare du sud-est de l’Angleterre, aurait sur la musique moderne un impact phénoménal ?

Dès janvier 1962 notre duo rencontre le guitariste Brian Jones et le pianiste Ian Stewart. Un groupe légendaire venait de naitre.

La "British Invasion", d’un côté les Beatles qui font plutôt figures de "bons garçons", de l’autre les Stones, qui eux, sont perçus par les médias comme des rebelles

Le groupe s’inspire largement du blues, inspiré par leurs idoles: John Lee Hooker, Howlin’Wolf, Willie Dixon, B.B.King, Chuck Berry et Muddy Waters.

Les arrivées de Charlie Watts (batterie) et Bill Wyman (basse) assoient définitivement la base du groupe.

Il ne faut pas occulter l’importance du "leader occulte", Andrew Loog Oldham qui sera leur manager jusqu’en 1967. C’est lui qui va donner aux Stones cette image d’instrument sexy et provocateur, et de maitre d’œuvre dans l’agitation culturelle.

Deux 45 tours marquent définitivement leur entrée dans le panthéon du Rock: "Come on", (signé Chuck Berry), et "I Wanna Be Your Man", un titre de John Lennon et Paul McCartney. Les Stones déclenchent l’émeute à chacune de leurs apparitions, devenant le symbole d’une jeunesse rebelle.

Publiés en 1964, leurs deux premiers albums comportent les premières composition signées: Jagger/Richards. Brian Jones fait figure de leader, il reste le maitre du répertoire et des orchestrations. Mais il faut reconnaitre que le groupe brille toujours par ses reprises: "Not Fade Away", "Time Is On My Side", "It’s All Over Now"…

L’année suivante les Stones entrent dans l’Histoire.

La ballade lugubre "Heart Of Stone", Jagger et Richards commencent à s’étoffer par la pertinence et l’originalité de leurs compositions. Puis le coup de génie "Satisfaction". Que de légendes courent sur ce morceau…toujours est-il qu’il en devient culte, ses connotations à la fois sexuelles et politiques lui donne un "statut" d’hymne révolutionnaire !

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La porte est ouverte… L’aspect ténébreux des Stones fascine des millions de fans, et cela malgré des paroles pour le moins misogyne. Ils peuvent revendiquer un statut de porte-parole d’une génération, au même titre que Bob Dylan et les Beatles.

Dès 1965 les Stones nous offrent une nouvelle facette de leurs talents, "As Tears Go By", une ballade nostalgique, crée par Marianne Faithfull.

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1966-"Aftermath", un avant-goût de psychédélisme, qui marque l’apogée de Brian Jones dans sa casquette de génial multi-instrumentaliste, et en même temps qui marque son déclin. Jagger et Richards sont désormais dans la lumière rejetant peu à peu les autres membres dans l’ombre. Certes cet album présente quelques petites faiblesses, mais on peut le qualifier de chef d’œuvre. Les Stones terminent l’année en fanfare avec un somptueux album live "Got Live If You Want It".

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1967- Les Stones tombent de leur piédestal ! L’arrivée du mouvement hippie, la drogue. Jagger et Richards multiplient les arrestations et n’échappent à la prison  que grâce à un véritable mouvement de soutien populaire. Brian Jones décline à vue d’œil… Quelques 45 tours abrasifs, en particulier le cultissime "Let’s Spend The Night Together".

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L’album "Beggars Banquet" amorce la reprise en main du groupe par le tandem Jagger/Richards. Un son plus rock, des titres rebelles: "Sympathy For The Devil", "Street Fighting Man" ou encore "Salt Of The Earth". La sauce prend. Dans le "Rolling Stones Circus", un film pour le moins étonnant, on croise John Lennon, Eric Clapton ou Jethro Tull, Brian Jones semble absent, le guitariste apparait comme un spectre au regard vide, déjà rongé par l’alcool et les drogues dures.

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1969- La nouvelle de l’exclusion de Brian Jones du groupe, et quelques mois après la mort du guitariste dans des circonstances troubles. L’hypothèse de l’overdose ou d’un suicide restent les plus probables, malgré tout de nouveaux éléments remettent en question ce décès, la thèse du meurtre refait surface. A chacun d’apprécier…

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"Let It Bleed" paru la même année résonnent quasiment comme un requiem. Il alterne les derniers accords de Brian Jones et les premiers de Mick Taylor. "Gimmie Shelter", "You Can’t Always Get What You Want". Un nouveau lots de classiques dans la légende des Stones. La légende noire…le 6 décembre 1969, le groupe donne un concert gratuit lors du festival d’Altamont avec entre autres: le Grateful Dead et Jefferson Airplane. Prsè de 300 000 personnes sont présentes, mais contrairement au pacifique Woodstock, ce festival est marqué par la violence, un spectateur se faisant assassiner pas le service d’ordre composé d’Hell’s Angels, une bagarre générale s’en suit pendant que les Stones, piteux, s’enfuient en hélicoptère….

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Le guitariste Mick Taylor succède au blond ténébreux. Il restera dans le groupe jusqu’en 1974 et sera remplacé par Ron Wood, l’ancien soliste des Faces. D’ailleurs à ce tire Ron Wood parle de la reformation  de ce groupe.

1971-1972- Deux grands albums: "Sticky Fingers" et quelques mois après le double album: "Exile On Main Treet"

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1973-1974- "Goat’s Head Soup" et "It’s Only Rock’n Roll" ne sont pas de grandes cuvées. Malgré la présence du méga-tube "Angie", une légende affirmant que ce morceau été dédié à la femme de David Bowie, bien évidemment ce n’est que pure légende urbaine.

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Le départ de Mick Taylor va amorcer une nouvelle mue chez les Stones. Ils retrouvent un rythme et un style qui leur convient encore actuellement.  Il faut bien reconnaitre que la qualité musicale en devient parcimonieuse…

Malgré tout les fans se jettent à chaque nouvelle sortie, ou quand même de temps à autre l’inspiration est de mise sur une voire deux chansons.

Les Stones sont désormais les rois de la méga-tournée, attirant au fil des années des millions de spectateurs, venus voir un mythe…qui s’embrume au fil du temps.

1985- Ian Stewart le claviériste de l’ombre, le sixième membre du groupe, décède à l’âge de 47 ans.

1991-Bill Wyman prend sa retraite et quitte le groupe. Je ne vais pas affirmer qu’il est beaucoup influencé l’évolution de la technique à la basse, néanmoins il reste un musicien incontournable et représente l’archétype des bassistes de Blues moderne.

La discographie des Stones.

2011-2012- Normalement la dernière tournée des Stones, les "papys" du rock commencent à devenir pathétiques, et cela depuis quelques années, écornant leur légende.

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